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Galerie Corsic’Art design: Le vernissage de Josiane Pape


Jose FANCHI le Vendredi 4 Août 2017 à 23:37

S’il est vrai que la musique adoucit les mœurs, la peinture génère la liberté de pénétrer dans un autre monde, celui de la peinture expressionniste qui reste une époque fascinante de l’histoire de l’art. C’est étrangement beau et prenant. Pour présenter cette expo, Josiane Pape, qui n’en est pas à son premier vernissage, a choisi la galerie Corsica’art design, située à la sortie de la rue Fesch, chez Patrick Lambert et Max Maniglier qui viennent de s’installer dans ce beau quartier de la Piazetta.



Galerie Corsic’Art design: Le vernissage de Josiane Pape
Josiane Pape s’est lancée à corps perdu dans ces expressions dont elle a le secret et dont le moins que l’on puisse dire est que leurs visages, même cachés, sont loin d’être épanouis. Un peu à l’image de ses prédécesseurs qui torturaient l’image pour sans doute ne pas montrer le monde tel qu’il était mais comme ils le ressentaient. A chacun sa méthode, celle des expressionnistes semble beaucoup plaire…La peinture de Josiane Pape est attirante autant que mystérieuse, sans doute parce qu’on cherche à la comprendre. Et on la comprend ! Il y a un tantinet de violence qui provoque une certaine émotion presque passionnée. Elle s’en explique :

« Je n’ai pas une palette gaie, c’est vrai. Mais elle traduit l’ensemble de mes influences, qu’elles soient religieuses, ésotériques, mystiques ou exotiques. Ces couleurs associées au mouvement sont celle qui dépeignent le mieux ma vision des rapports hommes/femmes, du profane au sacré, mes rapports au voyage. »

L’écriture et la matière…
Elève de Jacques Bartoli, peintre Provençal, elle a appris la technique du glacis à l’huile, de Pierre Bonnard, coloriste génial, elle va retenir cette conception « moderne » de la peinture et de la couleur menant jusqu’aux frontières de l’abstraction. Certes, Josiane a commencé son art avec une peinture très intimiste et assez  « floue » comme elle aime à le préciser mais elle a par la suite révolutionné son écriture picturale en introduisant la matière et en repoussant chaque fois davantage les limites de l’abstraction :

« J’ai grandi façonnée par l’art, j’ai intégré l’école de la Restauration du patrimoine Bâti de Venise puis une formation en histoire de l’art qui influencera durablement ma formation. L’art est pour moi un langage à l’endroit de l’humanité. Libérée des courants de l’histoire de l’art et de la mode passagère mais sans faire fi des références artistiques, je redéfini l’œuvre d’art comme le reflet du langage de l’âme et de la mienne propre. J’ai trouvé mon propre langage, mon expression personnelle. Mes réalisations ouvrent les portes de mon intimité, mes passions, mon engagement que je livre en partage et en mélodie...  »

Comment ne pas la comprendre lorsqu’il s’agit de décrire une société qui nous offre trop souvent angoisse et peur du lendemain. Cela est valable pour tous les continents et lorsque le regard se laisse accrocher par certains tableaux, on imagine aisément l’atmosphère qui se crée autour de l’œuvre dont la déformation volontaire est utilisée justement pour faire éclater le sentiment intérieur de l’artiste.

Les femmes à l’honneur
Depuis jeudi et jusqu’au 30 août, Corsic’Art Design présente trois expositions avec Brigitte Brozzu, Jackie Pianelli et Marie-Paule Guiderdoni. A voir…