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Euthanasie : L’ADMD Corse appelle à une autre loi sur la fin de vie


le Vendredi 7 Octobre 2016 à 02:31

Le 5 août dernier, le ministère de la Santé a publié au Journal Officiel trois textes règlementaires en application de la loi Claeys-Leonetti qui précisent les conditions de mise en œuvre de la « sédation profonde et continue jusqu’au décès », et des directives anticipées. Textes qui « comportent des avancées mais qui ne sont pas suffisantes » selon Jean-Luc Romero, président national de l’ADMD présent ce jeudi à Bastia au Conseil départemental pour s’exprimer sur le thème "Mobilisons-nous pour notre ultime liberté ».



Euthanasie : L’ADMD Corse appelle à une autre loi sur la fin de vie

Plusieurs adhérents de la délégation corse de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) se sont déplacés ce jeudi pour rencontrer son président Jean-Luc Romero. Ce dernier a profité de l’occasion pour annoncer son intention d’interpeller les candidats aux prochaines élections présidentielles et législatives sur l’euthanasie « 90% des français sont favorables à une autre loi sur la fin de vie. Nous allons demander aux candidats de se positionner par rapport à ce sujet ».


L'ADMD, qui revendique 68.000 adhérents en France dont 400 en Corse, milite pour une loi globale qui permette un accès universel aux soins palliatifs dont seulement 20% des patients bénéficient aujourd’hui et plus précisément "la légalisation de l'euthanasie, du suicide assisté et de l'opposabilité réelle des directives anticipées, c'est-à-dire le respect de ce qui a été écrit lorsque le patient l'avait indiqué en ayant toute ses capacités et sa conscience ». Pour Robert Cohen, délégué de la section corse, "les avancées sont fébriles, notre combat reste secondaire " dans une région pourtant concernée et mobilisée sur cette question de la fin de vie.   


Le 2 novembre prochain, des manifestations seront organisées  à l’occasion de la journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité « c’est la troisième loi en dix ans, ce sont dix années d’échec et d’affaires où le patient en fin de vie n'est pas au centre des décisions qui le concernent contrairement à ce qui est possible aux Pays-Bas, en Belgique et en Suisse » faisant  notamment allusion à Chantal Sébire, cette mère de famille de 52 ans que le président de l'ADMD a bien connue et qui a mis fin à ses jours en 2008 car la justice française lui avait refusé le droit de partir dignement. La dernière loi sur le sujet, votée le 2 février 2016, « comporte des avancées mais le compte n'y est pas. Cette loi est faite par des médecins, pour des médecins or la question de la fin de vie, même si le médecin doit bien sûr intervenir, n'est pas une question médicale", affirme Jean-Luc Romero qui sera vendredi à 14 heures à Hôtel Best Western, Amirauté d’Ajaccio

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