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Marine Le Pen en visite à Ajaccio


José Fanchi le Mercredi 6 Novembre 2013 à 20:48

Marine Le Pen a choisi Ajaccio pour lancer la campagne du Front National aux prochaines élections municipales. Elle est venue soutenir José Risticoni, secrétaire exécutif du FN pour la Corse-du-Sud et candidat à Ajaccio en mars prochain.



Marine Le Pen en visite à Ajaccio
Comme de nombreux candidats et personnalités en visite à Ajaccio, La présidente du Front National a effectué la désormais classique promenade sur le marché d’Ajaccio mercredimatin, malheureusement peu fréquenté en début de semaine. Elle s’est aussitôt rendue à la permanence de José Risticoni, située en haut de la rue Del Pellegrino où l’attendaient de nombreuses personnes qui l’ont d’ailleurs accueillie chaleureusement.
Une permanence noire de monde où il fallait jouer des coudes pour approcher la présidente du Front national aux côtés de José Risticoni, secrétaire général du mouvement pour la Corse-du-Sud et candidat à Ajaccio. Si le manque de cadres va sans doute priver le Front National de terrains de jeu dans l’île, les meilleurs scores réalisés par Marine Le Pen en 2012 l’ont été dans les communes environnantes de la cité Impériale. On se rappelle en effet qu’elle était en tête à Sarrola-Carcopino, Alata, Appietto ou Cuttoli-Corticchiato, dépassant même les 30% et notamment loin devant les candidats à la présidentielle. Qu’en sera-t-il lors des prochaines élections municipales à Ajaccio ?  Si l’on en croit certains supporters de José Risticoni, les choses risquent fort de bouger à Ajaccio, compte tenu du contexte dans lequel pourrait se dérouler l’élection avec les divergences et autres alliances dans les autres groupes représentatifs. Lors des législatives de 2012, José Risticoni avait réalisé une belle élection, rassemblant plus de 10% des voix à Ajaccio : « Nous avons bon espoir de voire ce score de 2012 augmenter considérablement » ont déclaré les plus optimistes. 

Le Front National et l’avenir de l’île…

Ou comment Marine Le Pen voit-elle l’avenir de la Corse ? « Le nationalisme corse a évolué, ce qui se passait avant n’existe plus aujourd’hui, chacun a évolué, le nationalisme a pris la voie de la démocratie et chacun s’en réjoui. J’ai toujours considéré que les échecs des responsables politiques étaient à l’origine de cette expression du nationalisme. Lorsqu’on souffre dans sa vie quotidienne, on a tendance à penser que c’était de la faute de l’Etat. C’est parfois le cas. Il ne s’agit pas de se séparer dans ces conditions là. Il faut juste changer les hommes pour pouvoir obtenir la défense de l’emploi, la sécurité, qui est la première des libertés puis la défense de la culture, de notre mode de vie qui est un alliage précieux entre une identité nationale et les identités régionales auxquelles nous sommes très attachées. Voilà quelle est mon opinion. Il ne faut pas diviser les Français entre eux, ceux qui dans la classe politique cherchent à créer la division, obtenir des droits contre les autres. Ils risquent l’isolement et peut-être lorsqu’on est isolé, on est plus faible par rapport aux appétits prédateurs de l’Union Européenne qui est derrière, bien tapie dans sa tanière, en attendant de pouvoir croquer à belles dents des pans entiers de notre territoire.  Il faut que nous restions unis car il y a beaucoup de choses à changer, à préserver et à reconstruire à sauver. Il ne faut pas se lancer dans les grands débats, sur la coofficialité de la Langue Corse, sans prendre beaucoup de risques d’ailleurs car on sait bien que c’est anticonstitutionnel. »
On ne va quand même pas assister à une lutte Nationalisme corse et nationalisme français à propos de l’avenir institutionnel de l’île ?
« Je ne le pense pas. Si certains cherchent cette confrontation, je pense sincèrement que c’est une grosse erreur. Si on désuni, on fragmente, on affaibli et on isole. Lorsqu’ils seront isolés, il sera trop tard pour  réagir face à des dangers qui sont trop importants, des dangers, de la perte de notre liberté par le transfert de notre souveraineté à l’Union Européenne, qui sont des dangers de l’immigration, de la perte de notre culture, de notre identité, de la prise en main de notre pays par des puissances financières qui sont en train de faire de nous un peuple esclave. Un peuple qui travaille pour rembourse des dettes dont il n’est pas responsable. Ce sont les grands sujets qui méritent que l’on se mobilise aujourd’hui… »
Propos recueillis  par J.F.