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Stationnement payant à Bastia : " U troppu stroppia" pour les élus communistes


le Jeudi 12 Janvier 2017 à 19:30

Les élus communistes de la ville de Bastia - Toussainte Devoti et Francis Riolacci - s'élèvent dans un communiqué sur la politique du stationnement pratiqué par la municipalité. Pour eux "Trop, c'est trop, u troppu stroppia"



Francis Riolacci
Francis Riolacci
"Le maire de Bastia vient d'offrir des étrennes aux Bastiais en décidant la suppression de centaines de places de stationnement gratuit des véhicules automobiles pour tout le secteur de la ville s'étendant de la place Vincetti (ex place d'Armes) jusqu'au bout de l'avenue Emile Sari, y compris l'avenue Jean Zuccarelli (vallée du Fango). Les milliers d'habitants de ce secteur n'auront pas d'autre choix que de payer un nouvel impôt variant de 1,60 euros à 4 euros par jour, de 40 euros à 100 euros par mois.  

La facture sera plus lourde encore pour les milliers d'usagers qui viennent en ville quotidiennement par nécessité alors que le plan des déplacements au sein de l'agglomération n'est pas élaboré et que la promesse de plate-forme multimodale du Grand Bastia n'a pas encore vu le jour.

A l'occasion du débat sur le compte administratif 2015, les élus communistes avaient déjà attiré l'attention de la population sur l'explosion du produit des amendes de police: + 70% en deux ans. "La municipalité fait les poches des Bastiais" avions-nous dit.

Cette politique du stationnement qui tape au porte-monnaie va aggraver les conditions de vie de la population déjà frappée par une série de hausses: carburant (+5%), gaz (+5%), eau (+3%), complémentaires santé et assurances (+5%)... Ce choix du maire est d'autant plus injuste que la moitié de la population vit avec moins de 1300 euros par mois, dont 25% en dessous du seuil de pauvreté. Si pour le maire "il est plus rentable pour la commune que les usagers paient leur parking" pour les élus communistes il faut refuser ce choix du tout payant.

La logique financière est la véritable justification du matraquage qui s'abat sur la population. La mise à jour des valeurs locatives des immeubles a permis à la mairie de récolter plusieurs millions d'euros sans afficher une hausse faciale des taux de fiscalité. Néanmoins, la pression fiscale s'accroît brutalement pour des milliers d'habitants.

Par ailleurs, la municipalité prélève 2,5 millions d'euros par an sur le budget de la Communauté d'Agglomération de Bastia alors que celle-ci cherche des marges budgétaires pour assumer ses compétences. Cette allocation, qui ne se justifie plus, est devenue en réalité un impôt supplémentaire de 13% que la CAB encaisse pour le compte de la ville. Ce véritable tour de passe-passe doit cesser. Nous appelons les Bastiais à exiger une baisse équivalente de cette fiscalité abusive dès 2017.

Les élus communistes se tiennent à la disposition des Bastiais pour engager l'action contre cette logique libérale de la gestion de la ville dont le but avoué du maire est d' "attirer des gens ayant un pouvoir d'achat plus important".