Corse Net Infos - Pure player corse

Jean-Charles Orsucci et la "construction contestée de Rondinara" : "Si l'amitié est un délit, alors je suis coupable"


le Samedi 8 Juillet 2017 à 21:51

Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, réagit dans un communiqué sur " la construction contestée de Rondinara": il apporte des éléments de"nature à rétablir l'entière vérité" sur rumeurs, désinformation, allégations, insinuations dont il est la cible.



Jean-Charles Orsucci et la "construction contestée de Rondinara" : "Si l'amitié est un délit, alors je suis coupable"
Depuis quelques jours, je suis la cible de diverses rumeurs, d’une véritable campagne de désinformation émanant tant des médias nationaux que d’une certaine opinion insulaire.
Il m’appartient donc d’apporter quelques éléments de nature a rétablir l’entière vérité à ce sujet.
J’assume sans aucune gêne, être un soutien d’Emmanuel Macron de la première heure. Je ne renierai en aucun cas, les liens qui unissent ma famille et la famille Ferracci, liens que nous entretenons de générations en générations, nés d’un idéal de résistance communiste dans mon village de l’Alta Rocca

 

En ce qui concerne la construction contestée de Rondinara, contrairement a certaines allégations, Mr Ferracci a bien bénéficié d’un permis de construire datant de 1996, validé après une longue procédure judiciaire devant la Cour Administrative d’Appel de Marseille 1e 12 janvier 2006.
Le journal « Le Monde » insinue que j’aurais en 1996, usé d’un stratagème pour favoriser l’obtention de ce permis. Seul problème, a cette date, je suis étudiant en droit, alors qu’Emmanuel Macron passe son Bac ! Je ne serai élu Maire de Bonifacio que douze ans plus tard, en 2008. Dernière précision : je n’ai connu et soutenu E. Macron qu’en 2016


Cette simple évocation chronologique devrait suffire a mettre un terme a toute suspicion de favoritisme. Pierre Ferracci, conscient que la Commune de Bonifacio était dans l’incapacité légale de délivrer un permis modificatif, a, en son âme et conscience décidé de ne pas respecter strictement le permis initial. Il a a été condamné en première instance et en appel pour le non respect de ce dernier. Comme a l’accoutumée, je respecte ces décisions de justice tout comme je salue le travail des Associations de défense de l’Environnement. Leurs actions étaient, sont et seront toujours utiles a la Corse. Toutefois, lorsque la justice ne tranche pas en leur faveur, i1 faut savoir ne pas succomber a la contre vérité et a la diabolisation.

 

Dans le cadre de ces deux procès, 1e seul jugement qu’ait porté 1a Commune de Bonifacio et qui a été repris par les juges et par les représentants de l’Etat est que : « les constructions édifiées sont mieux intégrées et respectueuses de l’environnement que celles prévues au permis initial ». Pour contester ceci, il faudrait être intellectuellement malhonnête.

 

Je souhaiterais aussi rappeler que je suis le Maire d’une Commune, ancien membre de l’Assemblée de Corse, qui a demandé et obtenu que 20 % supplémentaires d’espaces remarquables soient inscrits dans le PADDUC sur son territoire. PADDUC que j’ai soutenu, voté et que je continue a défendre.
Si dans le cadre du contentieux Ferracci, on considère que l’amitié est un délit, alors je suis coupable  mais peu importe, ceci est en cohérence avec l’éducation qui est la mienne.
Sur notre terre, celle que chacun prétend défendre plus que l’autre, si les espaces sont a protéger, certaines valeurs le sont tout autant. En Corse l’amitié sincère fait partie de ces valeurs auxquelles je suis et reste attaché. Dans le cadre des fonctions qui sont les miennes, l’amitié et les liens familiaux ne confèrent aucun droit supplémentaire, mais davantage de devoirs, et surtout l’impérieuse nécessité d’assumer ses responsabilités ; En l’espèce c’est ce qu’a fait Pierre Ferracci.