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Agression d’une professeure au collège Fesch d'Ajaccio : Pour filmer un scénario imaginé pour "un pari"


Jean-François Vinciguerra le Vendredi 29 Janvier 2016 à 19:19

A l’exception d’une agression maîtrisée il y a quelques années dans un collège de Haute-Corse, la Corse n’est pas coutumière de ces faits et gestes aussi graves de la part d’élèves. C’est pourtant ce qui est arrivé, ainsi que nous l'indiquions, vendredi en tout début d’après-midi au collège Fesch d’Ajaccio . Scène de panique



Agression d’une professeure au collège Fesch d'Ajaccio : Pour filmer un scénario imaginé pour "un pari"
Le cours d’anglais se déroule le plus normalement du monde dans cette paisible classe de cinquième lorsque, soudain, un élève de treize ans va vers le professeur un couteau dans une main et son téléphone portable dans l’autre. Il s’apprête à filmer le scénario qu’il a imaginé pour « faire un pari », aux dires des élèves de sa classe. C’est en tout cas ce qu’il aurait déclaré au professeur pour la rassurer, n'ayant absolument aucune intention de lui faire du mal.
Un fait néanmoins gravissime pour un gamin de treize ans - dont le frère jumeau est dans la même classe - qui a sans doute voulu jouer à l’agresseur. La malheureuse professeure ne s’attendait pas à pareil scénario et en a été quitte pour la grande peur de sa vie. Choquée, elle a été aussitôt évacuée vers l’hôpital de la Miséricorde pendant que l'adolescent, conscient de la gravité de son geste, s’enfuyait à toutes jambes vers la sortie de l’établissement.
Branle-bas de combat ! Les professeurs, présents dans les autres salles, arrivent dans la classe. Les élèves, affolés, se regroupent au fond de la pièce. La tension monte d’un cran pendant que le directeur du collège appelle les secours et la police qui arrivent rapidement sur les lieux. Le recteur de l’Académie est aussitôt prévenu et se rend au collège, tout proche du rectorat. 
 
Le calme après la tempête
Sur place, les policiers effectuent les investigations d’usage. Eclairés sur le déroulement de l’agression, ils mènent rapidement leurs recherches pour retrouver le gamin. « Ce qui sera fait moins de deux heures plus tard », précise Michel Barat. Le recteur salue le remarquable travail de la police et la collaboration des gendarmes, le tout sous la direction du procureur de la République, également sur place pour coordonner cette action rapidement menée grâce aux moyens de géolocalisation. Entre temps, les parents du jeune homme ont été prévenus par les services de police et ont joint leurs efforts pour retrouver l’enfant.
Peu après, l’enfant et ses parents ont pris la direction du tribunal pour l’enquête d’usage. Un geste stupide de la part d’un élève considéré comme calme et sérieux et dont le pari a pris une toute autre tournure. La sanction ne devrait pas dépasser la mesure éducative d’usage. Plus de peur que de mal, mais une grande peur pour la professeure.

J.-F. V.