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CCI de la Haute-Corse " Un message clair et ferme" aux syndicats de la SNCM


le Mercredi 26 Juin 2013 à 19:36

"A trois jours de  la venue de la caravane du tour de France, je ne peux passer sous silence le préavis de grève, déposé pour une durée illimitée, par la CGT et la CGC de la SNCM. Ce nouveau conflit au moment où l’avenir de la compagnie fait l’objet de l’attention et des efforts de tous résonne ou plutôt détonne comme l’expression d’une incompréhension dramatique et durable entre les partenaires sociaux marseillais et les intérêts économiques de la Corse que nous représentons". Paul Trojani, président de la CCIT de Bastia et de la Haute-Corse, réunie mercredi soir en assemblée générale, ne pouvait pas ne pas évoquer la menace qui pèse une fois encore sur la Corse.



 CCI de la Haute-Corse " Un message clair et ferme" aux syndicats de la SNCM
S'adressant à Alain Rousseau, préfet de Haute-Corse, qui assistait au débat, aux côtés du directeur des finances publiques de Haute-Corse et du directeur de la Directte, il a adressé un "message clair et ferme" aux syndicats.
" Rien n’y fait, ni les appels à la raison, ni la patience et la très grande compréhension témoignée par la CTC envers la SNCM dans son processus de renouvellement de la DSP maritime, ni même l’accompagnement rassurant des plus hautes autorités de l’Etat. L’impasse historique de la prise d’otage à répétition semble être la seule voie d’expression de certains syndicats jusqu’auboutistes de la SNCM qui utilisent de manière totalement irresponsable les inquiétudes et la fragilité de l’ensemble de notre économie pour satisfaire leurs revendications catégorielles" regretté Paul Trojani.
Pour Paul Trojani, "les entreprises et les commerces de Corse ne sont pas des instruments de chantage social, et cela encore moins aujourd’hui qu’hier, sous le regard des média du monde entier et des millions de téléspectateurs pour lesquels nous espérions montrer le meilleur visage de notre destination.
Je serai donc, comme toujours, amené dans les jours qui viennent à exprimer publiquement, dans la presse, notre indignation et notre exaspération devant les menaces et les atteintes qui pèsent et vont impacter, de nouveau, la situation économique fragile de nos ressortissants
."

Les effets de la crise

 CCI de la Haute-Corse " Un message clair et ferme" aux syndicats de la SNCM
Autre axe important de l'intervention du président de la CCIT 2 B : les effets de la crise. Pour Paul Trojani ils s’intensifient désormais tous les jours un peu plus sur l'île.
"Nous sommes engagés aux côtés du gouvernement et des pouvoirs publics dans ce qu’il est convenu d’appeler une bataille. Le déploiement des mesures d’accompagnement, telles que le CICE et les contrats aidés, sont là pour attester de ce qui est entrepris. Pour preuve aussi, la stratégie du réseau CCI France, qui s’est inscrit dans un contrat de confiance avec l’Etat, lequel se décline à partir des 7 axes de travail contenus dans le COP."
Autant de mesures qui, pour le président de la CCIT, "vont inviter les CCI à mutualiser leurs moyens,  « à faire mieux avec moins», et jouer leur rôle de « corps intermédiaires », plus que jamais sous l’autorité de l’Etat."
Après avoir évoqué la ressource fiscale qui risque "un sérieux coup de rabot général" Paul Trojani a estimé devant l'assemblée générale qu'il fallait "se préparer à des efforts,  même si le climat des affaires peut, comme chacun sait  connaître des variations positives inattendues."
Concernant les mesures annoncées en faveur de la croissance et de l’emploi le président de la CCI estime qu'en Corse "en particulier, cette stratégie nationale peut s’avérer insuffisante, en raison justement d’un paysage  singulier,  à la fois handicapé et en partie épargné, par l’absence de tissu Industriel."

