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"Le sarcophage des dieux", roman de Dumè Antoni


Odile de Petriconi le Mardi 26 Mai 2015 à 22:52

Le sarcophage des dieux", ouvrage de science fiction est le premier roman de Dumè Antoni qui nous entraîne tout au long des 396 pages de son livre dans un labyrinthe de mondes parallèles. Ce roman, plein de suspens et de surprises, construit en forme de puzzle amène à se rencontrer et se télescoper hypothèses et univers connus ou non.



"Le sarcophage des dieux", roman de Dumè Antoni
Dumè Antoni est un auteur corse né à Corté dans les années 1950. Passionné de musique, il est tout naturellement devenu musicien professionnel, guitariste puis bassiste. Il s'oriente par la suite dans le métier d'ingénieur et exerce sa profession dans une très importante entreprise de traitement de l'eau. Pratiquant le zen, il s'intéresse à la littérature de fiction et à la poésie. Il retrouve le chemin de la musique en apprenant la contrebasse au Conservatoire puis en créant un groupe en 2005 au sein duquel il interprète ses propres chansons. En 2012, il décide d'entreprendre la rédaction de ce premier roman "Le sarcophage" 


Quatrième de couverture 
Une plongée vertigineuse dans les univers parallèles!
Années 70. Une femme est enceinte d'un homme qui n'a fait que passer dans sa vie. Ce dernier ne sait pas lui-même qui il est, ni d'où il vient...
Très loin dans l'espace et dans le temps, sur l'exo-planète Librae où l'humanité s'est réfugiée, certains semblent détenir des informations, mais il leur reste à apprendre beaucoup de cet homme et d'étranges sarcophages découverts sur la planète jumelle de la leur.
Dans un décor très proche du quotidien, univers et hypothèses se poursuivent ou se croisent jusqu'à la folie. Mais la clef de ces mystères n'aurait-elle pas été d'éviter d'ouvrir ces sarcophages, qui sont autant de boîtes de Pandore ?

Promenade au fil des pages 

Je ne sais pas à quoi aura servi ce journal. Il aura servi à cet homme pour me retrouver, manifestement. Mais si cet homme dit vrai, cela signifie que ce journal existe aussi ailleurs. Il est écrit par moi, ici, sur cette Terre, mais aussi ailleurs, sur une autre Terre. Par quelqu'un d'autre, qui est moi également. Un autre moi. Auquel cas, je suis peut-être mon avenir tout autant que mon passé. Mais cela ne me dit pas qui je suis au présent. 

 

Que signifie être quelqu'un et un autre à la fois? Ca n'a pas de sens pour moi. Est-ce de la folie ou une sorte de prodige? Je ne suis pas fou. Je ne crois pas, du moins. Est-ce un prodige? Je suis peut-être un extraterrestre. J'ai l'air d'un homme, je pense comme un homme, mais qu'est-ce qu'un homme? D'où vient-il vraiment? Peut-être que l'homme ne vient de nulle part. Il s'est réveillé un jour sur cette terre et il a dit : "Je suis un terrien". Et moi, je n'ai pas fait autre chose. Je me suis réveillé dans une chambre en Avignon. 

 

 La ville s'étendait sur la Terre du Couchant, sur plusieurs kilomètres carrés. Elle avait été construite en bordure de l'Océan de la Contemplation, à environ trois milles nautiques de l'endroit où l'Arche s'était échouée, un siècle et demi plus tôt, en base terrestre. Nul ne savait pourquoi le vaisseau avait terminé sa course en ce lieu improbable. L'ordinateur de bord, chargé du pilotage, n'avait conservé aucune trace d'avarie mécanique des propulseurs directionnels. 

 

 

Les habitants de Li581d avaient conservé les mesures physiques du Système International terrestre, ainsi qu'une base de vingt-quatre heures pour une journée, et ce malgré l'absence de rotation de Li581d sur elle-même durant cette période. Ils se référaient toujours à la base terrestre pour dater les évènements peu précis, tel que l'âge approximatif d'une personne, d'après son apparence, même si la durée de la révolution de la planète autour de Librae était environ cinq fois et demie inférieure à celle de la Terre autour du soleil. 

 

 

Il n'y eut aucune différence entre la nuit et le jour qui lui succéda. Un jour rouge et noir, sombre sous un ciel de braise. Le plafond de nuages était si lourd qu'il paraissait s'effondrer sous son propre poids, laissant Librae déverser sur la ville ses flots de lumière incendiaires. L'air était respirable mais la température un peu fraîche et une dépression venue de l'est laissaient prévoir une aggravation sensible du temps. Un jour ordinaire, en somme. Un jour de tourments météorologiques habituels, que le battement des horloges ponctuait d'évènements programmés, toujours les mêmes. Ou presque.