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Ajaccio : Simon Renucci inaugure sa permanence


le Samedi 29 Novembre 2014 à 21:23

Samedi matin, l’ancien maire et candidat aux élections municipales de 2015 a inauguré sa permanence, 2 cours Grandval. L’occasion pour lui de se lancer pleinement dans sa nouvelle campagne



La pluie n’aura pas eu raison de leur engagement. Samedi matin, de nombreux sympathisants de Simon Renucci se sont rassemblés au 2 cours Grandval pour assister à l’inauguration de sa permanence.
« Je suis venu vous dire que nous allons gagner ». L’ancien maire de la ville harangue la foule dès son arrivée. Et l’accueil ne se fait pas attendre. Le mot d’ordre « Unis pour Ajaccio, Uniti pà l’avvene » semble trouver écho.
 
Droit dans ses bottes, le candidat à la mairie semble avoir repris du poil de la bête. Et c’est plein d’assurance qu’il commence son discours. Incisif. « Si nous sommes aujourd’hui réunis, c’est grâce à notre action au tribunal administratif de Bastia qui a annulé les élections. On m’a dit que j’étais fou de dénoncer la fraude, mais je pense que c’est ceux qui l’ont organisée qui devraient être soignés. C’est une grande victoire pour la démocratie ».
 
Un opposant passe à proximité. Des mots fusent. Mais n’arrêtent pas l’ancien maire pour autant. Il en profite même pour rebondir. « N’écoutez pas ceux qui voudraient faire passer ce désastre pour un simple incident de parcours. Ce qui s’est passé en mars 2014 à Ajaccio est particulièrement grave. L’élection a été acquise par la fraude, résultant d’une manœuvre systématiquement organisée. C’est le tribunal qui l’a dit. Comment avoir confiance en quelqu’un qui conteste l’avis du tribunal », lance-t-il, « après l’annulation des élections, nos adversaires ont tenté une nouvelle fois de manipuler les Ajacciens en démissionnant. Mais les Ajacciens ne sont pas stupides ».
Minute après minute, impavide, il s’attache à dénoncer les manœuvres frauduleuses qui ont amené à l’annulation des élections. « La démocratie a été abimée, sérieusement entamée. Nous devons reconstruire sur de nouvelles bases. Nous avons un savoir-faire éprouvé durant treize ans, qui n’ont pas été marqués par aucune affaire, aucun scandale ».
 
Plus loin, ce discours, digne d’un meeting, a aussi été l’occasion de détailler la vision du candidat pour l’avenir de la ville. Un programme où priorité à l’éducation, à la solidarité et à la jeunesse sera donnée. Mais, selon lui, celui-ci ne pourra aboutir que si les politiques font fit des clivages qui les divisent depuis trop longtemps. En somme, il lance ainsi un appel du pied à François Casasoprana et aux nationalistes, à travailler ensemble, « comme à l’Assemblée de Corse », pour le bien de la ville. Maria Giudicelli à sa gauche, il évoque le vote historique du PADDUC, où pour la première fois les « clivages politiques ont été dépassés ». « Ces clivages ont stérilisé la vie politique corse pendant des décennies. Aujourd’hui il y a la possibilité, l’envie et le besoin d’ouverture ».
 
Simon Renucci conclut son discours. La pluie s’est arrêtée sur Ajaccio. Comme un signe qui laisserait « place à l’espérance » pour le candidat. A l’aube de la bataille des municipales, il envoie un ultime tacle à celui qui lui a ravi la mairie il y a sept mois: « On peut imaginer que la démocratie va triompher, et qu’on sera, le 2 février, installés à la place Foch, un endroit qu’on aurait jamais dû quitter et que l’on a quitté à cause d’un hold up électoral ».

Manon PERELLI