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Journée internationale des droits des femmes : L'Assemblée de Corse rend hommage à Maria Gentile


Michela Vanti le Mercredi 8 Mars 2017 à 14:10

L’Assemblée de Corse a choisi la Journée internationale des droits des femmes pour rendre hommage à Maria Gentile, héroïne populaire corse du dix-huitième siècle, et inaugurer la sculpture de Gabriel Diana la figurant. Installé dans le grand Hall d’Honneur de l’Hôtel de la Collectivité Territoriale de Corse, le buste en bronze de « l'Antigone corse » célèbre le courage et la force d'une femme extraordinaire et méconnue.



Journée internationale des droits des femmes : L'Assemblée de Corse rend hommage à Maria Gentile
Le monde fête ce mercredi, comme tous les 8 mars, la  journée des droits des femmes. En Corse le président de l'Assemblée, Jean-Guy Talamoni, en lien avec le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, a souhaité mobiliser l'institution pour réaffirmer que l’égalité femmes – hommes est un enjeu majeur pour la société et il a organisé une table-ronde mettant à l’honneur des femmes corses (voir par ailleurs) puis il a rendu un hommage à Maria Gentile, héroïne populaire corse du dix-huitième siècle en inaugurant la sculpture de Gabriel Diana la figurant.
Installé dans le grand Hall d’Honneur de l’Hôtel de la Collectivité Territoriale de Corse, le buste en bronze de « l'Antigone corse » célèbre le courage et la force d'une femme extraordinaire et encore méconnue.


Originaire de Monticellu, l’histoire de Maria Gentile se déroule en 1769 au couvent d’Oletta.  La Corse venait d’être cédée à la France par la République de Gênes. Maria Gentile était fiancée à Bernardu Leccia. Celui-ci avait rejoint l’armée de Pasquale Paoli qui se battait contre l’occupation française. Il fut pris, torturé et pendu avec six de ses camarades. Cette cruauté ne sembla pas contenter les vainqueurs. Ils l’aggravèrent de celle de l’interdiction de donner aux morts une sépulture. Ceux qui tenteraient de passer outre à cet ordre inique, furent avertis : ils subiraient le même sort que les condamnés. Maria Gentile, au péril de sa vie, à peine âgée d'une vingtaine d'années, à la nuit tombée, brava la loi et décrocha de la potence son fiancé pour lui donner une digne sépulture. Arrêtée pour son acte et jugée sur place, Noël de Jourda, comte De Vaux, général en chef des armées du Roy, lui accordera sa grâce. Plus tard, elle épousera le frère de son fiancé. 
 

« Il n’existe aucune photographie ou images illustrant la physionomie de Maria Gentile. » nous a dit le sculpteur insulaire Gabriel Diana qui est le premier à l’avoir représentée. Imaginée, réalisée et fondue par l’artiste, cette statue illustre parfaitement les traits de la surnommée Antigone corse.
« L’œuvre affiche une héroïne au port altier. - souligne Diana - Sa fière allure n’altère en rien sa féminité et son regard, tel un creuset, exprime un étrange mélange de douceur et de détermination. Allégorie de Marianne, symbole de Liberté, ce personnage deviendra emblématique de la Corse ».

Journée internationale des droits des femmes : L'Assemblée de Corse rend hommage à Maria Gentile