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La FSU et la rentrée scolaire en Corse : "Préserver notre modèle social dans notre Région, notre pays"


le Mardi 5 Septembre 2017 à 00:19

Dans notre région, la rentrée scolaire ne se présente pas sous les meilleurs auspices: entre le devenir des personnes en contrats aidés et leurs missions laissées vacantes, un discours rétrograde du ministre sur l'éducation, comme par exemple sur la lecture, des décisions précipitées qui s'appliquent à moyens constants, par redéploiement, et risquent d'accentuer les inégalités sur le territoire…



De Pascale Ortoli et Charles Casabianca de la FSU 2A et 2B
Pour le 1er degré dans notre académie, nous constatons que de nombreux postes sont vacants ; il semblerait que le M. le recteur ne veuille pas, comme cela s’est toujours fait, avoir recours aux listes complémentaires des admis aux concours mais préfèrerait y introduire un peu plus de précarité en optant pour des emplois de vacations pour combler le manque d’enseignants : cela au détriment bien sûr des règles statutaires et de l’emploi, et des missions du service public d’éducation.  

Pour le second degré, la situation semble identique et les postes vacants ne seront pas pourvus par des lauréats aux concours. La FSU demande que le rectorat mette tout en œuvre pour ouvrir davantage l’académie en ce qui concerne les disciplines techniques et professionnelles ainsi que pour augmenter le nombre des ATP. La FSU demande au rectorat de maintenir les stagiaires nommés sur le continent par le biais des ATP quand des postes sont vacants dans les disciplines qu’ils enseignent.

La rentrée remet sur le devant de la scène les préoccupations d'emploi, de conditions de travail, de pouvoir d’achat, de santé, de logement, de retraite… Et les annonces et décisions prises par le gouvernement durant l'été sont guidées par l'austérité mettant ainsi à mal les solidarités, s'attaquant brutalement aux droits sociaux: nouvelles réductions des dépenses publiques, suppressions de contrats aidés, baisse des APL, multiplication inacceptable de mesures concernant les agents publics, réforme du Code du travail sans réel débat démocratique...

Pour la FSU, il est impératif de mettre en œuvre un projet éducatif ayant pour objectif la réussite de tous les jeunes de l'école maternelle à l'enseignement supérieur. Il est pour cela urgent de conforter le service public d'éducation. La FSU demande à tous ses adhérents et sympathisants de se mobiliser à la rentrée si les autorités académiques optaient pour des choix allant à l’encontre de l’intérêt des élèves et des personnels. Le dialogue social doit être déterminant pour la bonne marche de notre système éducatif et ne doit pas dépendre de choix libéraux  contraires à l’intérêt de tous. La FSU demande également aux responsables de la CTC, aux élus de se mobiliser contre l’arrêt des contrats aidés qui mettent en difficulté de nombreuses petites communes, le fonctionnement de petits établissements et surtout  un grand nombre de personnes vivant de ces contrats aidés.

 

Le gouvernement poursuit une politique libérale lourde de conséquences pour les salariés du privé comme du public ainsi que pour les retraités remettant en cause notre modèle social.

Pour les agents de la fonction publique, la période est particulièrement brutale : gel du point d’indice, prévision de 120 000 suppressions d’emplois (dont 70 000 dans la seule FPT), rétablissement de la journée de carence, augmentation de la CSG sans garantie d'amélioration du pouvoir d'achat et  la menace d'une possible remise en cause du calendrier des mesures PPCR - ce qui constituerait une trahison des engagements de l’État et du dialogue social - baisse des dotations aux collectivités locales. La mobilisation sera nécessaire si les autorités académiques poursuivent dans une gestion comptable des moyens au détriment de l’intérêt des élèves, des familles, des personnels et du service public d’éducation.