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Grande Guerre : La Corse a servi d'île-prison a plus 2 000 militaires étrangers éloignés du front


le Mardi 22 Décembre 2015 à 22:57

Simon Giuseppi, lauréat du Prix du Livre Corse 2015 pour son essai concernant l’internement dans le couvent de Corbara de plusieurs centaines de civils austro-allemands pendant la Grande Guerre, nous prépare de nouvelles surprises !



Simon Giuseppi (au centre) lauréat du prix du Livre Corse 2015
Simon Giuseppi (au centre) lauréat du prix du Livre Corse 2015
Car, en effet, son travail primé, copieusement illustré avec des dessins et des photos d’époque, a suscité non seulement de l’intérêt mais également de l’étonnement ; le chapitre de l’histoire insulaire qu’il y raconte est quasiment inconnu du public, jusqu’aux voisins même des lieux d’internement.
 
D’octobre 1914 jusqu’à août 1918 plus de 75 000 ressortissants de pays ennemis, pour la grande majorité des Allemands et des Autrichiens, recueillis sur tout le territoire national au début des hostilités, ont été évacués vers des lieux sûrs loin du front  - et plus de 2 000 d’entre eux, des hommes mobilisables, ont trouvé le chemin de la Corse.  Ils y ont vécu, quatre longues années durant et en semi-liberté ; pour vaincre l’ennui et améliorer leur quotidien, plus de la moitié se sont portés volontaires pour travailler, contribuant de façon significative à la survie de l’économie corse, privée de sa force ouvrière appelée sous les drapeaux.
 
Simon Giuseppi,  fort sollicité depuis la parution de son travail concernant Corbara par les autres communes qui, comme Corbara, avaient accueilli des prisonniers civils, et encouragé par le succès du premier volume, met maintenant les bouchées doubles pour faire sortir de presse, avant le 11 novembre 2018 (date anniversaire de l’Armistice qui a marqué la fin de la Grande Guerre)  la suite de cette histoire. Ses recherches se sont concentrées sur l’internement de civils dans les couvents désaffectés de Cervione, Luri, Morsiglia et Oletta mais s’étendent également à la présence en Corse à cette époque d’autres catégories d’étrangers.

La Corse a servi d’île-prison à plus de 2 000 militaires ennemis capturés sur le champ de bataille, prisonniers de guerre allemands, autrichiens et ottomans. Puis, bien moins corvéables, des réfugiés serbes, syriens et grecs débarqueront pour faire l’objet de toutes les attentions bienveillantes du préfet Henry. Ainsi le prochain livre apportera la lumière sur ces nombreux « exilés » ; il sera aussi richement illustré que son prédécesseur et concernera, pour ces dernières catégories, essentiellement les anciens pénitenciers de Castelluccio, Chiavari et Casabianda et la citadelle de Corte. Le chapitre « Corbara » n’est pas fermé non plus ; l’auteur reviendra brièvement sur certains évènements survenus dans ce dépôt d’internement, en Corse et en Allemagne ou ailleurs) pour mieux les raconter à la lumière de récits écrits (plusieurs livres inconnus en France), d’autres dessins et souvenirs graphiques, et de nouveaux éléments qui sont montés à la surface récemment, provoqués par la première parution.  
 
Simon Giuseppi invitent  tous ceux qui possèdent des renseignements, des anecdotes, des objets ou des documents ayant un rapport avec son sujet à le contacter le plus rapidement possible au 06 2321 4264 ou à : giuseppi.simon@neuf.fr   Il fait remarquer que ledu Prix du Livre 2015, qu'il a reçu, a eu comme conséquence d’accélérer la vente de son premier livre;  ceux qui souhaitent en acquérir un exemplaire ou l’offrir comme joli cadeau à l’occasion des fêtes, doivent tenir compte de l’épuisement de stock prochain probable.