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Blocus du port de Marseille : l'économie corse a perdu 1,6 million d'euros par jour


C.-V. M le Jeudi 30 Janvier 2020 à 17:43

Au moment où rassemblés autour de Jean Dominici, président de la chambre de commerce de Corse, les représentants du Medef, de l'UMIH, de la fédération du bâtiment, de l'UP2B, des transporteurs et de la chambre de métiers notamment, clamaient encore leur ras le bal des impacts du conflit maritime et du blocus du port de Marseille sur l'économie de la Corse, on apprenait que la démarche entamée par Renaud Muselier et Gilles Simeoni avait été entendue par le Gouvernement (voir par ailleurs). Mais cela ne gomme pas pour autant les conséquences qu'a eu et qu'aura encore ce énième conflit sur l'économie (fragile) de la Corse. Au 21e jour de grève à raison de 1,6 million de perte par jour on estimait la perte à 33, 6 millions d'euros pour l'île. Des conséquences désastreuses unanimement dénoncées ce mercredi matin notamment par Charles Zuccarelli, président du Medef Corse et Jean-Marie Maurizi président du syndicat des transporteurs corses



On ignorait si le courrier ministériel allait à ce moment-là déboucher sur une issue heureuse de ce énième conflit, et si cela était, comme bien l'on pense, particulièrement attendu par tous les protagonistes de cette réunion qui s'est tenue dans les locaux de la chambre de commerce, l'heure était cependant, déjà, a dresser le bilan des pertes subies par l'économie corse.

"Les conséquences désastreuses de la forte dégradation des échanges maritimes entre la Corse et le Continent et du blocus du port de Marseille depuis plus de trois semaines ne seront pleinement mesurables que dans plusieurs mois, et notamment à l’issue de la saison estivale 2020, tant les effets indirects de ces conflits se propagent dans les différents secteurs économiques, et tant ils sont dissuasifs pour les clientèles touristiques attendues.
Toutefois, d’importants effets directs sont déjà mesurables et mesurés, et sans un soutien massif et rapide des pouvoirs publics, les dégâts risquent forts d’être irrémédiables pour les commerces et entreprises les plus vulnérables (taille, exposition, dépendance aux échanges…)"
avait souligné d'emblée Jean Dominici.

A partir de là le président de la CCI de Corse avait proposé, avec l'aval des différentes structures représentées à cette réunion,  "un plan de mesures d’urgences destiné également à anticiper et prévenir ces dégâts pour un tissu économique déjà fragilisé par une saison touristique 2019 de mauvaise qualité"  non sans rappeler que "l’urgence absolue était bien de retrouver un fonctionnement normal des différentes lignes maritimes impactées, en particulier celles du service public et du port de Marseille qui voit transiter les 2/3 des approvisionnement de l’Ile."

Les mesures envisagées préconisaient l'activation d'une cellule dédiée, composée de la CCI de Corse, de la Collectivité de Corse et l'Adec, de la Direccte, de la Direction des finances publiques, de l'Urssaf et de la Banque de France. Préconisé aussi la relance du dispositif exceptionnel de soutien en trésorerie à taux zéro en partenariat avec les Banques. Et enfin l'exonération des cotisations patronales de sécurité sociale pour le premier trimestre 2020 à l'instar du dispositif exceptionnel pour la Corse du 14 Août 2014 en faveur des entreprises impactées par la grève de l'ex-SNCM.

C'est sans doute pour l'application de cette mesure, qu'à la lumière des derniers événements se battrons tous les professionnels affectés par les dernières péripéties des traversées maritimes entre Corse et Continent.

Des péripéties qui ne seront pas sans conséquence pour l'économie corse : la perte quotidienne pour l'économe de l'Île, si l'on se refère  à l'étude Goodwill sur l'activité des ports de 2017,est estimée à 1,6 milliond'euros par jour.
Soit donc un total de 33,6 millions d'euros et des dégâts sur l'économie corse, déjà, enregistrés et constatés.

 

L'économie corse grande perdante






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