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Lama : Un Festival sous les étoiles


Laurent Hérin le Vendredi 29 Juillet 2016 à 23:00

C’est l’inauguration, ce samedi, du 23e Festival de cinéma en plein air de Lama. L’occasion d’un tour d’horizon de la programmation de cette nouvelle édition qui se déroule du 30 juillet au 5 août dans ce charmant village de Balagne.



Jean-Louis, président du Festival, Mélanie, programmatrice et grande organisatrice et Tony, maire du village, venus tous trois présenter cette 23e édition © Ludovic Pion Dumas
Jean-Louis, président du Festival, Mélanie, programmatrice et grande organisatrice et Tony, maire du village, venus tous trois présenter cette 23e édition © Ludovic Pion Dumas

Qui n’a jamais emprunté cette petite route tortueuse qui conduit à ce magnifique village de Lama pour assister à une projection en plein air, ne peut comprendre.
A peine arrivé, vous voilà coupé du monde et prêt à vivre pendant une semaine (ou juste une soirée) un Festival pas comme les autres.
Le village, sa douceur de vivre, le charme de ses vieilles pierres, les sites de projections, si différents les uns des autres, les habitants du village, une super équipe de bénévoles, etc.
Tout est réuni pour vous faire passer un moment hors du temps. Mais surtout des plus agréables.
 
 
Un Festival en or
Et cette année, quelle sélection ! L’équipe du Festival, présente à Cannes, a ramené dans ses valises des films de tous styles, de tout horizon mais surtout des petits bijoux.
Sur le site principal, celui de La Piscine, l’ouverture se fait avec Victoria de Justine Triet. Film événement du dernier Festival de Cannes avec Virginie Efira et Vincent Lacoste. La réalisatrice de La Bataille de Solférino propose un deuxième long-métrage très réussi, centré autour d’un personnage féminin haut en couleur.
Dimanche, excuser du peu, c’est la Palme d’Or 2016 qui sera projetée. Moi, Daniel Blake, de Ken Loach, brûlot très émouvant contre les aberrations de l’administration anglaise. Un film fort, très ancré dans l’actualité et qui s’est vu décerner une palme méritée.
Lundi, Rachid Djaïdani, viendra présenter son deuxième long métrage, après Rengaine, Tour de France avec Gérard Depardieu. L’occasion d’une belle rencontre, le lendemain sur la place du village vers 11h (chaque matin, un débat à lieu autour des films de la veille avec des invités)
Mardi, c’est le film allemand Toni Erdmann de Maren Ade qui faisait figure de favori à Cannes cet année qui sera projeté.
Mercredi, c’est avec un immense plaisir que le public découvrira en avant-première le nouveau film du petit canard du cinéma corse,  Gérard Guerrieri, présent pour montrer pour la première fois au public AfrikaCorse, un film dont Corse Net Infos vous a parlé il y a quelques jours (www.corsenetinfos.corsica/Afrikacorse-Bienvenue-dans-le-cinema-underground-de-Gerard-Guerrieri_a22338.html)
Jeudi, soirée événement avec la projection du bijou, de la perle Divines d’Houda Benyamina, Caméra d’Or plus que méritée et film ovationné au dernier Festival de Cannes. Ce premier long-métrage, quoi qu’il arrive, ne laissera personne indifférent. Un véritable coup de poing. Et coup de force pour la jeune réalisatrice et ses trois formidables actrices.
Enfin, en clôture, un joli premier film, encore, réalisé celui-ci à 8 mains et remarqué à l’ACID (une section parallèle du Festival, découvreuse de talents), Willy 1er.
 

Le site de l’Umbria, niché au milieu du village n’est pas en reste. Vous aurez la chance d’y découvrir Fuocoammare, Ours d’Or au dernier Festival de Berlin, Le Voyage au Groenland, suite très attendue de 2 automnes, 3 hivers, présenté en clôture du Festival en 2014. La Tempête, dernier film du maître japonais Kore-Eda sera projeté le lundi et La Sociale de Gilles Perret, le mercredi. La soirée du mardi étant réservée à la compétition de courts métrages corses et celle du jeudi accueillant la compétition internationale de courts-métrages. Enfin, en clôture, vous aurez l’occasion de voir ou revoir le chef d’œuvre de Robert Wise, La Mélodie du Bonheur dans une version restaurée.
 

Côté enfant, sur le site du Mercatu où ils sont accueillis et  accompagnés chaque soir, Jamais contente de Emilie Deleuze, La Grande course au Fromage ou encore La Jeune fille sans Mains. Mais la soirée à ne pas manquer sera bien dimanche soir avec Ma Vie de Courgette, superbe film d’animation de Claude Barras, co-écrit avec Céline Sciamma.
 

Côté pratique
Cette année encore, comme depuis 1994 , une équipe de bénévoles, de passionnés, de professionnels aussi (les projections sont assurés par monsieur Jean-Baptiste Henion en charge des projections du Festival de Cannes) seront présents pour le bon déroulement du Festival.
Parce que Lama, c’est une vingtaine de longs métrages, inédits, en avant-première, une compétition de courts, des documentaires, un regard sur la production corse, un colloque (La Littérature Corse existe-t-elle ? Lundi 1er ), des rencontres.
Mais aussi des ateliers de réalisation à destination des plus jeunes (de 8 à 12 ans), le Kinobus, véritable « laboratoire » de l’image qui s’installe  dans les ruelles du village et un atelier d’initiation au scénario par Ludovic Pion-Dumas, scénariste professionnel (réservé au plus de 16 ans).
 
Une semaine de cinéma, sous les étoiles dans un cadre exceptionnel. Une semaine et un Festival à ne surtout pas manquer cet été en Corse.
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Plein tarif 7 euros - Tarif réduit 5 euros - Abonnement (5 entrées) 30 euros - Passeport plein tarif 38 euros - Passeport tarif réduit 25 euros
Tarif réduit (enfants de moins de 12 ans, étudiants, chômeurs)
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La conférence de presse du Festival de Lama qui a eu lieu jeudi est aussi l’occasion d’une rencontre avec les habitants du village pour leur présenter le riche programme de cette année. © JB Emery

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