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Exposition du collectif d’artistes ajacciens : Le coup de "maîtres"


Antoine Astima le Jeudi 29 Décembre 2016 à 22:50

Depuis leur vernissage le 21 décembre dernier, à l’espace culturel « U locu teatrale », les membres qui composent le collectif d’artistes ajacciens, sont sous les feux des projecteurs. Une perspective à laquelle ils ne s’attendaient, certes pas, mais qui va certainement leur ouvrir des portes. Une exposition, en tout cas, réussie, pour un groupe qui veut donner ses lettres de noblesse, entre humilité et partage, à une expression artistique différente selon les auteurs mais commune dans son essence…



Exposition du collectif d’artistes ajacciens : Le coup de "maîtres"
« Le collectif d’artistes ajacciens », un intitulé inconnu du grand public jusqu’il y a une dizaine de jours. Dans sa hotte, le Père Noël n’a pas oublié Pierre-Paul, Adrien, Chantal, Thierry, Joseph, Elise, Pierre-Henri et Ghjuvan Micheli. Ceux qui composent le « collectif d’artistes ajacciens » ont eu un bien beau « cadeau » au pied de leur sapin : les feux des projecteurs pour des talents appelés vers une reconnaissance auprès du grand public. Tout a commencé le 21 décembre dernier, jour du vernissage au cours duquel une foule de curieux et d’amis étaient présents. Depuis ? La notoriété –après laquelle ils ne courent pas- mais surtout la mise au jour de leur talent respectif. Certes, Pierre-Paul Marchini, à la renommée internationale établie fait, avec Adrien Martinetti, figure de leader, mais les autres membres de l’équipe voient, à travers cette « première » réussie, une certaine forme de reconnaissance. « On ne s’attendait pas à un tel impact, précise Pierre-Paul Marchini, c’est la récompense d’un travail mais il est clair que nous avons réussi cette entrée en matière. »

Le collectif expose donc, et ce jusqu’au 5 janvier, une soixantaine d’œuvres. Les toiles « mystiques et abstraites » d’ « il Spadaccino » aux couleurs innombrables qui nous plongent bien au-delà de notre subconscient. Celles, à proximité, de Ghjuvan Micheli Weber, toujours dans l’abstrait et dont certaines nous rappellent la création d’une étoile, du big bang, d’un soleil dans une dimension hors espace-temps. Un peu plus loin, la magnifique toile d’Adrien Martinetti, du figuratif cette fois avec un tableau qui se veut une plongée dans le village d’Appietu, à partir de la fontaine qui surplombe le bas du village et au loin, le golfe de Lava. Notre tour se poursuit avec une expression particulière, celle de Pierre-Henri Weber, maître dans l’art de sculpter sur le bois. Il donne vie à ces formes géométriques qui nous ramènent aux trois dimensions et même plus loin encore. Un sens commun. De l’autre côté de la salle, on peut découvrir les créations naissantes ou achevées de Joseph Gurciullo, autant de « témoins » d’une autre époque qui pourraient être des photographies « jaunies » sur les tables de nuit de nos grand parents. De photographies, il en est question avec l’artiste suivant, Thierry Tramoni. De prime abord, on aurait tendance à ne pas ranger la photographie au même rang comme les autres arts présentés. Avant de voir, celles de Thierry Tramoni. A partir d’un thème choisi pour l’expo, « l’eau », l’artiste a sélectionné des clichés qui semblent autant de peintures, pleines de couleurs, comme si c’est la vie dans toute sa splendeur qu’il avait figé sur son objectif. A côté, nous revenons dans l’abstrait avec les portraits d’Elise Milano. Une femme, des femmes mais aussi des enfants, qui racontent, d’un simple regard, leur vie entière, entre joie et peine, bonheur et disgrâce. Une autre expression de la vie.

Enfin, notre tour d’horizon s’achève avec les toiles de Chantal Maroselli.
Cette fois, c’est encore Dame nature qui est vénérée au gré de l’artiste. Avec ces sommets abruptes tantôt noirs, tantôt bleu pâle surplombés de nuages gris-blanc. Le tout laissant une impression de chaos…Ils sont huit, ont misé sur l’amitié, la fraternité, le partage et l’humilité pour continuer dans cette voie. « Nous ne sommes pas, pour autant, les parents pauvres de l’art insulaire, prévient Pierre-Paul Marchini, nous espérons qu’un salon de l’art contemporain ou une structure de ce type verra, à terme le jour, pour permettre à ces artistes de présenter leur travail et de s’exprimer. »
Le collectif lui, a le vent en poupe. Il vient de créer un site internet*, dispose d’une page facebook et devrait intégrer, sous peu, une autre facette artistique, la musique.
La prochaine exposition est prévue pour ce printemps. De quoi poursuivre cette belle ode au service de l’art…