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Paul Salort (Ghjuventù Indipendentista): "Laissez-les au moins étudier dans de bonnes conditions !"


le Vendredi 13 Janvier 2017 à 20:00

Par le biais d'une conférence de presse vendredi matin à Corte, la Ghjuventù Indipendentista - soutenue par Sulidarità et la CGC - a voulu interpeller le ministère de la Justice concernant la situation carcérale de trois de leur militants : Ghjiseppu Maria Verdi, Nicolas Battini et Stéphane Tomasini.



 Paul Salort (Ghjuventù Indipendentista): "Laissez-les au moins étudier dans de bonnes conditions !"
A la suite de l'attentat contre la sous-prefecture de Corte en 2012 et à la grève de la faim des jeunes militants de la Ghjuventù Independentista, Ghjiseppu-Maria Verdi s'est finalement rendu, après plus de trois ans passés "au maquis". Il a été placé en détention à Borgo le 19 octobre 2016. Nicolas Battini et Stéphane Tomasini ont, quant à eux, été transférés à la prison de Borgo le 17 novembre 2016 après 3 ans et demi d'incarcération sur le Continent.
Les trois prisonniers n'ont pourtant pas été encore transférés en centre de détention, ce qui diminue leurs droits de visites et met un frein à leur parcours universitaire.

Témoignage de Paul Salort, president de la Ghjuventù Indipendentista

"Alors qu'ils devraient être détenus en Centre de Détention, ces trois jeunes prisonniers politiques sont maintenus depuis leur arrivée au sein de la Maison d'Arrêt. Cette différence est d'une importance capitale. En effet, le placement en Maison d'Arrêt implique un parloir au minimum chaque semaine qu'en Centre de Détention, une cellule double au lieu d'une cellule individuelle ainsi que des permissions plus courtes, et l'incapacité d'accéder à la salle informatique de la prison, indispensable pour le bon déroulement de leur cursus universitaire.


Comme toute personne condamnée, Ghjiseppu Maria, Nicolas et Stéphane auraient dû être placés en Centre de Détention depuis de longues semaines. 
Au départ, le blocage semblait dû à une soi-disant interdiction de communiquer avec l'un des détenus. Cette interdiction a été logiquement levée par le JAPAT (Juge d'Application des Peines Anti-Terroristes ndlr). Ce-dernier a transmis sa décision au ministère de la Justice afin que la consigne soit donnée à l'administration pénitentiaire de Borgu afin de permettre un transfert immédiat en Centre de Détention. 


En réalité, le ministère de la Justice bloque délibérément ce dossier.
En conséquence, en l'absence d'évolution positive d'ici une semaine, nous organiserons des mobilisations afin de dénoncer cette injustice de plus frappant des prisonniers politiques corses."
  • Ci dessous, écoutez le témoignage de Paul Sallort.
paul_salort_itw.mp3 paul_salort_itw.mp3  (1.08 Mo)


Afin de dénouer la situation, Jean-Guy Talamoni a écrit un courrier au ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Une demande qui semble pour l'instant être restée lettre morte.
 
  • Ci-dessous, une copie de la lettre du président de l'Assemblée de Corse.