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"La Corse au féminin" : Une rencontre au Clos Capitoro


Marilyne SANTI le Mardi 8 Mars 2016 à 21:54

Dans le cadre des actions menées en Corse-du-Sud pour la Journée de la femme, une rencontre sur le thème « la Corse au féminin » était organisée ce 8 mars en présence du secrétaire général Jean-Philippe Legueult représentant Christophe Mirmand, préfet de Corse-du-Sud, et Eric Bouillard, procureur de la République, au Clos Capitoro à Pisciatella.



"La Corse au féminin"  : Une rencontre au Clos Capitoro
Cette rencontre a permis notamment de rappeler l’engagement de tous les acteurs - services de l’Etat, autorité judiciaire, monde économique - dans la lutte contre les violences faites aux femmes et l’entreprenariat au féminin.
Une étude « Les femmes sur le marché du travail insulaire », réalisée par les services de l’INSEE, a été présentée à cette occasion, ainsi que l’action « mini entreprises en milieu scolaire », en partenariat avec l’éducation nationale.
Les personnalités féminines mises à l’honneur étaient :
 - Melissa et Eloïse Bianchetti , œnologue et responsable commerciale
- Marie-Luce Squarcini, exploitante agricole « caprins »
- Olga Nomellini, présidente de VIBEL, commerce de gros en agro-alimentaire,
- Nora Ettori, maire de Cardo-Torggia, présidente de l’association « L’Atlas »
- Anne Nocera, productrice de safran à Sarrola Carcopino
- Serena Fortune, agricultrice en élevage porcin à Cauro
- Vanessa Santoni, chargée de missio , association « entreprendre pour apprendre/ EPA Corsica »
 
Les femmes sur le marché du travail insulaire : moins souvent actives et davantage au chômage
En 2012 en Corse, 63,7 % des femmes de 15 à 64 ans étaient sur le marché du travail. Malgré un rattrapage, ce taux d’activité est le plus faible de France. L’emploi salarié demeure ainsi moins féminisé qu’ailleurs. L’emploi féminin est polarisé dans les activités tertiaires, sur un éventail de métiers beaucoup plus restreint que celui des hommes.
Les salariées bénéficient toutefois de meilleures conditions d’emploi que sur le continent : moins souvent à temps partiel, davantage en CDI et des inégalités salariales moins marquées.
Avec 6 400 emplois, les femmes sont très minoritaires dans l’emploi non salarié. Cependant, leur part dans l’emploi féminin total est supérieure au taux national. Enfin, la Corse est la seule région française où le chômage des femmes dépasse celui des hommes. Les demandeuses d’emploi sont davantage concernées par le chômage de longue durée, leur insertion professionnelle étant d’autant plus difficile qu’elles se positionnent sur des métiers où la demande est supérieure à l’offre.
 
L’activité féminine la plus élevée chez les 25-49 ans et les diplômées du supérieur
L’activité féminine est variable selon l’âge. Elle est élevée chez les 25-49 ans avec 80 % de femmes sur le marché du travail en Corse contre 87,5% sur le continent. Entre 2007 et 2012, le taux d’activité augmente à tout âge.
Toutefois, c’est dans la tranche des 50-64 ans qu’il progresse le plus avec+ 6,8 pts sur la période. Les femmes de 60 à 64 ans sont les seules qui enregistrent un taux d’activité supérieur à la moyenne de province, en lien avec la présence plus élevée dans la région de non salariées, notamment chez les plus de 60 ans.
Ne pas avoir de diplôme est extrêmement pénalisant pour l’activité féminine. En Corse comme sur le continent, seulement 4 femmes sans diplôme sur 10 sont sur le marché du travail. Quand elles sont diplômées, les femmes insulaires sont toujours moins actives qu’au niveau national. Chez les diplômées du supérieur, l’écart avec les hommes se réduit.
 
La création d’entreprise féminine soutenue par des outils d’accompagnement
Même si les hommes sont majoritaires parmi les créateurs, la féminisation de la création d’entreprise est plus fréquente en Corse que sur le continent (31,4 % contre 28,5 %). Ceci s’observe dans tous les secteurs d’activité, à l’exception des secteurs très masculins comme la construction et l’industrie où neuf créateurs sur dix sont des hommes. Certains secteurs sont en revanche plus féminisés, c’est le cas des services aux particuliers où six créateurs sur dix sont des femmes contre cinq sur dix en France de province.
Les outils d’accompagnement à la création d’entreprises contribuent fortement à la progression du nombre de projets à l’initiative des femmes. Utilisés indépendamment ou de façon couplée, le dispositif Nacre, le fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) et la garantie France Active Garantie (FAG) permettent d’accompagner les femmes dans la définition de leur projet de création, reprise ou développement d’entreprise, mais aussi de faciliter l’obtention d’emprunts bancaires pour leurs besoins en fonds de roulement ou en investissement.
Sur l’ensemble de l’année 2015, près de 380 personnes en difficulté d’insertion ont bénéficié de l’accompagnement Nacre, dont 175 femmes. La part régionale des femmes créatrices d’entreprises accompagnées dans le cadre de ce dispositif (45,4 %) est ainsi nettement supérieure à la part nationale (40,9 %). Sur la même année, 7 femmes ont bénéficié du FGIF et 43 femmes de la garantie FAG.