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Expositions : « Comme un seul homme » et « Napoléon ce héros » au Palais des Beaux-Arts à Ajaccio


Antoine Astima le Jeudi 5 Janvier 2017 à 15:14

Le Musée Fesch, Palais des Beaux-Arts à Ajaccio abrite jusqu’au 17 avril prochain deux expositions temporaires : « Comme un seul homme » du photographe-réalisateur Denis Darzacq, une œuvre qui associe un film vidéo à des photographies et des textes écrits à partir de lettres inédites de soldats français et allemands lors de la Grande Guerre. Et « Napoléon ce héros », un parcours ludique qui met en valeur les faits et les personnages marquant de l’épopée napoléonienne. L’exposition a débuté le 17 décembre…



Expositions  : « Comme un seul homme » et « Napoléon ce héros » au Palais des Beaux-Arts à Ajaccio
Le Palais Fesch d’Ajaccio, créé sur la volonté du Cardinal Fesch, demi-frère de Letizia Bonaparte, mère de Napoléon, expose, aujourd’hui, sur quatre niveaux, 500 œuvres. Une collection qui s’articule autour de plusieurs axes : la peinture italienne du XIVe au XVIIIe, le département napoléonien ainsi qu’un département de peintures corses. Ce haut de lien de recherches et d’activités culturelles organise plusieurs expositions par an. La dernière en date a débuté le 17 décembre et va se poursuivre jusqu’au 30 avril.


Cette exposition se scinde en deux thèmes.
« Comme un seul homme ». Créé par Denis Darzacq, photographe-réalisateur diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, ce projet, labellisé par la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale et associant un film vidéo à des photographies, donne à entendre un texte écrit à partir de lettres inédites de soldats français, anglais et allemands, dans la bouche de jeunes d’aujourd’hui en visite sur les champs de bataille de la grande guerre. À travers leur manière de le dire faite d’enthousiasme, d’hésitation, d’indifférence, de soumission à l’exercice ou d’implication profonde, se dessine le portrait d’une génération en écho de celle qui au même âge était prise dans la tourmente des combats.
Le texte a été écrit par Fabrice Rozié à partir de ces lettres, toutes traduites en français. Les paroles qui en sont extraites se retrouvent réunies par-delà les langues et les frontières, sans distinguer les nations, les générations et les hommes. Il n’y a désormais plus de vainqueurs, ni de vaincus, juste cette histoire commune qui nous lie à jamais.
Les « acteurs » ont été choisis parmi des élèves de lycée général ou technologique et des étudiants. Des jeunes gens d'Alsace, du Nord, et de la Région Parisienne, ont fait ainsi l'expérience de ces lieux chargés d'histoire. Leur corps, leur esprit, se sont retrouvés confrontés à ces champs de bataille où sont encore visibles, inscrits dans la terre, les ravages de ces combats d'il y a un siècle. Ils sont vingt. Vingt jeunes des années 2010, qui face à la caméra, lisent, hésitent, récitent, s’emportent, buttent sur des mots, renoncent, reprennent. Ils s’essoufflent, ils ne comprennent pas, ils bredouillent, ils éclatent de rire. Dans leur bouche, le même texte raconte la réalité des tranchées, le combat, la peur, l’amitié, la faim, la mort, la foi pour ces jeunes soldats français, allemands et anglais, qui avaient leur âge en 1914. D’une voix à l’autre, d’un visage à l’autre, la parole circule. Comme un seul homme.
Denis Darzacq les a filmés sur trois sites de grandes batailles. Des décors différents, mais qui se ressemblent. La brume, la terre, la neige, les arbres, les plaines herbeuses à l’étrange relief, les traces de l’explosion d’une bombe, à Vimy dans la Somme, à Béthune dans l’Artois, à Hartsmannwillerkopf en Alsace et partout à la fois.


La seconde exposition s’intitule « Napoléon ce héros » et s’articule autour de ce personnage clé de l’histoire de France, qui est né et a grandi en Corse. L’exposition raconte à travers un parcours ludique et grâce à la richesse des collections du Palais Fesch, la mise en valeur des faits et des personnages marquants de l’épopée napoléonienne et relatifs au mythe du surhomme. De sa naissance, le 15 août 1769 à Ajaccio à sa mort le 5 mai 1821 à Saint-Hélène où il était exilé, en passant par les grandes dates de sa vie (coup d’Etat du 18 brumaire, le sacre de 1904, la gloire de ses frères et sœurs, la campagne de Russie, l’épopée des cent jours…)
Philippe Perfettini, responsable des collections napoléoniennes des musées de la Ville et chef du projet napoléonien est à l’origine de cette exposition.
A voir…