Il ne faut pas se tromper de diagnostic. L’Etat n’est pas inactif dans sa lutte contre la criminalité mais l’institution en Corse est placée en situation de sous-traitance. Il est nécessaire de s’interroger sur la stratégie de l’Etat en ce domaine, sur la confusion entre maintien de l’ordre et paix publique, et sur la relation qu’entretient la République avec la Corse par ce biais. Il est temps de dire que le citoyen corse a droit à l’égalité devant la loi, à l’accès au juge naturel, à la protection de ses biens et de sa personne dans le cadre de la justice ordinaire, spécialisée dans certains domaines si nécessaire, mais sans dérogation au droit commun, avec des moyens qui permettent son bon fonctionnement en Corse. »