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"L'affaire Brian Blackwell ou La rage de Narcisse"


Odile de Petriconi le Dimanche 19 Avril 2015 à 23:06

Stéphane Bourgoin, écrivain spécialisé dans l’étude des tueurs en série et du profilage criminel, écrit dans la préface : "Michel Ferracci-Porri est indiscutablement l'un des meilleurs auteurs de True Crime de France"



Le journaliste et écrivain Jacques Pradel, (qui a animé des émissions d'investigation criminelle à très fort audimat dans les années 1990, "Perdu de vue" et "Témoin numéro 1") nous livre son sentiment après la découverte de cet ouvrage de Michel Ferracci-Porri : "Un récit effrayant et d'une troublante beauté aux accents de tragédie grecque. Une plongée dans le cerveau malade et manipulateur d'un serial menteur hors du commun! Un cas unique dans les annales du crime!"

Ce livre raconte la descente aux enfers d'un fils "parfait", obsédé par le grandiose et l'homérique, et qui s'est inventé des vies jusqu'à se voir confronté à l'inexorable impasse.
Il s'agit du premier ouvrage paru en France sur l’Affaire Brian Blackwell  utilisant une description psychologique très approfondie. Ce récit analyse un cas passionnant et récent de « rage narcissique ». L'écriture de Michel Ferracci-Porri se révèle être cinématographique et très visuelle. Le style de l'auteur est de haute volée.

En 1968, Michel Ferracci-Porri effectue des études de Lettres et sciences humaines à Nice, puis à Paris à la Sorbonne Nouvelle. Il écrit des articles pour Nice Matin, Le Provençal, et La Presse Universitaire.                                                  
Avant de rédiger son dernier ouvrage "L'affaire Brian Blackwell ou La rage de Narcisse", sorti en librairie le 1er avril 2015, Michel Ferracci-Porri va enquêter pendant 3 ans sur l’Affaire Brian Blackwell, qui a passionné et bouleversé le Royaume-Uni durant l'été 2004. L'auteur est reconnu comme un spécialiste du True Crime en France.                                                  "L’Affaire Brian Blackwell ou La rage de Narcisse" est sa cinquième œuvre publiée aux Editions Normant. Il a notamment fait paraître les ouvrages à succès:
- L'affaire du fantôme de Heilbronn, (2009)
- Beaux Ténèbres - La Pulsion du Mal d'Eugène Weidmann, (2008)
- La môme moineau, (2006) 

Quatrième de couverture
Angleterre, au début des années 2000. Fils parfait, brillant étudiant, le jeune Brian Blackwell a tout pour plaire et pour réussir dans la vie. Il fait la fierté de ses parents Sydney et Jacqueline.
Pourtant, derrière l'apparence policée de Brian se cache tout autre chose. Désireux d'impressionner sa petite amie Amal, il commence à lui raconter des histoires, à se faire passer pour ce qu'il n'est pas, mélangeant subtilement la réalité et les fantasmes. Mais chaque mensonge le pousse un peu plus vers l'abîme; il doit sans cesse en inventer un nouveau pour couvrir le précédent.
Et le jour arrive fatalement où il se trouve face à sa plus grande peur : voir son monde imaginaire s'effondrer et perdre l'admiration d'Amal.
Acculé, ne maîtrisant plus rien, il va alors succomber à la "rage narcissique", cette blessure d'orgueil dévastatrice qui va le pousser à commettre un crime terrible.

Identifiée en 1968 par le psychologue américain Heinz Kohut et désignée sous l'appellation de désordre de la personnalité narcissique, la rage narcissique touche 1% de la population et est désormais reconnue par les tribunaux anglo-saxons. En France on se souvient de deux cas similaires, avec l'affaire Jean-Claude Romand en 1993, et plus récemment en 2011 Xavier Dupont de Ligonnès.

Michel Ferracci-Porri explique la "rage narcissique" 
La Rage Narcissique - évoquée pour la première fois en 1949 par le psychanalyste autrichien Heinz Kohut - désigne la blessure d'orgueil suprême, véritable explosion destructrice et mortifère, due à un trouble de la personnalité narcissique. Cette pathologie potentiellement criminigène fut reconnue et identifiée sous le sigle NPD  par la puissante American Psychiatric Association au debut des années 1980. C'est le degré supérieur de la simple perversion narcissique telle qu'on la désigne de nos jours. On appelle "Rage narcissique" l'explosion "péléenne" (comparable à celle soudaine d'un volcan). Elle se caractérise par une surestime égomaniaque et histrionique de sa propre personne, un besoin maladif de reconnaissance, un manque d'empathie aggravé par une asociabilité maladive, une outrecuidance pathologique servie par une propension à la mythomanie aux seules fins de donner corps à ses fantasmes de grandeur et susciter l'admiration. Mensonges, vie imaginaire racontée à ses proches… La cocotte minute poussée à son extrême implose quand soudain le subterfuge n'opère plus. La rage narcissique apparait alors dans tout ce qu'elle peut avoir de violent et de définitif.
Cette blessure d'orgueil peut déboucher sur une grande violence et même des meurtres de masse comme ce fut le cas connus de John List au États-Unis en 1971, puis en France avec Jean-Claude Romand et Xavier Dupont de Ligonnès.


 

Quelques extraits

 
"De l'avis de tous, Brian était "le fils idéal". C'était à la vérité un grand et beau gaillard. L'allure sportive, le regard engageant, une démarche nonchalante non dénuée d'une certaine grâce et des manières souvent empreintes d'une distinction toute british faisaient de lui quelqu'un d'apparemment très fréquentable."
 
"Pauvre gosse! Il n'a jamais eu d'enfance au sens où on l'entend communément. Quelle misère de voir ça!... Sa jeunesse s'est déroulée de tout temps entre ses deux vieux parents, en fils unique et sans jamais un camarade de son âge pour partager ses jeux...Et voilà qu'à présent il se retrouve seul, vraiment tout seul au monde cette fois-ci, abandonné dans le malheur."

 
"A dix-neuf ans, Brian était un fils de vieillards, un rejeton solitaire. Il n'avait pas d'ami d'enfance. Pas même de copains de jeux qui aient illuminé un moment cette existence engoncée et désuète, pas plus qu'il n'avait de beaux souvenirs de jeunesse."
 
"Monsieur, vous avez menti tant de fois durant votre courte vie, et avec tant d'aplomb, que l'on peut être très sceptique quant à la sincérité de votre repentir. Comme beaucoup de personnes dans cette enceinte, j'ai été très choqué par l'énoncé des faits dont vous vous êtes rendu coupable.
Une chose essentielle et terrible ressort de tout cela : votre attitude révoltante dans cette affaire et votre morgue qui trahissent chez vous une insensibilité à couper le souffle!."