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Législatives : Emmanuelle de Gentili se déclare


le Mardi 14 Mars 2017 à 17:35

Emmanuelle De Gentili, secretaire nationale du PS et 1ère secrétaire fédérale du parti socialiste de Haute-Corse, sera candidate aux élections législatives du mois de Juin dans la 1ere circonscription de Haute-Corse. La première adjointe au maire de Bastia a fait part de sa décision ce mardi après-midi.



Législatives : Emmanuelle de Gentili se déclare
Nous vivons des moments où les citoyens sont déboussolés avec une campagne présidentielle marquée par ce que la presse nomme des « affaires », qui produisent confusion, défiance et rejet du politique. Aussi je veux rappeler aux Corses que Gaston DEFERRE, Pierre JOXE et Lionel JOSPIN ont impulsé des évolutions majeures pour notre île, avec une décentralisation adaptée, plus proche de notre territoire, avec la possibilité d’une adaptation des mesures nationales que la droite a délicieusement faites siennes après les avoir vigoureusement critiquées. Un nouveau gouvernement sera nommé après les élections présidentielle et législatives. Il se constituera avec une majorité renouvelée et perdurera sur la base d’idées modernes ! Par exemple, je veux porter l’idée d’une Corse terre d’excellence environnementale, avec le remplacement du VAZZIO par une centrale solaire comme il en existe une en Moselle. Y aurait-il moins de soleil en Corse où bien n’a t-on pas su anticiper le futur 


Pour notre île donc, je porte l’idée d’une décentralisation aboutie avec de nouvelles missions pour l’État et de nouveaux pouvoirs pour la Corse. Les nouvelles missions pour l’Etat ce sont l’aide technique et financière aux projets, le maintien des équilibres régionaux, l’égalité des chances, l’égalité d’accès aux services publics essentiels, un contrôle de légalité des actes administratifs et budgétaires raffermi et un contrôle des marchés publics et du respect de l’environnement renforcé. Les nouveaux pouvoirs pour l’île, sont la reconnaissance de son insularité, afin d’apporter des corrections aux manques occasionnés par un lecture nationale trop uniforme des besoins de notre territoire : formation professionnelle, emploi, fiscalité, intercommunalité et dispositifs économiques notamment.
Ces aspirations butent aujourd’hui sur une impossibilité constitutionnelle : la Corse est considérée comme une région identique aux autres et le principe d’égalité face à la loi et à l’impôt ne permet pas d’intégrer la principale spécificité qui est l’insularité.
L’inscription de la Corse dans la Constitution, reconnaissant la spécificité de son territoire, de ses structures économiques, sociales et environnementales le permettrait. Mon but est donc de construire un lien de confiance progressiste, régionaliste et réformiste nouveau avec Paris, dénué de la tutelle centralisatrice multiséculaire de la France.


Le gouvernement qui aura le courage politique de mener cette réforme en parallèle d’une décentralisation nationale à la carte, avec un mode de développement auquel aspire  chaque région, montrera sa force et une vision du futur de nature à répondre à la volonté des citoyens de chacun de ses territoires.
Je défendrai donc l’idée d’une France forte de ses régions, actrices de cohésion sociale, mettant en valeur leurs innovations, leurs bonnes pratiques, leurs réussites économiques, sociales et environnementales. Dans ce dispositif, l’État aura le rôle essentiel de régulateur et de gardien des inégalités potentielles.
Je défendrai l’idée d’une avancée européenne, avec une politique budgétaire pour soutenir l’économie lorsqu’elle est comme aujourd’hui anémique, avec une convergence fiscale pour que les entreprises et les grandes fortunes ne se déplacent pas ici ou là en fonction des impôts qu’ils auront à payer, avec une politique sociale équitable dans tous les pays pour éviter que des loups envoient leurs salariés agneaux travailler comme des damnés dans d’autres pays sans couverture sociale. Je rappellerai que l’UE est le plus grand consommateur du monde et une puissance qui dispose de richesses humaines, technologiques et financières à l’égale des USA, de la Russie et de la Chine. Sur ce constat, je défendrai l’idée qu’il faut que l’UE impose des règles pour que les produits qui entrent en Europe ne proviennent pas du travail des enfants, que leur production ne dégrade pas irrémédiablement l’environnement, n’exploite pas les hommes comme au moyen âge. Je remettrai à l’esprit de nos concitoyens que le dessein de l’Europe est d’humaniser le monde, de faire en sorte que les femmes et les hommes redeviennent partout des humains.


D’un point de vue global, je pense que la circonscription ne peut se passer du relais d’un grand parti de gouvernement, inséré dans une confédération sociale démocrate réformiste européenne, à l’heure même où l’Allemagne est en passe de remplacer un conservateur par un progressiste à la tête du pays. A chaque électrice et à chaque électeur de prendre en compte ces aspirations et d’y répondre le moment venu. Je leur répète que ma candidature est animée par une vision européenne nouvelle, par une redéfinition du rôle de l’Etat et de celui de ses territoires et par l’inscription de la Corse dans la Constitution. Je leur rappelle que ma formation politique s’est engagée sur l’idée d’inscrire la Corse dans la Constitution, signe qu’une fois de plus l’audace et le progrès sont à gauche. Ce sont ces trois axes que je défendrai devant la représentation nationale, avec détermination et conviction, au service de toutes celles et tous ceux qui recherchent une amélioration de leur qualité de vie, un emploi, un logement ou qui veulent entreprendre en s’appuyant sur un développement social économique et environnemental cohérent.