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Nicolas Alfonsi sort d'un long silence... Pour mettre les pendules à l'heure !


José Fanchi le Lundi 7 Octobre 2013 à 15:05

Il a eu maintes fois l'occasion de s'exprimer lorsqu'il le jugeait nécessaire. Pourtant, après un long moment de discrétion, Nicolas Alfonsi, sénateur de la Corse-du-Sud, a décidé de rompre le silence, jugeant indispensable d'éclaircir un certain nombre de choses compte tenu du désordre qui règne en ce moment. Il n'est pas du tout d'accord avec ce qui est sorti de la dernière session de l'Assemblée de Corse. Et il le dit



Nicolas Alfonsi sort d'un long silence... Pour mettre les pendules à l'heure !
"Il faut se réjouir des hasards du calendrier. La présence du président de la République une semaine après la délibération de l'Assemblée de Corse aura permis de clarifier sans attendre la position du Gouvernement" dit Nicolas Alfonsi,  comme pour se justifier d'une conférence de presse qu'il a tenue, lundi, au Grand Café Napoléon au milieu de la matinée.
Toujours à l'heure, posé, précis dans sa description de la vie politique, le sénateur de la Corse-du-Sud est donc sorti de son silence. Pour lui, il est clair que "l'Assemblée de Corse est sortie de ses compétences." Il se dit totalement opposé au principe d'une nouvelle réforme constitutionnelle.

90% de l'opinion contre la réforme...
Il n'a d'ailleurs pas hésité à parler de pseudo légitimité pour un vote final qui ne correspondrait pas à l'état de l'opinion en Corse: "Je me réjouis que le président de la République suggère la même méthodologie que j'avais personnellement souhaitée il y a un an, en déclarant qu'avant de s'aventurer dans des réformes constitutionnelles il faut rechercher à épuiser tous les moyens législatifs. "*
Pour Nicolas Alfonsi, près de 90% de la population est contre une réforme constitutionnelle: "Le scrutin traduit un décalage très fort avec l'état de l'opinion. Qui peut imaginer en effet que seuls 10% de l'opinion corse est défavorable à une réforme? C'est là que l'on retrouve ce décalage entre la légitimité de l'Assemblée et l'état de l'opinion..."

Il a également ajouté qu'il ne croyait pas au calendrier, précisant que les discussions avec le Gouvernement seront très rapidement confrontées au débat des prochaines municipales. Il s'interroge bien évidement sur le vote de la droite à l'Assemblée de Corse et demeure persuadé qu'il est difficile d'imaginer une droite totalement unie sur un dossier aussi important. Il explique ainsi : "Je pense à des gens qui à la veille des élections municipales tentent de ne froisser personne, votent des délibérations tout en prétendant qu'ils ne voteront la réforme constitutionnelle que si son contenu est vide, vide de sensPrenons l'exemple de l'opposition à la majorité présidentielle. Il y douze élus de droite, mais il n'y a personne qui aurait suffisamment de conviction pour que dès le premier vote qui engage la procédure de réforme constitutionnelle ne pourrait pas manifester son opposition? Tout le monde est d'accord  alors même que d'habitude, il ont des divergences de vue ?  Il y a subitement une extraordinaire manifestation d'unité dans le groupe à droite ? Cela signifie que c'est terriblement suspect. Soyons sérieux..."
Et le groupe de gauche ?
"Je pense qu'il est un peu plus en rupture. Il y a eu cinq personnes sur vingt quatre (soit 25%) qui ont voté contre la délibération.
Pouquoi?
"Parce que j''ai le sentiment qu'à gauche, dans la famille républicaine, malgré tous les discours, il doit y avoir la moitié des gens qui sont contre ces réformes. Ils se sont  retrouvés à l'Assemblée de Corse à travers le vote de cinq personnes.
Nicolas Alfonsi a clairement donné sa position:
1). Je suis contre la réforme de la Constitution
2). Je le suis d'autant plus qu'à ce jour, aucune démonstration n'a été faite pour dire qu'il est impossible d'apporter des modifications.

