Corse Net Infos - Pure player corse

Méditerranée : Une pétition pour que la Corse accueille le Sea-Watch 3 et les réfugiés qui sont à bord


Michela Vanti le Lundi 7 Janvier 2019 à 08:08

Près de cinquante migrants, dont des enfants en bas-âge, sont toujours bloqués à bord de deux navires d'ONG allemandes, près des côtes maltaises, et ont entamé leur deuxième semaine en Méditerranée en attendant qu’un pays les accueille. En Corse Pierrot Pantel a lancé une pétition pour demander à Gilles Simeoni d’accueillir sur l’ile le Sea-Watch 3 et les réfugiés présents à son bord.



Ce dimanche tandis que le pape François lançait un «appel pressant» auprès des dirigeants européens pour qu'ils accueillent enfin 49 migrants, dont plusieurs enfants, ballottés en Méditerranée, depuis plus de deux semaines, en Corse, Pierrot Pantel, lançait une pétition pour que notre île offre hospitalité au Sea-Watch 3 et aux 32 réfugiés présents à son bord.
La requête, adressée à Gilles Simeoni, demande au président de l’exécutif que la Corse soit à la hauteur des valeurs portées par Pascal Paoli il y a bientôt 3 siècles.


« Monsieur Simeoni, - lit-on dans le texte de la pétition qui a déjà récolté plus de 1700 signatures - vous rappeliez il y a peu encore les mots de Jean-Jacques Rousseau "J'ai quelque pressentiment qu'un jour, cette petite île étonnera l'Europe." Hè ora ancu pè i fratti ! Si l'Europe se noie sous l'indignité, et qu'il ne doit subsister qu'un territoire où la flamme de l'humanité reste vivante, alors, que ce soit notre île. Que ce soit la Corse ! ».  
Depuis plusieurs jours, 49 personnes sauvées en Méditerranée sont à bord de deux navires d’ONG les Sea-Watch et Sea Eye, dans l'attente d'un port sûr où débarquer. Les Sea-Watch et Sea Eye, tout près des côtes maltaises, ont entamé ce week-end leur deuxième semaine en Méditerranée.   


L'Italie et Malte ont toutefois confirmé hier qu'elles n'avaient aucune intention d'autoriser ces deux navires à accoster.
« En Italie, plus personne n'arrive. C'est la ligne et elle ne changera pas», a affirmé le ministre italien de l'Intérieur  et patron de la Ligue Nord Matteo Salvini dans une interview au quotidien Il Messaggero. « Les ports italiens sont et resteront fermés », a-t-il réitéré sur Twitter.
Le Premier ministre maltais Joseph Muscat a, de son côté, expliqué ne pas vouloir créer de «précédent» en autorisant ces migrants à débarquer. «Nous devons trouver un équilibre entre l'aspect humain et la sécurité nationale», a-t-il fait valoir dans un entretien avec Radio One à Malte.  
Le Sea-Watch 3, qui bat pavillon néerlandais, navigue depuis le 22 décembre avec à bord 32 personnes -dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes-, originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire.