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"Tu sais que tu viens d'Ajaccio quand..." : Le groupe Facebook qui déchaîne les souvenirs des ajacciens


Marilyne SANTI le Lundi 28 Avril 2014 à 23:10

Quand on est un jeune homme de 22 ans, né à Ajaccio et que l’on fait ses études à Paris le manque de son quotidien et de son île fait vite place à l’idée de créer d’autres liens qui parlent et rappellent les bons moments, en attendant le retour au pays.
Ce jeune homme s’appelle Yannis Ghelim, poursuivant ses études de sport sur le continent, l’idée de créer le groupe « Tu sais que tu viens d’Ajaccio quand…. » a germé de ce que l’on a tous connu un jour : l’éloignement.



"Tu sais que tu viens d'Ajaccio quand..." : Le groupe Facebook qui déchaîne les souvenirs des ajacciens
Ce groupe créé il y a quatre jour, le jeudi 24 avril, a aujourd’hui 6 273 abonnés, « la moitié des voix de Laurent Marcangeli » dira avec humour le jeune initiateur. Les gens y retrouvent leurs amis d’enfance, leurs souvenirs, et partagent parfois leurs photos du temps passé. « Au départ j’ai invité mes propres amis facebook, soit 800 personnes et le lendemain en me réveillant nous étions déjà à 2100 membres. Ce qui est le plus émouvant ? La rencontre intergénérationnelle que ce groupe a suscité. De 11 à 75 ans chacun y va de son post créant un lien entre les plus anciennes générations, qui parlent elle-même de leurs parents et grands-parents, et les nouvelles, qui ont déjà constaté des changements au sein de leur ville et de leurs habitudes de vie. »

Yannis Ghelim
Yannis Ghelim
Mais le groupe « On sait qu’on est d’Ajaccio quand… » réactive les mémoires et les bons moments à la vitesse de 100 notifications toutes les 10 minutes et d’un post toutes les 10 secondes. Il rassemble, partage, se souvient, fait rire ou pleurer mais en tout cas il ne laisse personne indifférent c’est sur.
Ce groupe à l’origine « ouvert », Yannis l’a rendu « privé » à cause d’esprits chagrins pour qui le bonheur n’est pas dans la mémoire du vécu, mais bien dans la polémique et le racisme d’aujourd’hui. Mais qu’à cela tienne, même s’il faut montrer patte blanche, la page reste très facilement accessible. Et si l’on compte les 66 000 ajacciens recensés il reste encore, on en est sûr, des inscriptions à venir.
 

Nostalgie me direz-vous ? Pas que !

Le principe en est simple : après s’être inscrit sur le groupe via Facebook et avoir été accepté, il suffit de poster une phrase qui fait suite à l’affirmation « Je sais que je viens d’Ajaccio quand… ».
"Et là c’est un déferlement de témoignages qui confirment qu’un endroit typiquement ajaccien a été fréquenté, que des personnages disparus, connus de tous et symbole de la ville ne sont pas tout à fait oubliés, que nos coutumes et nos habitudes de vie d’hier nous rendaient heureux… et le plus surprenant, c’est que ces témoignages concernent tous les quartiers de la ville, d’Aspretto jusqu’à la pointe des Sanguinaires en passant par Pietralba, les Salines, les Cannes, Saint-Jean…et le cœur de la ville."
Émotion garantie, certains parlent déjà d'un rassemblement pour tous ces ajacciens qui se souviennent.
A suivre…

Votre phrase commencera obligatoirement par « quand… »

Antoine : « Quand tu as connu les établissements Biancamaria rue Comte Marboeuf. » 
Prescillia: « Quand tu entends Jean-Jean Panette dire aux infos « moi les langoustes je les tue vivantes. »
Jacqueline : « Quand u parles du Casone au lieu de la Place d’Austerlitz.»
Thérèse : « Quand tu as connu la vieille route qui menait à l’aéroport et le vieux pont en pierre d’Aspretto.»
Jean-Nicolas : « j’ai l’impression que depuis que ce groupe est né plus personne ne travaille. »
Monique : « Quand tu a vu Cloclo au stade Jean Luis. »
Jéjé : « Quand 2 500 ajacciens un dimanche à une heure du matin s’éclatent à se raconter le bon vieux temps, parfois sans mêmese connaître parcequ’n type a ouvert une page il y a 24h. »

Des témoignages mais aussi des remerciements