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Le préfet de Haute-Corse à Calvi pour la signature du protocole d'accord des concessions de plage


Jean-Paul-Lottier le Mardi 14 Février 2017 à 19:37

Alain Thirion, préfet de Haute-Corse était mardi matin à la sous-préfecture de Calvi où il a rencontré les plagistes , avant la signature du protocole d'accord qui prévoit, sous conditions, un retrait négocié des établissements du Domaine public Maritime d'ici au 31 décembre 2018. A l'issue, chacun a fait sa demande auprès des services de l'Etat pour une autorisation d'occupation temporaire (AOT) pour la période de 2017 et 2018, Le préfet a poursuivi sa visite en Balagne en allant à la rencontre de deux entreprises florissantes de Lumio



Le préfet de Haute-Corse à Calvi pour la signature du protocole d'accord des concessions de plage

Dans la continuité de la réunion du 16 décembre 2016 et du communiqué des plagistes en date du 3 janvier 2017, acceptant les conditions du protocole d'accord qui prévoit selon un cahier des charges très précis de démonter toutes les structures en dur d'ici le 15 novembre 2018, pour laisser une plage vierge  avant de repartir sur une nouvelle concession d'une durée de 12 ans avec des structures démontables non démontées, Alain Thirion, préfet de Haute-Corse et les plagistes accompagnés d'un conseil, Me Olivier Taoumi, se sont retrouvés ce mardi à 9h30, en sous-préfecture de Calvi pour l'officialisation par une signature de ce protocole d'accord.
Autour du préfet Alain Thirion  et du sous-préfet Jérôme Seguy, étaient présents Ange Santini, maire de Calvi, Pascal Verdon, directeur départemental des Territoires et de la mer de la Haute-Corse (DTTM) et Romain Rovarey, chargé du Domaine Public Maritime à la DTTM.
Après quelques mots de bienvenue du préfet qui a expliqué le déroulé de cette réunion,  insistant notamment sur un dispositif innovant mis en place, dans le respect de la loi et validé par le Tribunal Administratif, c'est Ange Santini, Maire de Calvi qui a pris la parole.


"Pour la Municipalité de Calvi et son maire, c'est dans cette configuration là, c'est sans doute le rôle le plus difficile à tenir et je voudrais que en ayez conscience". Pourquoi? " a interrogé Ange Santini
"Parce que  nous sommes là à la fois en tant que  nous aussi représentant de l'Etat. On ne peut pas demander à des élus, à un maire de dire autre chose,  accompagné du préfet, du sous-préfet et des représentants de l'Etat,  que la loi. Et puis, de l'autre côté c'est comment faire aussi en sorte de chercher à défendre au mieux les intérêts économiques,  financiers, amicaux, affectueux de celles et ceux qui sont présents dans cette salle.
Le curseur est pour nous vraiment difficile à mettre en place. Dans ce dossier, on aurait pu ne pas s'impliquer en disant après tout, la concession se termine, on renvoi l'Etat et les plagistes dos à dos, ils se débrouillent, et puis on fera un peu comme Ponce Pilate, on verra dans quelques temps si il faut reprendre la concession ou pas.
Non, le rôle de nous élus c'est aussi de prendre nos responsabilités . Notre rôle a aussi consisté à sensibiliser,  et à insister sur les conséquences économiques, financières des établissements de plage en cas de démolition. 
Je veux saluer le travail d'écoute des services de l'Etat, notamment en la personne de Monsieur le Sous-Préfet de l'arrondissement de Calvi, sous l'égide bien sûr de Monsieur le préfet. 
Il faut que vous sachiez que  passé ce cap des deux ans, vous pourrez toujours compter sur nous. Le but ce n'est pas de laisser l'Etat et les plagistes sans l'apport de la Mairie. Nous souhaitons nous aussi tout naturellement récupérer la concession de la plage de Calvi. nous y avons nous aussi un intérêt financier. Notre rôle ensuite sera de voir avec vous, individuellement comment pouvoir évoluer, comment préparer la prochaine concession et surtout comment préparer  les futurs établissements, comment peut t-on aller de l'avant et harmoniser la plage. On sera là, on ne vous laissera pas tomber".


Une étude pour la voie ferrée
Pascal Verdon procédait ensuite à une présentation du dispositif que vous pourrez retrouver dans notre article du 16 décembre 2016.
Quelques modifications toutefois avec une remise en état des lieux avancée du 31 décembre 2018 au 15 novembre 2018, et ce afin de permettre à chacun de préparer la saison suivante avec plus de sérénité.
Au cours de la réunion, le problème de la démolition des établissements et des conséquences pour la voie ferrée a été une nouvelle fois abordé et à cet effet, il sera demandé en liaison avec la CTC une étude précise et, en fonction du résultat, les mesures nécessaires seront prises.
Il a également été question du montant de la redevance qui en fonction d'un nouveau mode de calcul des services financiers sera à la hausse.
Là aussi, Alain Thirion a indiqué qu'une réunion aurait lieu avec le service concernée, sans bien sûr en garantir le résultat.


La durée d'ouverture des établissements était aussi évoquée. En fin de séance, Ange Santini a repris la parole pour préciser que la plage en terme de sécurité incombait toujours au maire avant de souligner une aberration: " La Municipalité va sortir de la concession durant ces deux années. Les redevances que les plagistes vont payer iront à l'Etat et les charges qui incombaient à la commune continueront à l'être. Nous allons donc devoir trouver au niveau du Service Général une somme de 230 000€ pour continuer à assurer le balisage et la sécurité de la plage!"
A tour de rôle, les plagistes se présentaient pour signer le protocole d'accord, avant de poursuivre avec une demande d'AOT pour ces deux années à venir.
Alain Thirion a insisté sur l'obligation de respecter le cahier des charges, avec un respect des dates.
 A l'issue de la réunion, le représentant de l'Etat, poursuivait sa visite balanine en direction de Lumio pour y rencontrer dans un premier temps les responsables de "L'Astratella", entreprise spécialisée dans les huiles essentielles et dans un second temps ceux du Domaine Colombu pour la filière vinicole et viticole.