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Les Ajacciens planchent sur le devenir de la citadelle


Philippe Peraut le Mercredi 9 Octobre 2019 à 07:46

À l’initiative de la Société Publique Locale « A me Tarra », qui a en charge l’aménagement du cœur de ville et dont la CAPA et la mairie d’Ajaccio sont les deux actionnaires, une large concertation publique a eu lieu en juin. Depuis, une vingtaine de visites ont été programmées. Ce mardi, en mairie d’Ajaccio, divers ateliers ont été organisés jusqu’à 21 heures. L’occasion, pour les Ajacciens, et à partir de la question « qu’aimeriez-vous trouver dans la citadelle ? » de faire des propositions. Une synthèse sera rendue publique le 17 octobre. Le travail sera ensuite affiné avec les services de la mairie et programmé sur les dix ou quinze prochaines années pour donner un résultat et surtout rendre accessible ce joyau du patrimoine ajaccien.



Tous, dans la cité impériale, petits et grands, connaissent plus ou moins la citadelle. Depuis sa restitution officielle à la municipalité, en juillet dernier, chacun y va de ses propositions. À l’initiative de la Société Publique Locale « A me tarra », dont la CAPA et la mairie sont actionnaires, une concertation publique a été engagée dès le 28 juillet sur son devenir. « Il a s’agit dans un premier temps, explique Sophie Boyer de la Giroday, directrice de la SPL, d’évoquer l’histoire et l’architecture de ce lieu en compagnie d’Antoine-Marie Graziani, Amélia Tavella (espaces publiques) et Alicia Orsini (patrimoine bâti) pour, in fine, permettre aux habitants qui le souhaitent, d’en savoir plus. Grâce à des explications fournies, la relation entre la citadelle et la ville dans l'histoire a également été mise en exergue. »

Première synthèse le 17 octobre
À la suite de ce premier rendez-vous, une vingtaine de visites ont été programmées pour les habitants avec des explications concernant le premier château génois, la période  de Sampieru, celle de Paoli, de la présence française, de Napoléon 1er et Napoléon III et, enfin, les deux guerres. Au total, plus de 500 personnes ont participé à ces visites. Ce mardi, à la maison carrée, il a s’agit, cette fois, pour les personnes présentes (une centaine se sont succédé jusqu’à 21 heures), de faire des propositions. À partir de thématiques différentes (artisanat, logement, services, culture, animation, espaces publics, restauration, commerce…), chacun, grâce à une étiquette disposée sur une représentation de la citadelle, a pu ainsi donner son avis. « Il a fallu répondre à la question : « Qu’aimeriez-vous trouver dans la citadelle ? », rajoute la directrice, et donner son avis. Les résultats ont été partagés… » On retrouve, en effet, parkings, mise en eaux des douves, école de voile, école primaire, festival de musique traditionnelle, jardin botanique, musées (Napoléon, Tino Rossi, 173 RI…), auberge de jeunesse... « Une synthèse avec Etienne Ballan, garant de la concertation, sera présentée au public le 17 octobre prochain. Nous allons, ensuite travailler toutes ces idées et affiner le schéma programmatique. »

50 millions de travaux à minima
Il sera, ensuite, temps d’aller plus loin. Mais en amont, le site qui s’étend sur 2 hectares et demi et qui est inscrit à l’inventaire des monuments historiques devra faire l’objet d’une dépollution (on y trouve beaucoup de mercure et de métaux lourds en raison des munitions…) et d’un travail archéologique. Mais il est clair qu’au regard de la richesse du patrimoine, le travail sera minutieux et s'effectuera avec la contribution des architectes des bâtiments de France. Un travail qui ne fait que commencer. La citadelle livrera, au fil du temps, tous ses secrets. Néanmoins, le coût des travaux (50 millions d’euros à minima) et l’importance du site nécessiteront très certainement l’appui de l’Etat et de la Collectivité. Pour un patrimoine d’ampleur, au moins, régionale…