J. F.







Commentaires

1.Posté par Pedru-Francescu Colombani le 07/10/2013 21:15
TOUT EVOLUE.
TOUT BOUGE AUTOUR DE NOUS. C'EST A DIRE QUE TOUT S'ADAPTE. C'EST L'ENERGIE VITALE. C'EST LA VIE MÊME. ET PAS SEULEMENT LA VIE ORGANIQUE:
TOUT EVOLUE, QUEL QUE SOIT LE DOMAINE QUE VOUS CONSIDERIEZ.

A L'EXCEPTION, BIEN SÛR, POUR LA CORSE.
NUL BESOIN D'EVOLUTION POUR CETTE ILE. ELLE EST DANS " L'EXCEPTION FRANÇAISE". ON PEUT MEME CONSIDERER QUE C'EST LA CORSE, ELLE-MÊME, QUI EST "L'EXCEPTION" FRANÇAISE!
C'EST QUE LE SYSTEME ORGANIQUE INSTITUTIONNEL FRANÇAIS (sans quoi la France ne saurait être la France, n'est ce pas?), APPLIQUE A LA CORSE, EST PARFAITEMENT ADAPTE AU MILLENAIRE QUI S'OUVRE.

D'AILLEURS, C'EST, GRÂCE À CE LA PERFECTION D'UN TEL SYSTÈME, QUE LA CORSE N'EST PAS UNE ÎLE:
ELLE N'EST QUE LE PROLONGEMENT DU TERRITOIRE CONTINENTAL, METROPOLITAIN FRANÇAIS.

DES LORS, C'EST, PRÉCISÉMENT, EN APPLICATION DE CE PRINCIPE INSTITUTIONNEL SACRALISE, QUE LA "CONTINUITE TERRITORIALE", EN MATIERE DE TRANSPORTS, TROUVE SA JUSTIFICATION JURIDIQUE.

MAIS, IL FAUT AUSSI COMPRENDRE QUE CE PRINCIPE INSTITUTIONNEL DE CONTINUITE TERRITORIAL DOIT, TOUT AUTANT, S'APPLIQUER, A TOUS LES AUTRES DOMAINES, QUI CONCERNENT LA CORSE ET SES HABITANTS. ET DONC AU CADRE INSTITUTIONNEL QUI LA REGIT ACTUELLEMENT.
IL N'Y A DONC AUCUNE RAISON DE FAIRE EVOLUER LE SYSTEME ACTUEL.
TOUT BOUGE AUTOUR DE NOUS ? VOUS AVEZ DIT TOUT BOUGE ?? HEUREUSEMENT PAS POUR LA CORSE!

2.Posté par zeruffu le 08/10/2013 16:22
Quand on a dit NON au statut Defferre (1981), quand on a dit NON au statut Joxe (1981), quand on a dit NON au statut Jospin (1998), quand on a dit NON au référendum de 2002, on a dit NON à tout depuis 30 ans, et disons-le, on est complètement ridicule.

Quand on a perdu les élections de 2010, et qu'on s'est fait renvoyer de l'Assemblée de Corse par les électeurs, on est disons-le, sans plus aucune légitimité.

Enfin, quand on critique l'Assemblée quasi-unanime, et qu'on l'insulte en contestant sa légitimité démocratique, ce qui revient à opposer, comme le faisait Charles Maurras, le pays légal et le pays réel, on adopte en fait une logique néo-fasciste.

Voilà le vrai visage de "Docteurs No" qui ont mené la Corse à la ruine : le fascisme.

3.Posté par felice-Antone le 09/10/2013 10:38
Tels "Dracula", (hè una magagna), le sieur Alfonsi sort de sa "tombe" et de son "long silence', "pour nous sucer le sang, avec ses crocs acérés et ses petits amis" (Magagna sempre).

Qu'il y retourne à son long silence, il n'a manqué à personne , "U gio Alfonsi"....

Qu'il prenne une retraite bien méritée, aprés tant d'années, de décennies au service de la Corse, sa terre et sa communauté, vu les résultats , les chiffires offciels, du bilan de ses 40 dernières années. MMM.... à sa place "Je me le fermerai" de honte !
Mais pour avoir honte, encore faut-il avoir un peu d'honneur et de fierté et pas de "l'orgueil"

Pace et salute, paix et santé aux femmes, aux hommes de bonnes volontés, comme Paul-Jo-Caïtucoli (Là c'est une autre division, une autres stature, Alfonsi et ses petits amis, c'est niveau national, au foot, Paul-JO à coté c'est "la Ligue des champions")