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Gilles Simeoni : « Mon engagement pour Bastia est total »


Nicole Mari le Dimanche 20 Octobre 2013 à 22:54

Dimanche matin, sur le Vieux Port de Bastia, Gilles Simeoni a officialisé sa candidature à l’élection municipale de mars 2014. Affichant ses nombreux soutiens et une partie de son équipe, le leader nationaliste modéré, conseiller municipal d’Inseme per Bastia et conseiller territorial du groupe Femu a Corsica, a annoncé qu’il se consacrera totalement à son mandat de maire, s’il est élu. Il confirme, à Corse Net Infos, sa démarche d’ouverture, sa volonté d’incarner le changement, son ambition de gagner et ses priorités pour la gestion de la ville. Et se dit prêt à construire une alternative au soir du 1er tour.



Gilles Simeoni, conseiller municipal Inseme per Bastia, conseiller territorial du groupe Femu a Corsica.
Gilles Simeoni, conseiller municipal Inseme per Bastia, conseiller territorial du groupe Femu a Corsica.
- Quel est le sens de votre candidature ?
- La situation politique à Bastia est claire. Le système, en place depuis 50 ans, est à bout de souffle. Les Bastiais aspirent très majoritairement au changement et à l’alternative. Inseme per Bastia affiche un bilan positif puisque, depuis 5 ans, nous avons été très présents sur tous les terrains, au Conseil municipal, comme dans les quartiers. Nous incarnons, aujourd’hui, la première force politique de cette ville et la force motrice du changement. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’officialiser ma candidature aux élections municipales des 23 et 30 mars 2014. Je conduirai une liste qui aura clairement l’ambition de gagner cette élection.
 
- Vos adversaires prétendent que votre métier d’avocat vous rend peu disponible. Jusqu’à quel point êtes-vous prêt à vous engager pour Bastia ?
- Mon engagement personnel est un engagement total. Si, demain, les Bastiais souhaitent m’élire maire de cette ville, je me consacrerai entièrement à l’exercice de ce mandat, y compris en mettant entre parenthèses ma profession d’avocat. Bien évidemment, cet engagement n’a de sens que parce qu’il s’inscrit dans une démarche collective, large et rassembleuse qui fédère l’ensemble des forces vives. Cette démarche repose sur un socle de valeurs, un projet et une union de femmes et d’hommes qui placent, au cœur de leur action, l’intérêt général et ont fait la preuve de leurs compétences respectives.
 
- Cette démarche collective est-elle une démarche d’ouverture ?
- L’ouverture est consubstantielle de notre démarche au plan corse, comme au plan bastiais. Lorsque nous avons créé Inseme per Bastia, nous avons voulu fédérer, dans une dynamique de projets, l’ensemble des forces vives autour de valeurs fortes, d’un engagement au service de Bastia, de la Corse, de son peuple et de l’intérêt général. Ceci, dans le souci de décliner, concrètement, dans tous les secteurs de la vie collective, associatifs, culturels ou économiques, l’ensemble des initiatives et des compétences. Toutes les générations, tous les quartiers, toutes les catégories sociales sont représentées.
 
- Des personnalités soutiennent votre candidature. Seront-elles sur la liste ?
- L’objectif, aujourd’hui, n’est pas de présenter une liste, mais de matérialiser, par ma déclaration officielle de candidature, à quel point notre démarche s’est élargie dans la perspective d’accéder aux responsabilités en mars prochain. Nous nous sommes encore enrichis d’apports nouveaux, de compétences nouvelles, d’hommes et femmes qui nous rejoignent tout simplement parce que notre ligne est claire et notre volonté de changement affirmée.
 
- L’équipe sortante se targue d’être la seule à avoir l’expérience de la gestion municipale. Que lui répondez-vous ?
- Il est vrai qu’elle gère la ville depuis 45 ans ! Peu d’équipes municipales, en France, ont eu ce laps de temps pour mettre en œuvre leur programme ou leur projet. Le bilan s’étale sous nos yeux. C’est un constat global d’échec, même si des choses ont été réalisées. C’est le moins que l’on puisse attendre en un-demi siècle de pouvoir !
 
- Quels échecs ?
- Par exemple, l’échec du développement économique. Bastia est, aujourd’hui, la ville la plus pauvre d’une région qui se situe, elle-même, parmi les plus pauvres de France et d’Europe. Tous les indicateurs sont au rouge. Un rapport récent souligne que 56,3% des habitants, c’est-à-dire plus d’un ménage bastiais sur 2, n’est pas imposable. Le revenu moyen par ménage est de 15000 €/an contre 16000 € en Haute-Corse et 18000 € à Ajaccio. Le taux de chômage et de dépendance aux prestations sociales est faramineux. L’échec économique est patent. La démocratie reste à construire. Le système, en place depuis 50 ans, fonctionne sur l’opacité et le clientélisme.
 
