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Quand un préfet de la République s'exprime en… langue corse !


le Dimanche 17 Janvier 2016 à 17:49

Un président de l'assemblée de Corse qui s'exprime en langue corse, ça, fait bien, sûr trembler la République sur ses fondements. Normal, dès lors, que la France entière crie haro sur le baudet. Que la presse et certains éditorialistes se déchaînent. Mettent la la Corse et les Corses à l'index. Mènent une campagne pas très glorieuse. Haineuse même.



Des vœux formulés en langue corse à la préfecture d'Auvergne par le préfet de Région : c'était il y a 3 ans c'est vrai, mais c'est quand même arrivé !
A l'époque son propos avait  "sidéré son auditoire", ainsi que l'avait rapporté "La Montagne" - voir la coupure de presse transmise à CNI par un ami corse d'Auvergne - mais cela n'était pas allé au-delà. 
Le contexte c'est vrai était différent. Le contenu du propos également mais… Silence total, hormis cet entrefilet exhumé des archives de notre confrère.


Le préfet de la République en question, c'était Eric Delzant qui fut  en poste en Haute-Corse avant d'être relevé de ses fonctions après la visite pour le moins mouvementée du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin dont l'arrivée à Poretta avait été particulièrement… animée. Le couperet était tombé rapidement. Eric Delzant avait été sanctionné sur le champ. Et muté à la vitesse de l'éclair hors de Corse. (voir c-dessous*) 
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*Le préfet de Haute-Corse, Eric Delzant, a été convoqué, place Beauvau, après les incidents entre manifestants et forces de l'ordre qui, le 25 Juin 2003,  ont empêché, samedi à Bastia, la tenue du meeting de Jean-Pierre Raffarin et de Nicolas Sarkozy pour le oui au référendum du 6 juillet. Nommé en novembre 2001, sous le gouvernement Jospin, cet ancien conseiller au cabinet de Daniel Vaillant va devoir quitter son poste. Son remplaçant, désigné aujourd'hui en Conseil des ministres, prendra ses fonctions dès demain.
Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il voulait sanctionner «une certaine incompétence» et «restaurer l'autorité de l'Etat»