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Emmanuelle De Gentili : "Le débat du second tour des présidentielles, révélateur d'un pays en déshérence"


le Jeudi 4 Mai 2017 à 23:58

Emmanuelle de Gentili, Maire adjointe de Bastia, secrétaire nationale du PS et 1ère secrétaire fédérale du Parti socialiste de Haute-Corse, s'exprime dans un communiqué sur l'élection prsidentielle. Pour elle qui a fait le choix de voter Emmanuel Macron " "le débat du second tour des présidentielles, a été révélateur d'un pays en déshérence"



Emmanuelle De Gentili : "Le débat du second tour des présidentielles, révélateur d'un pays en déshérence"
Chacune et chacun attendait que le débat des deux prétendants à la charge suprême soit à la hauteur des enjeux, ceux de redresser la France, qu’il soit de la qualité des débats antérieurs tant sur le fond que sur la forme. Hélas il n’en a rien été ! Invectives, approximations, mensonges lui ont donné un caractère rebutant. Aujourd’hui nous avons deux candidats pouvant compter sur un même nombre de suffrages : 8,66 millions de suffrages pour Emmanuel Macron et 7,68 millions pour Marine Le Pen auquel viendront s’ajouter environ 1 million des 1,7 millions qui ont choisi Nicolas Dupont Aignan. Ces deux forces équivalentes d’environ 8,7 millions de suffrages dépendent désormais du choix que feront les 7,2 millions d’électeurs de Monsieur Fillon et des 9 millions de la gauche. Nul ne sait aujourd’hui ce qu’ils feront. Mais si la tendance de fond exprimée par les sondages se vérifie, Monsieur Macron sera le prochain Président de la République.


Pour ma part le choix a été clair dès le soir du premier tour : je voterai Emmanuel Macron car je ne veux pas d’un Président de la République qui mènera le pays hors de l’Europe ! L’UE est le seul échelon pertinent pour faire face économiquement, socialement et politiquement aux orientations des très grandes puissances : USA, Russie, Chine et Inde demain. C’est également à ses frontières que se jouera le basculement ou pas dans le terrorisme, pour peu que la Turquie ou d’autres pays permettent au terrorisme islamique de trouver les voies d’y entrer. Mais sur le fond, avec mes convictions de femme de gauche, régionaliste et soucieuse des réalités et des difficultés sociales, je resterai vigilante et indépendante vis à vis des choix politiques de Monsieur Macron tant au niveau européen que national ou encore sur les grands enjeux qui concernent la Corse. La tentation d’un projet libéral est forte, la gestion par ordonnance des sujets majeurs est contraire à la concertation et à la négociation, alors que la France et l’Europe ont besoin de l’implication et de l’adhésion des citoyens, de convergences fiscales pour éviter que les sociétés et capitaux n’aillent d’un pays à l’autre au gré des impôts les moins élevés, de convergences sociales pour éviter que les salariés ne soient exploités selon leur système social et de convergences budgétaires pour que les pays de l’UE disposent d’un fond commun afin de relancer l’économie lorsqu’elle peine à retrouver la croissance afin de redonner de l’emploi.


Le pays a besoin de retrouver de la croissance, de maîtriser ses déficits, d’inventer de nouvelles formes de solidarités dans ses territoires. Il a aussi besoin d’une redéfinition du rôle de l’État (aide technique et financière aux projets, maintien des équilibres régionaux, égalité des chances, égalité d’accès aux services publics essentiels, contrôle de légalité renforcé, règles environnementales) et les régions dont la Corse de nouveaux pouvoirs par la reconnaissance de son insularité pour apporter des corrections aux manques occasionnés par un lecture nationale et uniforme de nos besoins : formation professionnelle, emploi, fiscalité et gestion des déchets par exemple. Telle est la vision que je porterai et que je défendrai.