- Avez-vous l’équipe adéquate pour gérer la ville ?
- Nous avons, d’ores et déjà, dans notre équipe, des personnes qui ont largement les compétences requises, des compétences que, souvent, elles ont pu acquérir par leur expérience professionnelle et renforcer ailleurs, y compris à l’étranger. A savoir, des experts scientifiques internationaux, des attachés de coopération scientifique universitaire, des cadres de l’administration, notamment territoriale, des chefs d’entreprise au savoir-faire éprouvé, des responsables de clubs sportifs… Nous aurons, donc, dès mars prochain, en interne, les ressources suffisantes pour garantir aux Bastiais que les responsabilités seront exercées dans les conditions d’efficacité, de sérieux et de transparence qu’ils attendent.
 
- Entre le combat des chefs à gauche, la soif de renouveau à droite et votre assaut contre la citadelle, pensez-vous que les municipales seront très disputées ?
- Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que la volonté de changement est très forte à Bastia. Elle génère une dynamique impressionnante qui a pris corps autour de ma candidature et du nombre de personnes qui ont choisi de s’engager véritablement dans la démarche. Les 5 mois à-venir seront décisifs. Nous n’avons rien à promettre, rien à donner, si ce n’est notre conviction, nos idées et notre volonté d’être totalement au service de l’intérêt général et de construire Bastia avec toutes ses forces vives.
 
- La désunion à gauche de l’équipe sortante, est-ce un atout ?
- C’est un facteur de l’élection. Nous regardons, de l’extérieur, ce qui se passe chez nos concurrents, mais nous comptons, avant tout, sur notre dynamique propre. Nous savons que la possibilité de gagner existe. Nous voulons gagner, non seulement au plan électoral, mais surtout au plan politique. Nous voulons réussir à changer profondément les choses et à engager Bastia sur un chemin de développement économique, d’émancipation politique, de solidarité et, plus globalement, lui donner une nouvelle respiration.
 
- Gagner suppose de nouer des alliances au 2nd tour. Avec qui êtes-vous prêt à discuter ?
- Personne ne peut dire ce que seront les résultats du 1er tour. Nous avons, aujourd’hui, le potentiel pour réaliser un score exceptionnel qui nous placera, dès le soir du 1er tour, en situation d’incarner l’alternative. C’est notre objectif, il est clairement réalisable. Sur le principe, nous sommes favorable à l’ouverture, à la construction d’une plateforme large avec ceux qui partagent nos valeurs et sont, comme nous, soucieux de l’intérêt général. A priori, nous n’excluons personne du champ des discussions. Au contraire, nous disons que tous ceux, qui veulent véritablement construire le changement, doivent converger et chercher à se parler.
 
- Si vous êtes élu, qu’est-ce qui va changer à Bastia ?
- Tout va changer ! Ce sera la fin d’un système en place depuis 50 ans, un signe fort d’espoir et la possibilité d’un fonctionnement véritablement démocratique. Nous voulons substituer, à ce système, une véritable démocratie participative, une véritable transparence, une véritable visibilité avec des mesures très concrètes, notamment dans les secteurs sensibles comme celui de l’attribution des logements HLM et des aides sociales et communales, l’accès à l’emploi public... Nous aurons une façon différente de concevoir les rapports avec les personnels de la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia) en les associant plus largement aux discussions et en respectant plus fortement les institutions représentatives paritaires.
 
- Quels sont les enjeux ?
- Il y a quatre enjeux fondamentaux : la démocratie, le développement économique, le vivre ensemble et l’inscription de Bastia dans son environnement proche et global. On ne peut pas concevoir Bastia en l’extrayant de l’évolution globale de la société corse et de sa marche vers l’émancipation. Pas plus qu’en ignorant son environnement communautaire, c’est-à-dire la CAB et le Grand Bastia où, à l’évidence, il faut repenser, en termes commun, les infrastructures économiques. Enfin, l’environnement européen et méditerranéen est sous exploité à Bastia, alors qu’il pourrait être particulièrement enrichissant.
 
- Quelles seront vos priorités ?
- Nous avons identifié quatre priorités. La première est de régler le problème de la circulation et du stationnement parce que, là encore, en 50 ans, il n’y a pas eu une seule discussion menée à son terme en Conseil municipal. Il n’y a jamais eu ne serait-ce que l’ébauche d’un plan de circulation ! La deuxième est un changement total de méthode dans la gestion de la chose publique avec la mise en œuvre de procédures véritablement transparentes et équitables. La troisième est de repenser la cohésion architecturale et urbanistique de la ville puisque des quartiers entiers se sentent marginalisés ou périphériques : Toga, Le Fango, Saint-Antoine, Lupino, Paese Novu… La quatrième est de créer une dynamique d’espoir et de réussite en engrangeant rapidement des résultats tangibles.
 
