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Transports maritimes : Gilles Simeoni et Jean-Félix Acquaviva avec une délégation corse en Ecosse


le Mercredi 29 Juin 2016 à 00:34

Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse et Jean-Félix Acquaviva, président de l'Office des Transports de la Corse, accompagnés d’une délégation insulaire, se rendront en Ecosse du 29 juin au 1er juillet 2016 pour étudier les politiques publiques écossaises en matière de transport maritime.



Ce voyage de prospection s'inscrit dans la dynamique engagée par le Conseil Exécutif de Corse sur le dossier des transports maritimes.
Le mercredi 29 juin, la délégation corse effectuera une visite du Parlement écossais
guidée par John Nicholls, Directeur Aviation, Maritime, Fret et canaux à l'agence nationale des transports écossais (Transport Scotland). Le Président du Conseil Exécutif de Corse et le président de l’Office des Transports de la Corse seront reçus par Humza Yousaf, Ministre du Transport et des îles écossaises. Puis, la délégation corse poursuivra ses visites sur les chantiers navals et de ferries d’Edimbourg, de l’île d'Arran, de Lochranza et de Glasgow.

Les transports écossais pris pour modèle
Dans le cadre d’une analyse comparative sur les dessertes maritimes de la continuité territoriale, le modèle écossais apparait comme le modèle le plus approprié à suivre pour la situation de la Corse.
Ces visites seront l'occasion de rencontrer les différents opérateurs publics et privés concernés par la thématique du transport maritime allant de la gestion de la DSP à la construction des ferries.

La compagnie publique écossaise CalMac (opérateur public) a remporté le marché de la desserte des îles Hébrides et de l'estuaire de la Clyde pour les huit prochaines années. Dans le cadre de cette délégation de service public dotée d'une enveloppe d’1 milliard de livres sterling (1,3 milliard d'euros) pour 26 lignes régulières, CalMac a affronté l'offre du groupe privé Serco, l'équivalent de Veolia qui exploite déjà l'autre DSP maritime écossaise de desserte des îles Orcades et Shetland sous l'étendard de Northlink Ferries.


Le gouvernement écossais est resté fidèle à sa volonté de mettre en oeuvre les règles de la concurrence européenne.
L’Ecosse a ainsi confié la propriété des navires à une société d’investissement dont elle
détient le capital et une société publique d’exploitation répond pour sa part aux appels d’offres.
Les navires et les ports appartiennent à Calédonien Maritime Assets, filiale à 100 % de la collectivité publique écossaise. L’opérateur subventionné a été retenu dans le cadre d'un appel à concurrence européen.
Les autorités écossaises présenteront aux élus corses un ferry équipé d’une propulsion hybride diesel-électrique et batteries lithium-ion de manière à diminuer la consommation de gasoil. En effet, Caledonian Maritime Assets Ltd (CMAL), l’armement de ferries appartenant au gouvernement écossais, a commandé un troisième bateau pour la desserte des îles Hébrides au chantier Ferguson Marine.

La composition de la délégation corse
Le président du Conseil exécutif de Corse et le président de l'Office des Transports de la Corse ont souhaité convier les présidents de groupe de l’Assemblée de Corse à se joindre à ce voyage d’études.
Ainsi, quatre conseillers à l’Assemblée de Corse, membres de la Commission spéciale
chargée de la faisabilité de la compagnie maritime régionale, se joignent à la délégation corse : Antoine Ottavi pour le groupe Prima a Corsica, José Rossi pour le groupe Le Rassemblement, Guy Armanet pour le groupe Femu a Corsica, Marie Simeoni pour le groupe Corsica Libera.
Alexandre Vinciguerra fera également partie de la délégation au titre de la CADEC.

Ce voyage d’études en Ecosse fait suite à l’opération de benchmarking initiée par l’Office des Transports le 9 mars dernier. Cette opération avait permis de présenter, à travers une analyse comparative, les différents modèles de desserte maritime réalisés par l’Espagne, l’Écosse, le Québec, la Colombie britannique et le Danemark. Ce déplacement constitue donc un prolongement de cette recherche d’analyse des bonnes pratiques dans des territoires devant répondre à des contraintes relativement similaires à celles de la Corse.

Ce déplacement s’effectue dans le contexte particulier politique du Brexit que l’Ecosse connaît en ce moment. L’annonce de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne et ses conséquences sur la situation institutionnelle écossaise ne manqueront pas d’être évoquées lors des rendez-vous ministériels du président du Conseil exécutif de Corse et du président de l’Office des Transports en Ecosse