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Mal aux tripes pour le Sporting, pour Bastia, pour la Corse


le Lundi 17 Avril 2017 à 09:48

Furiani frappé par les malheurs, Furiani puni, suspendu, à huis clos : Armand-Cesari, mauvais élève du football français, en tout cas montré du doigt plus souvent qu'à son tour, a connu une fois de plus un nouveau coup de folie - il a été double pour la circonstance - au cours d'un dimanche pascal qui aurait pu être celui de la résurrection pour l'occupant légendaire de l'aire de jeu. Ce pourrait être le coup de folie de trop, celui qui peut très bien rayer, par les conséquences qu'il engendrera, le SCB de la carte du football professionnel. Normal dès lors qu'au lendemain d'un bel après-midi qui a viré au cauchemar, l'on ait mal aux tripes, pour le Sporting, pour Bastia, pour la Corse.



Mal aux tripes pour le Sporting, pour Bastia, pour la Corse
Lendemain, triste, d'un Sporting-Lyon inachevé.
On était allé à Furiani pour célébrer le renouveau au Sporting de Almeida entamé de belle façon quelques jours auparavant. Il faisait beau. Le public, malgré l'horaire et la journée pascale, était là.
Il ne demandait qu'à vibrer au succès qui allait permettre au Sporting de doubler Dijon et Lorient au classement et retrouver une place de barragiste.
Puis à partir de là poursuivre l'opération maintien...
Mais à un quart d'heure du coup d'envoi, comme dans un cauchemar,  une cinquantaine de personnes a fondu avec une facilité dérisoire sur l'effectif lyonnais à l'échauffement.
Sporting-Lyon venait de s'achever avant de commencer.
Bien sûr il y eut cette première période, avec là aussi un final peu glorieux, puis la décision prise d'en rester là.

Il ne pouvait pas y avoir de pire décision pour le Sporting qui , tel le Phénix avait réussi à renaître de ses cendres, et qui sur le coup se voyait de nouveau voué aux enfers.
Normal que l'on ait mal aux tripes pour ce club, pour la ville dont il défend les couleurs et pour l'île dont il est le porte-drapeau.
Nous avons tout vécu avec lui.
La bénédiction du stade de Furiani, effectuée par l'abbé Geronimi de Vescovato à la demande du président Victor Lorenzi, Fassone l'entraîneur niçois qui a ramené le Sporting en CFA, après une première aventure malheureuse à ce niveau, l'arrivée d'André Strappe, l'avénement de Lucien Jasseron, le titre de deuxième division, l'ère de Rachid Mekloufi et de Edmond Delfour, le passage éclair de l'Italien Ettore Trevisan, Julius Nagy, Jean Vincent, la fabuleuse aventure de Pierre Cahuzac, Destrumelle, Antoine Redin, Gransart, Lavagne, l'avènement de Frédéric Antonetti etc jusqu'à ce passé plus récent avec Frédéric Hantz, Makélélé, Printant, Ciccolini et aujourd'hui Almeida.


Durant les 50 années qui viennent de s'écouler il a connu de grands moments de bonheurs. Mais aussi sont lot d'énormes malheurs que  l'on ne pourra jamais oublier. Son public, turbulent,  a souvent été sanctionné. Furiani a subi les foudres de la commission de discipline..
On pensait, dès lors, que fort des enseignements des derniers mois, Furiani se serait assagi d'autant que le Sporting jouait son avenir en Ligue 1 sur ce match. 
On sait, hélas, ce qu'il est advenu : des supporters vindicatifs, tombés peut-être dans le piège de la provocation sont descendus de la tribune Petrignani pour envoyer le Sporting par le fond !
Pour en finir avec la boucle qui nous unit depuis tout ce temps là au "bleu" du Sporting.
Mal aux tripes oui. 

Car aujourd'hui personne ne va faire de cadeaux au club, lanterne rouge de la Ligue 1
La présidente de la LFP, Nathalie Boy, la première rappelait dès dimanche soir que «Le club est déjà passé à quatre reprises en commission de discipline cette saison à cause de sa tribune Est (celle qu’occupe le groupe de supporters Bastia 1905, ndlr). Il y a eu le Parisien Lucas qui a été frappé avec un drapeau lors de la première journée, l’usage très important de fumigènes lors de Bastia-Marseille le 21 décembre 2016, l’affaire des déplorables cris racistes contre Mario Balotelli le 20 janvier, et le cas de Bastia-Nantes (match du 1er mars) qui est encore en instruction. Il y a un grand problème de sécurité à Bastia et la commission de discipline de la LFP va se saisir de ce dossier. (...) Il va falloir être intransigeant
Didier Quillot, le directeur de la LFP n'en pensait pas moins  : "il est impossible de continuer à jouer dans ce stade où la dsécurité des joueurs n'est plus assurée".
Le secrétaire d'Etat aux sports est monté lui aussi au créneau pour condamner mais aussi pour affirmer qu'il était "inacceptable qu'un stadier puisse frapper un joueur".

Il y a encore trois joueurs lyonnais qui ont déposé plainte contre X (voir par ailleurs et en en vidéo le point effectué en fin d'après-midi de lundi par le procureur de la République de Bastia)
Et puis il y a le club et ses dirigeants qui affirment qu'ils savent "ce qu'ils ont à faire".
"Nous sommes responsables et nous travaillons à prendre les décisions qui s'imposent. L'important, c'est la survie du club" disait sur  France Bleu Pierre-Marie Geronimi, le président du Sporting.
Enfin on notera qu'à la suite des déclarations de Jean Michel Aulas qui a affirmé hier soir sur RMC que le gardien lyonnais Anthony Lopes aurait été frappé à la mi-temps du match Bastia-Lyon par le directeur de la sécurité du club bastiais, Anthony Agostini, ce dernier a fait savoir qu'il "déposera dès demain auprès du Parquet de Bastia une plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre le président de l'OL".

Oui, en attendant que le ciel  de la LFP nous tombe à nouveau sur la tête, aujourd'hui nous avons vraiment mal aux tripes pour le Sporting, pour Bastia, pour la Corse…
Mais ne l'avons nous pas, un peu, cherché ?