La CCI initie, accompagne, développe
"C’est, on le sait, tout le paradoxe de notre région, dont on attend toujours et encore qu’elle résiste, grâce à une économie liée très fortement au tourisme, et donc à la saisonnalité" a expliqué Paul Trojani.
" Dans ce contexte, la CCI joue sa partition, comme à son habitude. Elle initie, elle accompagne, elle développe différents projets,  à partir de ses infrastructures de transports  et de ses services dédiés au développement économique par le tourisme.
Nous avons vu que sur le plan de la stratégie, avec l’ATC, nous sommes entrés dans une phase porteuse qui nous permet de travailler de manière plus proche, et sur du concret
" a t-il ajouté.
Le concret, ce sont les multiples opérations de promotion et les efforts conjoints pour développer le transport aérien et soutenir le maritime.
"Dans ce domaine, j’ose espérer que nous aurons bientôt des résultats, notamment à travers les études sur les Low cost, mais aussi sur les nouvelles perspectives de travail avec notre compagnie régionale Air Corsica".

La bonne santé des plateformes de Balagne

A l'heure d'évoquer les chiffres Paul Trojani s'est félicité de la pertinence "de nos décisions, notamment celles qui ont conduit nos deux plateformes de Balagne vers de meilleurs résultats."
Calvi notamment, qui a dépassé son seuil critique et qui avec plus 300 000 passagers,  arrive à une situation jamais connue, qui lui donne plus de capacité à se développer.
Quant au Port de l’Ile Rousse, il dépasse lui aussi ses objectifs avec 386 000 (+5,14%),  ce qui lui permet – entre autre - de faire face avec ambition à son programme d’investissements.
Un mot aussi sur  le port de Bastia, qui "malgré un tassement reste très fermement structuré sur ses bases",  et sur Poretta , "dynamique et en très nette progression de ces derniers mois."

"Un poids d'investissements conséquent"

En terminant Paul Trojani a souligné que la capacité d’autofinancement de la CCI reste bien stable puisque de l’ordre de 6.7 millions, et pour ce qui concerne les investissements,  ils se sont élevés en 2012 à 7.3 millions d’euros et ils représenteront 11.5 millions d’euros en 2013.
"Tout ceci sur fond de crise et de  récession - ne l’oublions pas - ce qui représente un poids d’investissements conséquent dans le paysage économique du département.
Pour n’en rester qu’aux concessions, le budget rectificatif 2013 témoigne d’indicateurs et de projections qui se révèlent positifs, et qui nous permettent de rester raisonnablement confiants, notamment en termes de capacité d’autofinancement et dans la réalisations de nos programmes, quel que soit le secteur.
"C’est le fruit d’une bonne gestion et d’une capacité à entreprendre dont je voudrais en priorité remercier l’ensemble de nos personnels, inspirés et guidés  comme chacun sait,  par notre directeur général et son équipe
" a conclu Paul Trojani.

 

 

 






Commentaires

1.Posté par arbasgiu le 27/06/2013 08:12
A SNCM basta, pour une compagnie régionale corse de service public, et une saine concurrence sur tous les ports, le monopole de 1945 basta, on est en....2013, la SNCM est, et a été toujours un frein pour l'emploi et l'économie corse et marseillaise !

2.Posté par cunsumadore le 27/06/2013 09:25
Encore une fois, la CCI 2B exprime son absence de solidarité sociale ( et même pire: il parle d'un "un message clair et ferme" à l'endroit des syndicats) à l'égard de corses qui ne font que défendre leurs emplois. C'est regrettable. Mais puisqu'il dit que "les entreprises et les commerces de Corse ne sont pas des instruments de chantage social,",et qu'il parle de "prise d’otage à répétition" quand compte-t-il parler de certains commerces et certaines entreprises qui prennent la population Corse en otage en pratiquant des prix scandaleux? Ensuite, les aides des collectivités locales et de l'Etat (PEI) profitent à toute l'économie et notamment aux industries et commerces de Haute Corse. Comme elles sont payées par le contribuable, il pourrait y avoir de la part de la CCI un peu de solidarité sociale: mais rien n'y fait. Il y a un très grand manque de générosité dans ces propos.