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Les paillottes de la rive Sud font de la résistance


Marilyne SANTI le Dimanche 13 Janvier 2013 à 19:58

Une conférence de presse a eu lieu dimanche matin, à Mare e Sole, organisée par le collectif de défense des établissements de plage, qui a réitéré sa volonté de ne pas céder face à l’ultimatum de l’Etat, qui a ordonné aux propriétaires de cinq paillottes de la rive sud, de démolir la partie de leurs structures situées sur le domaine public maritime (DPM). La date buttoir a été fixée au 15 janvier.



Les paillottes de la rive Sud font de la résistance
En cas de refus des propriétaires, l’Etat aura trois solutions possibles : la démolition des installations et la remise en état aux frais des contrevenants, la saisie des meubles ou du fonds de commerce par l'administration des finances publiques, ou la saisine du procureur de la République pour vente à la sauvette. Considérant que cette initiative se veut un symbole de l’action du gouvernement contre les dérives locales, Stephane Recchi, avocat du collectif des établissements de plage, a rappelé que les paillottiers, par leurs activités sont aussi créateurs d’emplois contribuant à l’économie corse.

"Donner une autre image des restaurants de plage"
Santa Gaggioli et Ange Istria, propriétaires du « Mare e Sole », sont concernés par cette mesure. Parallèlement à la conférence de presse qui a eu lieu au sein de leur établissement, ce dimanche a été choisi pour l’ouverture  de la saison. Amis, clients et fournisseurs venus les soutenir, étaient invités à partager un déjeuner.  Plus d'une cinquantaine de personnes s'étaient mobilisées.
« Nous avons pu ainsi leur expliquer à quels problèmes nous étions confrontés,  mais aussi donner une autre image des restaurants de plage, que celle véhiculée par les médias. Il était important pour nous, d’apporter des informations sur notre revendication d’aujourd’hui, qui est d’avoir les mêmes droits que les autres restaurateurs», soulignera la restauratrice. « Nous ne sommes pas dans un bras de fer avec l’Etat, nous voulons au contraire trouver une solution pérenne, afin de pouvoir travailler sereinement. Et c’est aussi pour exprimer cette volonté de négociation que nous avons commencé à démonter une partie de notre établissement.» 


Photo Marilyne SANTI