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Intervention de L. Marcangeli : « Un mauvais coup de pub » pour Renucci


le Vendredi 11 Octobre 2013 à 21:21

L'intervention du député d'Ajaccio Laurent Marcangeli à l'Asssemblée Nationale, au lendemain du passage du président de la République à Ajaccio, a amené Simon Renucci, le maire de la ville, à réagir. Voici cette réaction.



Intervention de L. Marcangeli : « Un mauvais coup de pub » pour Renucci

« Sans esprit polémique, je suis toutefois légitimement surpris et affligé par la teneur de l’intervention au Palais Bourbon  de M. Laurent Marcangeli.

Plutôt que de se réjouir des annonces du chef de l’Etat dont bénéficiera la population ajaccienne et au-delà, il a préféré verser dans la diatribe  politicienne.

Plutôt que de se hisser à la hauteur de l’enjeu, il est resté dans une posture électoraliste.

Qui pourrait nier en effet  que la construction d’un nouvel hôpital, transcende  les clivages partisans.  Mais relève, bien évidemment,  d’une  attente légitime.

Qui pourrait déplorer que l’Etat vienne apporter sa contribution à la réalisation de grands projets structurants et vitaux pour l’avenir de votre ville ?

A contre-courant de cette évidence, M. Marcangeli n’y voit que calcul politicien, en oubliant les intérêts des habitants de notre capitale régionale.

Cette attitude traduit un manque de vision certain pour la circonscription qu’il est censé représenter et  aussi défendre.

Obnubilé  par le scrutin municipal, M. Marcangeli oublie, et cela est grave pour quelqu’un qui aspire à être le premier magistrat de la cité impériale, le concept d’intérêt général. Qui est comme chacun sait le socle de notre démocratie.

Cette simple remarque vaut aussi pour l’annonce concernant l’acquisition de la citadelle et l’aménagement du fond de baie.

 Au-delà de cette tentative à tout le moins maladroite et qui tient lieu d’un « mauvais coup de pub », mon opposant n’a pas su sérier l’essentiel de l’accessoire….

François Hollande est venu dire avec émotion combien furent grands les sacrifices de ces soldats de l’ombre qui érigèrent l’île en premier département Français libéré.

En Homme de dialogue, il a aussi répondu au récent vote des conseillers territoriaux concernant l’évolution institutionnelle de l’île. Précisant au détour, que ces négociations s’ouvrant entre la Corse et Paris, s’établiraient sans aucun préalable.

On le voit, à l’heure où nous sommes à un nouveau rendez vous avec le gouvernement mais en définitive avec notre histoire politique et institutionnelle, il est des propos qui sont non seulement malvenus, mais également déplacés. Ils sont loin de faire l’unanimité jusque dans son propre camp.

Contrairement à d’autres élus de l’opposition qui se sont comportés avec la plus grande dignité, en participant aux cérémonies, M. Marcangeli  a brillé par son absence. Préférant pratiquer la politique de la chaise vide afin pour ensuite proférer ses injustes accusations.

Le premier ministre ne s’y est pas trompé. D’une phrase, il résuma le sentiment largement partagé dans l’île : « Ce que vous n’avez pas compris, c’est que les Corses qui étaient là de toute sensibilité politique se sont rassemblés. » Et d’ajouter : « Si vous étiez digne de votre fonction, vous auriez salué le geste de rassemblement du président de la République. »