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Décembre 2015 : Edmond Simeoni, la larme à l’œil…


José Fanchi le Samedi 15 Décembre 2018 à 18:45

Cet article a été rédigé le 17 Décembre 2015 - il y a trois ans à trois jours près- au lendemain de la victoire, historique des nationalistes à l'élection territoriale. CNI, sous la plume de José Fanchi, avait su trouver les mots pour traduire l'émotion d'Edmond Simeoni à l'époque…



Décembre 2015 : Edmond Simeoni, la larme à l’œil…
Il a gardé un sourire au coin des lèvres, mais il ne pouvait se défaire de cette petite goutte au goût salé qui pendait au coin de l’œil. 
Rassuré par son épouse plus que jamais fidèle à ses côtés, ils étaient tous les deux fiers de leur petit qui vient d’atteindre une autre grandeur politique. Il devait, j’en suis sûr, penser aux années de lutte, aux moments difficiles pour mettre une Corse aux abois sur l’orbite de la fraternité, de la paix, de la sérénité. Il ne bougeait pas aux gestes de Gilles, au regard de son frère, fiers de leur papa et fiers de cette marche en avant. Triomphale, celle qu’il veut enclencher pour une Corse nouvelle, une nouvelle ère, celle qui prône les valeurs de tolérance et de démocratie. Le combat, celui du peuple pour la reconnaissance de ses droits. Il s’est battu, il se bat encore, il conseille, coordonne, parle de l’avant et de l’après, même de l’avenir, tout en évoquant ses difficultés, pense aux jeunes et leur demande de refuser la violence, celle qui fait mal et celle qui dégrade les idéaux.


Edmond, c’est de lui qu’il s’agit, celui par qui la fraternité va revenir, celui par qui l’entente cordiale va se mettre en place pour aller de l’avant, pour appeler notre île et son peuple à être reconnus pour lui apporter la sérénité, l’assise, la force, celle d’aller de l’avant et ouvrir un nouveau chapitre de la Corse pour ses enfants « qui sont la prunelle de nos yeux », pour la paix, la sérénité, l’avenir, Cette histoire, Edmond la veut, il l’a voulue, il l’a prodiguée à ses meilleurs supports.
Edmond a été la discrétion, l’attente, la sécurité de l’avenir et la force de ses idées qu’ils a glissées devant les militants, qu’il a défendues, qu’il a respectées, qu’il a pratiquement imposées dans son combat pour une Corse sereine.


Il voulait que le petit soit  la hauteur de son image, celui-ci l’a été. Avec son intelligence, avec sa foi, sa passion de l’avenir de la Corse, de la marche en avant qu’il veut et entend porter sur la voie de la fraternité d’une île qui ne veut plus être à la dérive.
L’esprit d’Edmond a présidé cette séance et cette prestation de serment qui à donné ses ailes à la Corse, qui a résolument pris les devants pour une Corse pérenne et sereine surtout. Il n’y a plus de conflits, il n’y a que du bonheur pour la Corse qui avance, qui va de l’avant et qui ignore les guerres de tranchées.
Edmond est un homme de bien ; Il a l’expérience  des hommes de leur  lutte, il sait que l’avenir doit se préparer avec lucidité et intelligence, les hommes sont en place pour servir ces idéaux et leur passion n’aura qu’à faire le reste.
L’autre jour, sur le cours Napoléon, devant Jean-Paul Poletti et Jacques Fieschi en grève de la faim de puis de nombreux jours, il m’a simplement dit avant même d’engager la conversation :
« Ce sont des situations de crise que nous voulons effacer, que nous allons traiter et arranger pour que ces scandales d’Etat ne puissent plus se reproduire. »
Jeudi soir, devant des dizaines de caméras, de photographes, de journalistes venus de tous les horizons, Edmond n’a dit mot.
Il a savouré.
Il a aimé. Apprécié.
Il a pensé à « SA » corse, la nôtre, celle qu’il aime et veut voir avancer.
E Cusi sia !
 J.F.