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Sartene : "Au Collège, le compte n'y est pas…"


le Mardi 14 Février 2017 à 23:14

Parents d'élèves et enseignants du collège de Sartene, nous l'avons dit, ont fait part de leir mécontentement, lundi, en bloquant collège et lycée.



Sartene : "Au Collège, le compte n'y est pas…"
Si sur le lycée, "la dotation horaire globale est identique à celle de cette année au même moment de l'année - un ajustement peut être fait en juin, comme l'an dernier - en revanche, 16 heures en moins ont été affectées au collège" expliquent en chœur parents et enseignants.
"Une délégation d'enseignants a bien été reçue jeudi dernier au rectorat  et à  la suite de cet entretien 4 heures supplémentaires ont été attribués portant le déficit à 12" mais cela n'est pas suffisant.
En effet, estimant que cela ne suffisait toujours pas "pour permettre un enseignement de qualité et diversifié", les enseignants et les parents d'élèves ont entrepris une action de blocage de l'établissement lundi à la suite de laquelle le rectorat a donné son accord de principe pour recevoir une délégation comprenant cette fois enseignants, parents et élus municipaux d'ici la fin de semaine


"La question de fond reste cependant l'enseignement dans le rural et les moyens qui lui sont dévolus" Pour les parents et les enseignants "on ne peut se résoudre à une pure gestion comptable".
D'autant que "le constat fait par le rectorat sur la situation sociale et économique de la micro région et qui a entraîné la signature d'un contrat de ruralité entre la municipalité de Sartène et le rectorat pour éviter la suppression d'une classe du primaire l'an dernier est encore valable pour le second degré..."


Josepha Giacometti, conseillère exécutive de Corse, déléguée à l’éducation, à la formation, à l’enseignement supérieur et à la recherche, Jean-Félix Acquaviva, conseiller exécutif de Corse, président du comité de Massif de Corse, Saveriu Luciani, conseiller exécutif de Corse délégué à la langue corse  communiquent : 

L’actualité de ces derniers jours concernant plusieurs collèges de l’île entre particulièrement en résonance avec les travaux du Conseil exécutif de Corse et ceux de l’Assemblée de Corse. Au-delà du soutien, naturel et indéfectible, apporté aux communautés éducatives inquiètes du sort de leurs établissements, nous souhaitons apporter quelques précisions. 

La concertation avec l’Etat telle que prévue par le statut de la Corse au sujet des moyens affectés à l’Académie n’a pu avoir lieu cette année malgré nos demandes réitérées. Cette situation combinée à l’inquiétude manifestée ces derniers jours dans certains établissements rendent encore plus urgente l’ouverture de discussions avec l’Etat au sujet du cadre normatif spécifique dont l’Assemblée a voté le principe dans sa délibération adoptée lors de sa dernière session. 



Ce cadre normatif spécifique facilite notamment la négociation en amont, dans un cadre pluriannuel, englobant la question du 1er degré ; ceci afin que la Corse puisse, dans un premier temps exercer ses compétences, de manière efficace et rationalisée. 

De même et comme, là encore, prévu par la délibération précitée, nous lançons dès demain la concertation avec les collèges de l’intérieur sur leurs problématiques spécifiques, concertation qui croise la réflexion plus globale sur le maintien des populations et l’essor des services publics dans ces zones s’appuyant sur le schéma montagne (présenté lors de la prochaine session de l’Assemblée de Corse) ; cette démarche, en s’étendant à tous les établissements de l’île (un séminaire a déjà eu lieu en 2016 et des rencontres bilatérales avec les établissements sont programmées), complétera la proposition plus large de l’Exécutif de Corse pour un nouveau système éducatif, condition de la réussite de nos enfants. 



La Collectivité Territoriale de Corse doit être, de par ses prérogatives, à l’initiative de cette négociation. Nous n’accepterons pas de voir l’Académie de Corse souffrir d’une diminution injuste de ressources et de moyens. Il s’agit de sortir enfin des logiques comptables qui peuvent conduire chaque année à d’éventuelles fermetures de classe et diminution de moyens dans toutes les disciplines. Il nous faut enfin garantir l’accroissement des moyens attribués à l’enseignement de notre langue, cœur de notre projet éducatif.