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Musanostra rencontre Carole Zalberg à Ville-di-Petrabugno


le Mardi 30 Mai 2017 à 22:56

Carole Zalberg a retrouvé de nombreux lecteurs, le temps d’une manifestation Art et Littérature, organisée par Musanostra en partenariat avec l’association Culture et animation et la mairie de Ville de Pietrabugno.



Musanostra rencontre Carole Zalberg à Ville-di-Petrabugno
C’est à la mairie annexe, sur le Port de Toga,  que les visiteurs ont pu découvrir les œuvres que le commissaire de cette exposition, l’artiste Bernard Filippi, avait choisi d’exposer. Des toiles de Jacqueline Desanti, de Fanfan Salvini, des œuvres de Bernard Filippi, dont une originale « Vierge à la chaise » tout juste créée.
Carole Zalberg, auteur de nombreux romans, connait bien la Corse où elle a travaillé et elle est une habituée des cafés littéraires  Musanostra ; il y a 3 ans elle y avait  présenté son roman « Feu pour feu »publié par Actes Sud,  actuellement adapté au théâtre et cette année, elle  propose une double actualité avec la publication chez Grasset de son nouveau livre « Je dansais » et sa participation au recueil « Ecrire l’Apocalypse » où cinq écrivains en résidence d’écriture à Angers ont eu à produire un texte sur ce thème. Mis en musique par le jeune compositeur Clément Walker Viry, ce travail de création où est évoqué ce qui lui semble en représenter une forme contemporaine, le drame des migrants, lu par Carole Zalberg, rythmé,  amplifié par la musique, n’a laissé personne indifférent.


Avec « Je dansais », le drame évoqué concerne tous les êtres faibles de par le monde, ceux que l’on rabroue, humilie, réduit en esclavage, viole, idolâtre aussi parfois,  pour une raison ou une autre, les fillettes, trop belles, trop seules, trop compatissantes.  L'écrivain  y a donné la parole aux victimes. C'est là une histoire terrible, un huis clos qui dérange et emporte bien loin de ce que l’on imagine, avec force et poésie,  dans un roman aux tonalités incantatoires , efficace récit  car il s’agit là d’un plaidoyer pour le respect de la personne.


Très vite la discussion a porté sur les diverses façons de montrer, de révéler ;  les œuvres d’art sur les murs rappelaient combien de façon indirecte on montre tout autant qu’avec des mots, sans doute de façon moins dure avec l’art abstrait, des portraits aux visages tourmentés ou sereins. Janine Vittori, conseillère pédagogique en arts plastiques,  a donné des clés pour aborder chacune des œuvres, lors de petites invitations, au fil des débats, à considérer plus précisément la richesse de chaque création et son apport.
Bernard Filippi, Michel Rossi et Nathalie Malpelli dont la lecture de « Je dansais «  a été fort éclairante, ainsi que bien des participants, ont su apporter une réflexion vivante et enrichissante à la conversation. Des lectures de Stefanu Cesari ont  illustré le style de l’invitée, actuelle secrétaire générale de la prestigieuse et respectée Société des Gens de Lettres.
Séance de dédicaces, apéritif dinatoire, un moment d’harmonie  entre les  disciplines, travail conjoint des associations.
A renouveler.