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La dernière étape de l’élaboration du PADDUC a été entamée


José Fanchi le Jeudi 17 Avril 2014 à 18:21

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse aborde sa troisième phase, celle devant lui permettre de transcrire dans l’espace, via des cartographies, les concepts et les propositions contenus dans le PADD et approuvés par l’Assemblée de Corse. Une progression logique et cohérente évoquée jeudi matin par Maria Giudicelli notamment et qui se concrétisera à la fin du mois de juillet prochain, lors de la dernière session év



La dernière étape de l’élaboration du PADDUC a été entamée

L’élaboration du PADDUC n’est pas une mince affaire. Il y a quelques années, les plus sceptiques parlaient de décennies voire plus pour le mettre sur les rails. Maria Giudicelli leur a prouvé le contraire. A force de travail et de détermination, elle a réalisé en quatre années une fantastique prouesse en procédant, étape après étape, à sa mise en place.

La première étape a permis de définir un modèle type de développement pour la Corse. La seconde a déterminé les moyens et les outils pour parvenir à ce modèle. La dernière enfin, la réalisation du Schéma d’Aménagement Territorial. Il s’agit là d’une application concrète sur le terrain, à travers des cartographies qui traduisent dans l’espace les grandes orientations du Padduc.


Le S.A.T. indispensable pour la vocation des sols
Les orientations publiques passent obligatoirement par la Schéma d’Aménagement Territorial qui va s’attacher à déterminer la vocation des sols en tenant compte des caractéristiques et des potentiels de ces territoires. Cela en tenant compte des usages de l’espace. En clair, la SAT localisera les espaces productifs (agricoles, aquacoles, touristiques et économiques) ainsi que les espaces à préserver, à revaloriser ou à organiser, les équipements existants et ceux qu’il convient de créer. Cela entraînera la mise en œuvre des règles urbanistiques décrites dans le PADD. Un travail qui, contrairement aux étapes précédentes, sera mis en place sur la base d’un équilibre entre la préservation de la Corse et son développement.

Il va sans dire que l’élaboration du schéma repose sur une démarche participative résultant du fruit des consultations menées durant les travaux. Dans quelques jours il sera présenté devant l’Assemblée de Corse dont la délibération pourrait autoriser la participation aux comités de pilotages et aux comités techniques, à savoir Les Conseils Généraux, les Chambres Consulaires, le Centre Régional de la Propriété Forestière ainsi que d’autres organismes désignés par l’Assemblée de Corse sans oublier les communes de l’île qui seront invitées, à travers un questionnaire, à contribuer à ce travail au cours de deux séminaires départementaux. 

En plus d’une carte générale des usages du foncier (urbain, naturel, agricole) au 1/100 000 ème, d’une carte de la mise en réseau des villes et villages (1/100 000 ème) et d’une carte des grands équipements structurants, le Schéma d’Aménagement Territorial présentera des chapitres individualisés, à savoir :
-      Un schéma de développement touristique
-       Les espaces stratégiques à vocation économique ou urbaine
-       Le schéma de mise en valeur de la mer
-       Les espaces stratégiques à vocation agricole
-       Le schéma régional des infrastructures et services de transport
-       Le schéma des équipements culturels structurants
-       La cartographie des espaces remarquables
-       Le schéma régional de cohérence écologique
-       Les espaces stratégiques pour la préservation de la biodiversité

La S.A.T. sera finalisé à la fin du mois de juin pour un passage devant l’Assemblée de Corse au mois de juillet. Des réunions ont d’ores et déjà été mises en place.

Pour un développement harmonieux de l’île

« Nous avons choisi de mettre en œuvre des objectifs en matière de développement économique, de spatialiser notamment un projet de développement touristique du territoire et d’identifier des zones d’aménagement stratégique pour le développement économique, autant de pièces importantes de ce dispositif. Nous avons également souhaité  - la loi ne nous y obligeait pas -  de définir un schéma d’équipements structurants » a notamment précisé Maria Giudicelli.

L’élue a également évoqué toutes les potentialités économiques de ces avancées : « C’est un enchaînement normal que l’on peut qualifier de logique. Il y a l’urbanisme avec ses règles, il y a le projet de société, mais tout cela doit se faire au service du développement de notre île, et nous aujourd’hui, ce que nous voulons formaliser au titre de cette troisième phase, c’est la manière dont nous allons organiser véritablement le développement de cette île. Sans développement, il ne peut pas y avoir d’emploi, sans emploi il ne peut pas un avoir une jeunesse qui ait des perspectives d’avenir, des perspectives de vie sur cette terre. Par conséquent, on voit bien qu’il y a une logique et un déroulement qui est tout à fait pragmatique et réaliste qui maintenant nous permet d’aboutir et qui donnera lieu à un vote à la fin du mois de juillet prochain, non pas sur des morceaux de notre PADDUC mais sur un document d’ensemble qui, je le pense, sera équilibré. Simplement parce qu’il prônera le développement économique mais aussi la préservation et la mise en œuvre de règles urbanistiques qui seront au service des communes, lesquelles pourront élaborer leur PLU en toute sérénité. »

J. F.