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Sporting club de Bastia : Le collectif des 10 repreneurs renonce


Philippe Jammes le Jeudi 10 Août 2017 à 16:01

C'en est fini des projets de reprise immédiate du Sporting club de Bastia par le collectif qui s'était manifesté dans ce sens. Au sortir d’une réunion avec 9 autres chefs d’entreprises (F. Antonetti, P. Ferrandi, P.-N. Luiggi, L. Pozzo di Borgo, J.-P Villa, E. Leandri , Ch. Zuccarelli, D.Sialelli et J. Rossi), Jean Dominici, a confirmé que, selon les premiers résultats comptables, le déficit de l’association SCB s’élevait au moins à 1 million d’euro et que dans ces conditions les repreneurs ne pouvaient poursuivre leur tentative de repriseDans un communiqué les 10 candidats"repreneurs du SCB, expliquent pourquoi ils en sont arrivés à cette décision de renoncer. " Avec beaucoup de tristesse, nous retournons, comme nous en sommes sortis, chacun de notre côté, à nos vies professionnelles et personnelles, en conservant bien entendu notre plus grande vigilance sur les suites qui seront réservées au dossier par les différentes instances judiciaires." En promettant néanmoins de se manifester à nouveau "si à l’avenir les conditions le permettent sérieusement et réellement"



Sporting club de Bastia : Le collectif des 10 repreneurs renonce
"Les épilogues ne sont jamais les meilleurs moments dans les aventures, et voici que nous venons d’en vivre deux, coup sur coup, particulièrement douloureux. Après celui de l’échec de notre tentative de sauvetage du Sporting Club de Bastia en L2, nous voilà contraints de renoncer au projet de reprise de l’association pour les mêmes raisons : le manque de volonté sérieuse de passer la main et l’absence de sincérité des dirigeants sur la situation réelle du Club.  

En ce triste moment, nos pensées vont bien sûr aux joueurs, aux salariés et à leurs familles ; elles vont également aux supporters et à toutes celles et ceux qui ont espéré, avec nous, comme nous, dans les semaines qui viennent de s’égrener... un renversement de situation, puis une décision clémente des instances supérieures du Sport et du Football, et enfin un sauvetage possible de la section amateur.

Que s’est-il donc passé ?

Tout d’abord pour la L2, alors que notre dossier était solide et crédible tant au plan sportif qu’humain, et surtout financier, avec un apport en capital non réversible de 500 000 € chacun, un dossier construit en urgence mais avec des ambitions sérieuses, malgré la qualité de nos arguments, nous n’avons pas été entendus.

Pour avoir vécu intensément le dossier de l’intérieur, nous devons dire qu’il ne lui a manqué qu’une seule chose : du temps, du temps de présentation, d’échange et de négociation avec les instances.

Il faut être clair, notre projet n’a pas eu sa chance, car nous avons été poussés par l’inertie de l’équipe sortante à le présenter en dehors des délais qui auraient permis sa validation.

Nous sommes intimement convaincus, et cela nous a été confirmé à plusieurs reprises, le même dossier présenté à la DNCG, seulement quelques semaines avant le CNOSF, aurait sans aucun doute permis de sauver la situation pourtant plombée par un passif de 20 M€, le Club en L2, et les emplois des salariés.

Malgré notre amertume et notre engagement initial de ne proposer qu’un plan unique pour la L2, l’amour du Club et les péripéties nous ont conduits à réviser notre première position de travail et à étudier le sauvetage du club en N3.

Nous étions prêts, toujours dans la composition et la configuration de l’équipe initiale des repreneurs, à apporter nos compétences et nos moyens, ainsi que 100 000 € chacun pour renflouer et relancer l’association, la section amateur, avec son palmarès illustre, et nourrir des ambitions rapides de retour à l’élite.

Malheureusement, comme la section professionnelle, la section amateur, après un rapide audit s’est avérée dans une situation catastrophique, bien loin des annonces rassurantes, avec près de 1 M€ de dettes et de pertes, et de la nécessité de financer un plan de restructuration et de licenciements.

Il faut s’y résoudre ! Nous étions en réalité en situation de vaines tentatives devant un château de cartes dont l’effondrement, outre ses conséquences sportives, humaines et économiques, va sans aucun doute, provoquer une onde de choc d’une ampleur insoupçonnée.

Devant une telle catastrophe, un tel gâchis, viendra bientôt le temps de l’analyse des responsabilités, ce temps est attendu très rapidement par tous les supporters et tous les amoureux du Club, il est nécessaire et indispensable, mais ce ne sera ni notre rôle, ni notre motivation.

Nous tenons simplement à remercier toutes celles et ceux qui se sont manifestés, qui ont aidé, participé, puis ont soutenu notre démarche et notre travail au cours des dernières semaines.

Avec beaucoup de tristesse, nous retournons dès aujourd’hui, comme nous en sommes sortis, chacun de notre côté, à nos vies professionnelles et personnelles, en conservant bien entendu notre plus grande vigilance sur les suites qui seront réservées au dossier par les différentes instances judiciaires.

En même temps que notre passion pour le club nous conservons également notre droit de nous manifester à nouveau si à l’avenir les conditions le permettent sérieusement et réellement."


Un peu plus tôt dans l'après-midi pourtant Jean Dominici laissait encore subsister un espoir dans ses déclarations aux journalistes