Corse Net Infos - Pure player corse

Festival du film de Lama : Le clap de fin et un record historique d'affluence pour cette 24ème édition


Laurent Hérin le Mardi 8 Août 2017 à 14:15

Vendredi soir, se terminait la 24e édition du Festival du Film de Lama qui s'est tenue du 29 juillet au 4 août. Une belle et grande semaine placée sous le signe du cinéma, de tous les cinémas, avec ses séances en plein air sous les étoiles, des films inédits, des centaines de cinéphiles et des records historiques d'affluence.



Festival du film de Lama : Le clap de fin et un record historique d'affluence pour cette 24ème édition
Il y aura un avant et un après la projection du nouveau film de Thierry de Peretti, Une Vie Violente mercredi dernier, sur le site de la Piscine. D’abord parce qu’on avait rarement vu un tel déploiement des forces de l’ordre dans le petit village de Lama. Ensuite parce qu’il a fallu organiser une deuxième séance à minuit pour la centaine de personnes refoulées à la projection de 21h30. Et enfin, parce qu’on avait rarement vu autant de monde à une rencontre sous le platane le lendemain obligeant les bénévoles à rajouter bancs et chaises.

Une rencontre passionnante
C’est donc jeudi matin, au lendemain de la projection qu’on pouvait retrouver l’équipe du film pour un débat des plus animé. Thierry est là et, à ses côtés, lunettes noires de rigueur après la soirée de la veille, Jean Michelangeli qui joue Stéphane, le héros, Henri-Noël Tabary, Christophe, son meilleur ami et Jean-Etienne Brat, également producteur du film, dans le rôle de Micka. Une rencontre passionnante où aucune question n’est éludée et elles sont nombreuses autour de la violence, de la proximité de l’ « affaire », du choix des acteurs, de la langue corse, etc. Une rencontre surtout riche en enseignements tant le film pose des questions et interroge sans cesse sur la Corse et les corses. Et sa jeunesse en particulier.

Des courts-métrages
Le soir même, projection des courts métrages internationaux où se détache un favori avant même que le jury ai rendu son verdict, La Convention de Genève. Pendant ce temps, au Mercatu, petits et grands se régalent devant la reprise d’un classique de Buster Keaton, Cadet d’eau Douce. Enfin, à la Piscine, une salle pleine pour découvrir en avant-première le nouveau film de Sofia Coppola, Les Proies, un remake du film de Don Siegel. La soirée se termine avec la projection des films du Kino – association présente toute la semaine et qui réalise des courts, des clips et autres petites vidéos en relation avec le village et le Festival – sur le mur de l’église.
 
Le der des der
Vendredi, c’est déjà le dernier jour ! La mélancolie s’empare du village et des bénévoles, mais elle est très vite oubliée au moment de se mettre au travail. Surtout qu’à 14h00, un invité de marque est attendu à la Casa di Lama pour la projection de ONU : la Diplomatie du Silence, Bernard Kouchner himself ! L’occasion d’une belle projection et d’une rencontre intéressante tant on sait que l’homme n’a pas sa langue dans la poche.
Le soir, c’est un petit film indépendant américain qui enchante le public de la Piscine, Brigsby Bear sur les déboires d’un jeune geek biberonné à une série télé dont le héros est un ours.
A l’Umbria, projection d’un classique de 1951, Le Jour ou la Terre s’arrêtera de Robert Wise.
A l’issu de ces deux dernières projections, une soirée de clôture sur la place de l’église autour d’un verre et de gâteaux offerts par les habitants.
La mélancolie est de retour mais le sentiment du devoir accompli aussi pour cette très belle 24e édition. Vivement l’année prochaine !

Trois questions à Mélanie Manigand, coordination et direction générale du Festival

- Un premier bilan de cette 24e édition ?
- Cette semaine a dépassé nos espérances en terme de fréquentation avec une hausse de 15% par rapport à l'année 2016.

- Une soirée en particulier ou un moment pendant cette édition ?
- Plusieurs soirées exceptionnelles. L’ouverture avec Barbara et son réalisateur Mathieu Amalric. Mais aussi 120 Battements par minute, Les proies de Sofia Coppola et surtout la projection d’Une vie violente avec une affluence qui bat tous les records. Je n’oublie pas des moments forts et privilégiés lors des rencontres avec les équipes des films sous le platane.

- Un quart de siècle l’an prochain, vous allez fêter l’événement ?
- Nous espérons surmonter les problèmes financiers de l’association pour offrir une belle fête aux festivaliers !