Vendredi, à 18h30n les premiers invités ont ouvert les débats. Philippe Costamagna est revenu sur son ouvrage "Histoire d’œils", et sa genèse. En octobre 2005, l’auteur retourne visiter les salles du musée des Beaux-Arts de Nice. Un tableau noirâtre dans un cadre terni attire son œil. Il est attribué à un petit maître du XVIIe siècle. Sûr de lui et des détails qu’il connait parfaitement sur les peintures d’un maitre, il affirme : « c'est un Bronzino. » Après une nouvelle étude poussée du tableau, il en ressort qu’il s’agit bien d’un chef-d’œuvre du maître florentin, qui est devenu depuis le joyau du musée de Nice.
Si les "nez" sont capables de reconnaître les odeurs et les compositions de parfums, les « oeils » peuvent eux reconnaître d'un seul regard les œuvres et les artistes. Philippe Costamagna, conservateur au Musée Fesch d'Ajaccio, fait partie de cette élite. Son don est le sujet de son livre.
« La Turquie comme métaphore, la France comme entropie » a marqué la seconde partie de cette rencontre inaugurale entre Jean-François Sirinelli, spécialiste de l’histoire politique et culturelle du XXème siècle, Timour Muhidine, professeur de littérature turque contemporaine à l’INALCO, et Jean Rouaud, écrivain, Prix Goncourt.
« Evénements de Gezi en mai-juin 2013, succession d’attentats sanglants en 2014 et 2016, putsch manqué dans l’été 2016, répression et purges depuis dix mois : la Turquie est entrée, comme beaucoup de pays du pourtour méditerranéen, dans une zone de turbulences. Et pourtant, malgré une répression sans commune mesure, une méfiance généralisée et le syndrome d’une société arrivée en bout de course – en réalité deux modèles de société qui se toisent et ne désirent plus cohabiter – on voit se maintenir une production culturelle de haut niveau, une résistance cachée dans les mots et les formules, une envie de créer et de ne pas renoncer aux libertés que chacun semblait avoir intégrées… Paradoxe vivant de la période des années 2000, la Turquie laïque et musulmane, moderniste et conservatrice, nationaliste et ouverte sur l’Autre, cherche sa voie. C’est cette métaphore du questionnement méditerranéen que l’on cherchera à formuler, sans pouvoir tout à fait l’élucider : car les œuvres sont là et la vie continue… »
Timour MUHIDINE Mai 2017
Programme du Samedi 9 septembre
10h00 : Matinée jeunesse lingua viva, lingui plurali .
Julien Comelli fait entendre l’ouverture aux mondes par les langues (textes en français, en corse et en arabe)
Animée par Dominique MEMMI, écrivain avec Nadia ESSALMI, éditrice Jeunesse au Maroc et Olivier PERALDI, auteur jeunesse.
16h30/18h Méditerranée, parole à vif
DEBAT avec Sedef ERCE, Hyam YARED, Jean-Noël PANCRAZI. Médiation assurée par Kebir AMMI.
18h/19h30 : « Heur et douleur d’appartenir à un peuple » débat avec Ersi SOTIROPOULOS, Yigit BENNER, Michela MURGIA.
Médiation assurée par Sandra ALFONSI.
20h30/22h30 Littérature de résistance en méditerranée : "La poésie n'est pas seule - paroles de femmes en méditerranée » débats et lectures avec Jean-Noël Pancrazi, Timour Muhidine Ghjacumu Thiers, Ersi Sotiropoulos, Hyam Yared, Nadia Essalmi, Sedef Erce, Michela Murgia…
Médiation assurée par Albert Dichy
Si les "nez" sont capables de reconnaître les odeurs et les compositions de parfums, les « oeils » peuvent eux reconnaître d'un seul regard les œuvres et les artistes. Philippe Costamagna, conservateur au Musée Fesch d'Ajaccio, fait partie de cette élite. Son don est le sujet de son livre.
« La Turquie comme métaphore, la France comme entropie » a marqué la seconde partie de cette rencontre inaugurale entre Jean-François Sirinelli, spécialiste de l’histoire politique et culturelle du XXème siècle, Timour Muhidine, professeur de littérature turque contemporaine à l’INALCO, et Jean Rouaud, écrivain, Prix Goncourt.
« Evénements de Gezi en mai-juin 2013, succession d’attentats sanglants en 2014 et 2016, putsch manqué dans l’été 2016, répression et purges depuis dix mois : la Turquie est entrée, comme beaucoup de pays du pourtour méditerranéen, dans une zone de turbulences. Et pourtant, malgré une répression sans commune mesure, une méfiance généralisée et le syndrome d’une société arrivée en bout de course – en réalité deux modèles de société qui se toisent et ne désirent plus cohabiter – on voit se maintenir une production culturelle de haut niveau, une résistance cachée dans les mots et les formules, une envie de créer et de ne pas renoncer aux libertés que chacun semblait avoir intégrées… Paradoxe vivant de la période des années 2000, la Turquie laïque et musulmane, moderniste et conservatrice, nationaliste et ouverte sur l’Autre, cherche sa voie. C’est cette métaphore du questionnement méditerranéen que l’on cherchera à formuler, sans pouvoir tout à fait l’élucider : car les œuvres sont là et la vie continue… »
Timour MUHIDINE Mai 2017
Programme du Samedi 9 septembre
10h00 : Matinée jeunesse lingua viva, lingui plurali .
Julien Comelli fait entendre l’ouverture aux mondes par les langues (textes en français, en corse et en arabe)
Animée par Dominique MEMMI, écrivain avec Nadia ESSALMI, éditrice Jeunesse au Maroc et Olivier PERALDI, auteur jeunesse.
16h30/18h Méditerranée, parole à vif
DEBAT avec Sedef ERCE, Hyam YARED, Jean-Noël PANCRAZI. Médiation assurée par Kebir AMMI.
18h/19h30 : « Heur et douleur d’appartenir à un peuple » débat avec Ersi SOTIROPOULOS, Yigit BENNER, Michela MURGIA.
Médiation assurée par Sandra ALFONSI.
20h30/22h30 Littérature de résistance en méditerranée : "La poésie n'est pas seule - paroles de femmes en méditerranée » débats et lectures avec Jean-Noël Pancrazi, Timour Muhidine Ghjacumu Thiers, Ersi Sotiropoulos, Hyam Yared, Nadia Essalmi, Sedef Erce, Michela Murgia…
Médiation assurée par Albert Dichy
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