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Sporting-Toulouse : Et Pierre Bengtsson frappa...


le Samedi 10 Septembre 2016 à 21:49

Le Sporting a repris le cours de ses succès samedi soir à Furiani face à Toulouse (2-1). Un succès étriqué longtemps contesté par les visiteurs qui ne se sont inclinés qu'à la 84e minute au terme d'un coup-franc imparable de sa dernière recrue Pierre Bengtsson, nouveau héros de Furiani.



L'ambiance
Furiani n'a pas fait le plein pour la venue du Toulouse FC. Le contre-coup de Caen sans doute. Pourtant cette coupure, trêve internationale oblige, aurait dû inciter les supporters bleus, privés de foot durant une dizaine de jours à venir plus nombreux encourager ce Sporting New look qui recèle de talents incontestables. Il n'en a rien été. Pourtant au terme d'une minute de silence dédiée à tous les proches et amis du Sporting, les "Bleus" ont fait ce qu'il fallait pour faire monter l'ambiance assurée, comme de coutume, par Bastia 1905.


Le match
Les Bastiais portés par un Cahuzac omniprésent, sur une pelouse jaunissante, ont mis tout de suite le pied sur l'accélérateur. Mais les déferlantes bastiaises, encore approximatives, ont été relativement bien contenues par Lafont et ses pairs.
Mais du haut des tribunes on savait que cela ne pouvait pas durer. De fait quand sur son côté droit Saint-Maximian mit le nez à la fenêtre puis centra en retrait seule l'anticipation du gardien toulousain sauva le TFC d'un premier dérapage.
Le second lui fut fatal. En tout cas quand Bengtsson, sur le côté gauche cette fois, fit la preuve qu'il savait aussi bien centrer du gauche que Julian Palmieri, Toulouse ne pouvait pas s'en sortir. Le ballon fouetté avec puissance par le Suédois fut renvoyé par la défense toulousaine sur Diallo qui contrôla puis frappa à gauche de Lafont.
C'était imparable ça. Et ça faisait 1 à 0.
Furiani se pâmait alors, justement, de plaisir. Il fut même à deux doigts de chavirer de bonheur quand Nangis parti dans un slalom incroyable termina sa course en frappant de tout son saoul en direction de Lafont, mais sur le coup le gardien visiteur serrait fort à propos les jambes évitant, ainsi, le Ko à son équipe.
Le TFC , dans ses petits souliers entreprit alors de relever la tête. Il s'ensuivit deux situations chaudes devant Leca que la défense bastiaise ne sut pas maîtriser face au grand Sylla notamment.
Du coup le Sporting, même s'il en avait encore sous le capot, parut moins fringant.
C'est de la sorte qu'il rejoignit le vestiaire avec sans doute le sentiment d'avoir raté le coche mais aussi d'avoir à un moment donné frisé la correctionnelle !
Mais le TFC pouvait, lui aussi nourrir des regrets.
C'est la raison pour laquelle il revint en seconde période avec d'autres intentions. Les visiteurs s'appliquèrent, en effet, à essayer de surprendre l'arrière-garde bastiaise, pas très sûre et pas toujours inspirée.
Braithwaite y parvint une première fois avant de buter méchamment sur Leca.
Et la seconde fois c'est avec le concours de Toivonen qu'il trompa la vigilance du gardien.
On se mit alors à redouter le pire pour l'ensemble insulaire quand Bengtsson, ce Viking venu poser ses valises il y a quelques jours à Furiani, surgit...
Une frappe limpide, puissante avec au bout une lucarne : Nul ne pouvait faire mieux. En tout cas il ne restait plus à Toulouse qu'à faire ses bagages la tête basse.

Le Sporting
Il prend forme le Sporting de Ciccolini. Il peut être brillant. Percutant et inspiré devant. Mais Il est encore loin de son meilleur niveau. Les éléments dont il s'est doté ont le brio. Mais il manque encore la constance à ces attaquants, nouveaux venus dans l'univers bleu. Un peu d'imagination à la bande à Cahu. Et peut être davantage de rigueur défensive notamment sur ces relances approximatives qui ont parfois fait passer le frisson dans les travées de Furiani.
Mais paradoxalement c'est de l'arrière qu'est venu samedi soir le salut pour le Sporting.
Un salut qui a pris les traits d'un homme venu du Nord, Pierre Bengtsson en l'occurrence et à son pied gauche en or.
On l'a vu une première fois à l'œuvre sur le but de Diallo.
Puis à fameuse 84e minure quand un OVNI traversa le ciel de Furiani avant d'aller s'engouffrer dans la lucarne gauche de Lafont. Un travail d'orfèvre qui figurera sans doute pendant longtemps parmi les plus beaux buts de la Ligue 1.


Le bilan
Mais "l'œuvre" de Bengtsson ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Le Sporting, qui a bien fait d'encaisser ces trois points que Toulouse lui a contesté jusqu'au bout, a encore, nous l'avons dit, du pain sur la planche. Le match de samedi soir a mis en relief les domaines dans lesquels il doit encore progresser. Et il ne faudra pas trop musarder en chemin. Dès la semaine prochaine il faudra, en effet, aller défier Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard et ce ne sera pas une sinécure.

La fiche technique

Stade de Furiani, SC Bastia : 2 Toulouse FC : 1 (1-0)
Buts pour le SC Bastia : Diallo (19e), Bengtsson (84e)
Pour le Toulouse FC : Braithwaite (67e)
Arbitre : Benoît Millot
Avertissements : Cioni (29e), Nangis (59e), Bifouma (65e), Leca (68e) au SC Bastia, PI (34e), Yago (52e), Braithwaite (68e), Cafaro (86e) au Toulouse FC

SC Bastia
Leca, Cioni, Peybernes, Squillaci, Bengtsson, Mostefa, Cahuzac, Diallo puis Bifouma (60e), Saint-Maximin puis Coulibaly (71e), Crivelli, Nangis puis Danic (90+1) (Charruau, Marange, Ngando, Cabral)

Toulouse FC
Lafont, Yago puis Bodiger ((86e), Jullien, Sylla puis Durmaz (45e), Diop, Moubandje, Trejo, Pi puis Cafaro (66e), Blin, Braithwaite, Toivonen (Goicochea, Amian, Siriex, Edouard)

Les images