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Les "dessins expansifs" de Paolina Rognoni


Vanina Bruna le Lundi 20 Janvier 2014 à 21:25

Paolina Rognoni est une jeune artiste ajaccienne de 27 ans. Elle utilise une méthode de "dessins expansifs". Contactée par de nombreuses galeries parisiennes après les différents salons auxquels elle a déjà participé, elle exposera prochainement ses œuvres à Paris lorsque son choix sera fait.



D'abord il y a le dessin...

Les "dessins expansifs" de Paolina Rognoni
Tout commence par le dessin. Paolina dessine beaucoup et partout.  Une feuille, une serviette en papier, un carnet, peu importe, du moment qu'il y a une surface à exploiter. Son outil de prédilection est le stylo. Certainement parce qu'il y en a partout, pas de contrainte matérielle pour exprimer un potentiel créatif infini. Elle découpe des magazines, réutilise des dessins qu'elle a créé, ajoute de la peinture acrylique et chaque toile devient alors un univers, un monde, un voyage dans l'imaginaire de la jeune artiste, toujours empreint de douceur, de rêve et de suggestions à l'inconscient du spectateur qui ne peuvent laisser indifférents.

Ce qu'elle en dit :

"J'essaye le plus souvent de ne pas réfléchir au dessin. Dans ces moments là je suis plutôt dans un mécanisme d'automatisme psychique, directement lié au surréalisme et à l'art brut. Ainsi, je peux dire que le discours de mon travail tient en premier lieu sur l'expression de la spontanéité. Les émotions, les images qui me nourrissent sont d'abord libérées, exprimées de façon anarchique. 
Je me constitue ensuite une collection en insérant ces dessins dans des carnets que j'appelle les  « carnets de vie ». Cette collection devient la base, le moteur de mon travail.
J'ai tendance à croire que tout se lie, que tout peut se mélanger même quand on ne le voit pas, même quand tout à l'air différent. Par le dessin, j'exprime le besoin de créer des liens, entre les choses, entre les gens. J'essaie de reconstituer un réseau d'idées, d'images qui nous représentent en tant qu'humains.
Je ne cherche pas à montrer ce qui est, mais ce qui peut être. On se trouve dans une dimension du possible, une réalité ambiguë. C'est un travail personnel du fait qu'il soit d'abord introspectif mais qui pourtant concerne tout le monde car il installe le spectateur dans sa propre histoire et ses propres images mentales."

Le "dessin expansif"


Ce besoin de créer des liens l'a conduit à ce qu'on pourrait appeler le "dessin expansif", procédé qui consiste à partir d'un petit format, à le coller ensuite sur une feuille plus grande, puis une autre encore plus grande, etc, en utilisant les photocopies des dessins de ce qu'elle appelle ses "carnets de vie". 
Une fois que les dessins sont installés et collés sur le papier, elle cherche à construire une cohérence visuelle en les reliant par des dessins au stylo, à même le support, de façon à ce qu'ils se correspondent et que le tout forme un ensemble indissociable.
Mais que ce soit par  le dessin, la peinture, ou l'installation, il en ressort toujours cette notion d'infini. Rien ne reste jamais figé. L'image est en mouvement avec la possibilité que, toujours, ça se construise encore… 

2011: - Exposition collective pour l’inauguration de la galerie Bliss Concept, Ajaccio
          - Participation au Festival des jeunes talents corses Artstock, Ajaccio.
          - Participation au Festival d’art contemporain du Touquet Paris-Plage,Trophée Alain Godon, en tant qu’exposante.
          - Exposition collective « Territoires Imaginés », galerie Bliss Concept, Ajaccio.

2012 : - Workshop organisé par la Collectivité Territoriale de Corse en collaboration avec le Pavillon, Laboratoire de Création Artistique du Palais de Tokyo.                                              

2013 : - Parution « l’art du collage au cœur de la création «  de Pierre-Jean Varet
           - Salon d’automne, Champs-Elysées, Paris.
           - Salon International du collage contemporain, Espace les Hauts de Belleville, Paris.

Ses expos