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Les "incidents" du stade de Furiani…


Damien Bianchi le Lundi 24 Septembre 2012 à 11:11

Les dirigeants du Sporting qui vouent aux gémonies les représentants de l'ordre. Les représentants de l'Etat qui montrent du doigt un certain nombre d'incidents. La fin de la rencontre Sporting-Paris Saint-Germain a été bien agitée, samedi, dès que M. Ennjimi a sifflé pour la dernière fois de la soirée. Mais ce n'est pas la rancœur de la défaite qui a, soudain, fait monter la pression à l'extérieur du stade. Non. Mais une décision pour le moins surprenante qui a consisté à empêcher les spectateurs de la tribune Est de regagner leurs véhicules par la voie, qui longe le côté nord du stade. Celle par laquelle ils étaient arrivés…



Les "incidents" du stade de Furiani…
Prétexte invoqué : la protection de l'équipe parsienne qui lors de son arrivée avait eu droit, c'est vrai, à quelques jets d'objets divers qui n'ont perturbé ni Carlo Ancelotti, ni ses joueurs, souriants et pour le moins détendus en rentrant dans leurs vestiaires…
Autre pretexte invoqué pour barrer le chemin du retour aux supporters du club : les quelques jets de gros "pétard" effectués hors de l'aire de jeu et qui n'ont pas davantage intimidé Ibrahimovic et ses partenaires qui s'échauffaient. Le préfet de Haute-Corse et son directeur de cabinet évoquaient aussi des lancers d'objets divers sur les forces de l'ordre. Sans doute.
Mais durant toute cette soirée, pourtant ponctuée par un écrasant succès parisien, les observateurs présents se sont plu à souligner le comportement exemplaire du public qui pendant toute la rencontre à célébré, ainsi que nous le disions peu après le match, son équipe comme si elle était championne de France.
Pourtant le PSG avait à ce moment-là match gagné.
Mais Furiani a applaudi son équipe et chanté à sa gloire comme un seul homme.
Et au coup de sifflet final il a l'a longuement applaudie parce que elle avait tout donné face à un adversaire qui, nul ne le contestait, lui était nettement supérieur.
Bref, à ce moment-là rien ne laissait présager la suite.
Mais en retournant sur leurs pas les supporters bastiais sont tombés sur un véritable mur de CRS qui leur a barré le chemin et qui les a invité à retrouver leurs voitures par des chemins détournés.
La suite on la connait. Les images diffusées sur le net, sont sur ce plan là particulièrement éloquentes.
Mais à l'heure où les dirigeants du Sporting vont tenir conférence de presse, force est de constater que ce ne sont pas les CRS que l'on a bousculé brutalement parce qu'ils voulaient emprunter leur trajet habituel de retour. Que ce ne sont pas davantage les supporters qui ont lancé des grenades lacrymogènes sur des femmes, des enfants et des personnes âgées qui avaient eu le tort de vouloir rentrer chez elle par le chemin le plus court. 
Mais que l'on ne se méprenne pas sur notre propos.
Il n'est à charge contre personne.
Il vise juste rappeler à qui de droit que ce sont des erreurs psychologiques de ce genre qui, par le passé, ont été la source d'incidents graves que nul n'a oublié et dont on se serait, comme bien l'on pense, volontiers passé.