- Comment pensez-vous concrétiser rapidement ce changement ?
- Pour montrer que le changement est possible et peut se concrétiser rapidement, il faut, dans un secteur ou une politique précise, concentrer un certain nombre de moyens pour rapidement obtenir des résultats. Par exemple, Bastia, qui est à la fois une ville balnéaire, portuaire et une capitale économique, a des atouts exceptionnels à faire valoir à travers un tourisme qui décline également sa dimension culturelle, patrimoniale et écologique.
 
- Comment va s’articuler votre campagne ?
- Dans les mois-à-venir, nous irons sur le terrain, au quotidien, au contact des habitants, de toutes les forces vives, des associations, des chefs d’entreprises, des instituts consulaires, des structures travaillant dans le domaine de l’insertion… Nous irons vers les Bastiais, y compris ceux qui, pour l’instant, ne sont pas encore totalement convaincus, pour leur dire que le changement est à portée de main et que nous allons le construire et l’accomplir ensemble.
 
- Pourquoi les Bastiais devraient-ils voter pour vous ?
- Parce qu’aujourd’hui, nous sommes les seuls à vraiment incarner la possibilité de changer profondément le visage de cette ville tout en donnant des garanties totales en termes de sérieux, de compétence, d’ouverture et de fonctionnement démocratique.
 
Propos recueillis par Nicole MARI

Mai Pesce, Linda Piperi, Didier Grassi, Fabien Flori..., soutiennent la candidature de Gilles Simeoni.
Mai Pesce, Linda Piperi, Didier Grassi, Fabien Flori..., soutiennent la candidature de Gilles Simeoni.
Quelques soutiens du candidat Gilles Simeoni
 
 Linda Piperi,  avocate, ancienne bâtonnière de l’Ordre des avocats de Bastia :
«  Je rejoins Inseme per Bastia pour sa force de travail et de proposition, et pour l’alternative qui se dessine grâce à une démarche positive en rupture avec le clientélisme. »
 
Didier Grassi, fonctionnaire IRA de Bastia – Militant associatif :
« Je rejoins Gilles Simeoni et son équipe parce qu’ils placent au cœur de leur engagement les valeurs d’humanisme, de solidarité et de justice sociale. »
 
Mai Pesce, chanteur et militant culturel :
«  Sò naziunalistu, è vogliu u cambiamentu per Bastia ! »
 
Dr. Monique Maymard, médecin généraliste :  
« Je suis heureuse d’intégrer une équipe nouvelle, capable de participer au renouveau de Bastia, et de porter un réel projet pour la ville. Pour ma part dans le cadre de cette démarche d’ouverture, j’apporterai avec la sensibilité qui est la mienne, mon expérience dans le domaine sanitaire et social. »
 
Fabien Flori, professeur des universités, expert scientifique international, attaché de coopération scientifique et universitaire :
« Dopu à parechje sperienze in paesi stranieri, aghju sceltu di vultà in Corsica. A dimarchja d’Inseme per Bastia mi cunvince, chi porta una dinamica è prugetti di sviluppu à favore di a nostra emancipazione cullettiva. »
 
Anne Avenoso, adjointe directeur, établissement bancaire La Poste :
«  Il y beaucoup à faire, notamment pour la jeunesse. Nous allons construire un nouveau Bastia. »
 
Henry Franceschi, administrateur territorial hors-classe, expert technique international :
«  Je rejoins Inseme per Bastia pour mettre mon expérience au service d’une équipe jeune et motivée. »
 
Dr. Denis Mathieu, chirurgien orthopédique :
«  Je rejoins la démarche Inseme per Bastia parce que l’Homme progresse dans la diversité. J’ai choisi de soutenir Gilles Simeoni qui a l’ambition de rassembler en restant fidèle à l’identité insulaire que j’ai appris à connaitre et apprécier. »
 
Raymond Mei, cadre bancaire retraité :
«  Sò natu è aghju sempre campatu in Bastia. Vogliu chi l’identità culturale è storica di a cità sia valurizata, è ch’ella ritrovi a so piazza di capitale economica ! »

Elus, militants et sympathisants en grand nombre.
Elus, militants et sympathisants en grand nombre.





Commentaires

1.Posté par Petru fabiani le 07/11/2013 03:00 (depuis mobile)
Je vote Gilles, mais ce premier discours, ressemble un peu trop a un discours de vaincueur qu''''on exprime le soir des résultats. De plus pourquoi donner des noms? On annonce sa liste mais citer quelques noms pourquoi?