Avec plus de 17 000 morts par an, il est le deuxième cancer le plus meurtrier en France. Comme chaque année, le ministère de la Santé et l’Institut national du cancer organisent Mars Bleu, une opération de sensibilisation au cancer colorectal. Alors que près de 47 000 nouveaux cas ont été recensés au niveau national en 2023 et qu’environ 112 000 personnes sont hospitalisées chaque année et subissent un traitement contre cette maladie, le but de cette opération est de rappeler le caractère essentiel du dépistage. « Malheureusement on n’a pas la chance de pouvoir dépister tous les types de cancer, mais pour le cancer du sein, du col de l’utérus ou du colon on a les moyens d’être plus préventifs », souligne ainsi le Dr Laurent Carlini, médecin généraliste et urgentiste, élu à l’URPS Médecins libéraux de Corse. Alors que la Corse est à la traine en matière de dépistage, il invite à ne pas se passer de ce geste simple et gratuit qui peut sauver des vies.
L’hémoccult, le test de dépistage du cancer colorectal, est de plus réalisable à domicile. Proposé à partir de 50 ans tous les deux ans jusqu’à 74 ans, il consiste à prélever un échantillon de selles et à l’envoyer par La Poste afin qu’il soit analysé. « Il consiste à rechercher la présence de sang qu’on ne verrait pas l’œil nu dans les selles. Tout l’intérêt du dépistage c’est de détecter ce sang avant que les premiers symptômes n’apparaissent », indique le Dr Carlini tout en invitant à ne pas s’inquiéter trop vite face à un test positif. « Si cet hémoccult revient positif, c’est une indication à aller plus loin dans les examens et notamment à faire une coloscopie. Mais un hémoccult positif ne signifie pas toujours que c’est un cancer. Il peut aussi s’agir de la présence de polypes ou d’adénomes, qui sont des lésions totalement bénignes mais qui sous 10-15 ans peuvent dégénérer et se transformer en cancer du côlon. L’importance du dépistage c’est de détecter cela avant que ces lésions ne deviennent cancéreuses », explique-t-il en assurant qu’un cancer colorectal dépisté tôt a 9 chances sur 10 de guérir. « De plus, en cas de détection précoces, les traitements sont moins lourds », ajoute-t-il.
Si 90% des cancers colorectaux sont détectés après 50 ans, certains signes doivent toutefois pousser à ne pas attendre la campagne de dépistage et à consulter son médecin.« Comme pour tout type de cancer, il y a une altération de l’état général c’est-à-dire qu’une personne va être fatiguée sans raison apparente, qu’elle va perdre un peu de poids, perdre l’appétit. Ce cancer peut aussi parfois s’installer insidieusement par des troubles du transit, c’est-à-dire qu’on va avoir un transit déréglé. Le plus caractéristique ce sont des épisodes qui alternent entre la diarrhée et la constipation chez des patients qui n’ont jamais eu de soucis digestifs au préalable. Et puis il peut aussi y avoir des douleurs abdominales », détaille le Dr Carlini en insistant par ailleurs sur le fait que des antécédents familiaux de cancers du côlon chez des parents au 1er degré, imposent un dépistage avant 50 ans. « On occulte alors la recherche de sang dans les selles. Via son médecin traitant, il faut consulter un gastro-entérologue et directement passer une coloscopie », précise-t-il.
Savoir + :
Pour recevoir son kit de dépistage il est possible de le commander en ligne sur https://monkit.depistage-colorectal.fr/#/accueil ou de le récupérer auprès de son médecin ou de son pharmacien.
L’hémoccult, le test de dépistage du cancer colorectal, est de plus réalisable à domicile. Proposé à partir de 50 ans tous les deux ans jusqu’à 74 ans, il consiste à prélever un échantillon de selles et à l’envoyer par La Poste afin qu’il soit analysé. « Il consiste à rechercher la présence de sang qu’on ne verrait pas l’œil nu dans les selles. Tout l’intérêt du dépistage c’est de détecter ce sang avant que les premiers symptômes n’apparaissent », indique le Dr Carlini tout en invitant à ne pas s’inquiéter trop vite face à un test positif. « Si cet hémoccult revient positif, c’est une indication à aller plus loin dans les examens et notamment à faire une coloscopie. Mais un hémoccult positif ne signifie pas toujours que c’est un cancer. Il peut aussi s’agir de la présence de polypes ou d’adénomes, qui sont des lésions totalement bénignes mais qui sous 10-15 ans peuvent dégénérer et se transformer en cancer du côlon. L’importance du dépistage c’est de détecter cela avant que ces lésions ne deviennent cancéreuses », explique-t-il en assurant qu’un cancer colorectal dépisté tôt a 9 chances sur 10 de guérir. « De plus, en cas de détection précoces, les traitements sont moins lourds », ajoute-t-il.
Si 90% des cancers colorectaux sont détectés après 50 ans, certains signes doivent toutefois pousser à ne pas attendre la campagne de dépistage et à consulter son médecin.« Comme pour tout type de cancer, il y a une altération de l’état général c’est-à-dire qu’une personne va être fatiguée sans raison apparente, qu’elle va perdre un peu de poids, perdre l’appétit. Ce cancer peut aussi parfois s’installer insidieusement par des troubles du transit, c’est-à-dire qu’on va avoir un transit déréglé. Le plus caractéristique ce sont des épisodes qui alternent entre la diarrhée et la constipation chez des patients qui n’ont jamais eu de soucis digestifs au préalable. Et puis il peut aussi y avoir des douleurs abdominales », détaille le Dr Carlini en insistant par ailleurs sur le fait que des antécédents familiaux de cancers du côlon chez des parents au 1er degré, imposent un dépistage avant 50 ans. « On occulte alors la recherche de sang dans les selles. Via son médecin traitant, il faut consulter un gastro-entérologue et directement passer une coloscopie », précise-t-il.
Savoir + :
Pour recevoir son kit de dépistage il est possible de le commander en ligne sur https://monkit.depistage-colorectal.fr/#/accueil ou de le récupérer auprès de son médecin ou de son pharmacien.