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L’exposition « Danielle Casanova, héroïne nationale » inaugurée à la CTC


le Mercredi 10 Mai 2017 à 16:26

Danielle Casanova, après un long parcours en tant que résistante, s'éteint le 9 mai 1943 dans le camp de Auschwitz-Birkenau. 74 ans après son décès, l'Assemblée de Corse rend hommage à l'héroïne, en présentant cette exposition créée par sa nièce Isaline Amalric. Regroupant beaucoup d'archives de famille, elle sera accessible dans le salon d’honneur de la CTC, du 10 au 30 mai 2017.



En 2009, pour son centenaire, Danielle Casanova est (enfin) reconnue héroïne nationale. A cette occasion, sa nièce, Isaline Amalric, qui est aussi la fille de Maurice Choury. réalise cette exposition qu'elle présente plusieurs fois, en Corse comme sur le Continent. Inaugurée aujourd'hui dans les salons de l'Assemblée de Corse, Danielle Casanova, héroïne nationale sera ouverte au public le 18 mai : deux visites guidées sont prévue de 10h à midi et de 14h à 16h.

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Témoignage de Isaline Amalric, nièce de Danielle Casanova à l'origine de l'Exposition.  

L’exposition « Danielle Casanova, héroïne nationale » inaugurée à la CTC
 
"Cette exposition dans les salons de l’Assemblée de Corse, c’est un moment chargé en émotion pour vous aujourd’hui ?

Aujourd'hui pour moi c'est exactement la même chose que lorsque je l'ai fait pour "tous bandits d'honneurs " (exposition basée sur les archives de son père Maurice Choury, auteur du livre éponyme ndlr), qui rendait hommage à tous les patriotes Corses qui ont donné leur vie pour libérer leur île. Cette fois-ci, c'est une héroïne, emblématique de la résistance féminine, qui est mise en avant. Une résistance féminine qui a été, il faut le souligner, également très importante en Corse. J'ai choisi Danielle Casanova car elle est pour moi notre plus grande héroïne.
 
Pourquoi la CTC aujourd’hui ?
 
La C.T.C. répond pour moi à ma double identité, qui était également celle de Danielle Casanova. Au fonds de son cœur, la résistante était corse avant tout. Elle aimait particulièrement sa grand-mère, qui ne parlait que le Corse et était toujours vêtue de noir. En même temps, Danielle Casanova est à l'école de la République, pour "Liberté, Egalité et Fraternité".
 
Son parcours avant la déportation
 
On retient son travail de résistante au sein des comités anti-fascistes, son travail d’intellectuelle lorsqu’elle rejoint le comité de vigilance contre le fascisme dès 1934-35, son travail lorsqu’elle-même subit une formation militaire pour apprendre le maniement des armes, et pour avoir formé ensuite les premiers combattants armés.

Danielle Casanova a été la première à épanouir les femmes et la première à travailler avec les intellectuels. Un travail qui, avec les journaux clandestins, a abouti à une réflexion initiant le Front national de libération. La résistante armera ensuite les premiers combattants, qui donneront le signal de départ de la lutte armée en France, en tuant le premier allemand dans les couloirs du métro.
 
Parmi les archives exposées, lesquelles vous sont les plus précieuses ?
 
Aujourd’hui, Danielle Casanova exposée dans les salons d’honneur de la CTC, c’est le produit d’un long travail de recherche, mais aussi une grande quantité d’archives personnelles familiales que l’on voit rarement, des documents d’époques, des lettres manuscrites, etc … Il y a aussi le carnet des déportés, qui rend hommage à Danielle, de tous les déportés survivants de tous les camps.
 
Cette exposition sera ouverte au public ?
 
Elle le sera le 18 mai : il y aura deux visites guidées de 10h à midi et de 14h à 16h. Je serai également sur place afin de présenter chacune de ces archives."