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Pierre Alessandri et Alain Ferrandi : L'ora di u ritornu


le Lundi 30 Novembre 2015 à 23:55

C'est le mot d'ordre du rassemblement qui sera organisé le jeudi 3 décembre à l’Università di Corsica (amphi Ettori) à partir de 12 heures. Thierry Casanova, José Versini, Jean-Jacques Ceccaldi, Laurent Ferrari, Tony Giamarchi et Philippe Fabbri, qui sont à l'origine du mouvement, expliquent pourquoi cela doit être l'heure du retour pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi.



(Dr)
(Dr)
"Depuis maintenant 17 ans Pierre. Alessandri et Alain Ferrandi sont incarcérés sur le continent après avoir été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité assortie  d’une peine de sureté de 18 ans. A quelques mois d’une mesure de conditionnalité ils demandent en vain leur transfèrement au centre de détention de BORGU. Face au silence assourdissant des autorités françaises, face à l’indifférence avec laquelle ces dernières considèrent les votes unanimes de la Collectivité Territoriale de Corse en faveur du rapprochement des prisonniers Corses, face au très large mouvement de solidarité qui s’est exprimé sur notre territoire.
Nous organisons  le jeudi 3 décembre 2015 à l’Università di Corsica (amphi ETTORI) à partir de 12 heures un grand rassemblement de soutien et de solidarité avec toutes les personnes qui se sentent concernées par cette situation inacceptable, injuste et discrétionnaire.
A cette occasion nous présenterons les initiatives que nous envisageons de prendre dans l’intérêt des intéressés et de leurs familles et dans le respect des souffrances endurées par les victimes."

 

Une pétition

Parmi les initiatives figure notamment cette pétition.

Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI sont incarcérés depuis le 25 mai 1999 pour l’assassinat du préfet Claude ERIGNAC. Ils ont été condamnés le 11 juillet 2003 par la cour d’Assises de PARIS à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 18 ans. Ils purgent actuellement leur peine à la maison centrale de POISSY dans la région parisienne.

Depuis maintenant plus d’un an, ils demandent, en vain, la levée de leur inscription au répertoire des Détenus Particulièrement Signalés (DPS) et leur transfèrement sur le centre de détention de BORGU. 

Leur fiche d’identité judiciaire semble irréversiblement les reconnaître, non pas comme des détenus de droit commun ou des prisonniers politiques mais plus simplement comme les membres du  « commando ERIGNAC ». Ces ennemis de la république, ces soldats perdus du nationalisme Corse, ces jusqu’au-boutistes de la dérive brigadiste, ces bandits de grand chemin.

Cette surenchère de qualificatifs justifie- t- elle que les règles de droit ne soient pas respectées, que les attributs du code de procédure pénale soient ignorés, que les décisions du Conseil de l’Europe soient systématiquement oubliées ? 

Nous ne pouvons pas comprendre le silence assourdissant du chef de l’Etat, du 1er ministre, du ministre de la justice sur des questions essentielles qui touchent directement à l’intégrité des hommes, à la légitimité des décisions politiques et administratives, à la reconnaissance des droits élémentaires de l’humanité.

    Aucun Etat démocratique ne peut s’arranger avec l’esprit de la loi,

    Aucun Etat de droit ne peut déconsidérer unilatéralement les principes de justice qui fondent l’esprit républicain,

    Aucun Etat moderne ne peut justifier que l’on utilise la vengeance et le mépris comme règle de droit.

Pour toutes ces raisons nous demandons très officiellement que les autorités françaises apportent des réponses précises aux demandes de rapprochement exprimées par A. FERRANDI et P. ALESSANDRI et qu’elles respectent l’article 717 du code de procédure pénale qui prévoit « de favoriser, le renforcement des liens familiaux, par le rapprochement familial des détenus condamnés dans un établissement pénitentiaire le plus proche de leur domicile… ».

Ne pas nommer les choses disait A. CAMUS, c’est ajouter au malheur du monde.

Notre mobilisation aujourd’hui s’inscrit donc délibérément dans cet esprit d’ouverture, de loyauté et de franchise. 

Parler pour aider à mieux comprendre la réalité parfois complexe des choses. Et signer cette pétition pour exprimer sa solidarité et son empathie envers Pierre et Alain dans le respect des souffrances partagées.