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Douane : Les inquiétudes de l'intersyndicale de Corse


le Vendredi 18 Octobre 2013 à 00:50

"La semaine derniére, la DRGC (Direction Régionale des Garde-Côtes) de Méditerranée a annoncé son plan de restructuration concernant le dispositif de surveillance maritime des côtes méditerranéennes. Comme on pouvait s'y attendre l'addition est saiée pour l'ensemble des vedettes de la douane et trés lourde de conséquences pour la protection et la surveillance des côtes de la Corse" a dénoncé jeudi matin à Bastia lors d'une conférence de presse l'intersyndicale CGT-UNSA-Solidaires-CFDT-CFTC.



Douane : Les inquiétudes de l'intersyndicale de Corse

"Ce plan de restructuration prévoit la construction d'un patrouilleur de 52 m, le plus gros navire que la douane n'ait jamais construit, financé à 80% par l'Europe ( Agence FRONTEX). Il sera basé à Toulon.

Il existe déjà deux patrouilleurs. Un à Brest, le second à Boulogne. Mals Ils sont surtout à quaI. Budget serré, fin de mois difficile pour nos vaisseaux amiraux, restriction de gazole, c'est la panne sèche."

Nous avons 5 ans de recul, et le témoignage de nos collègues des façades Manche mer du Nord et Atlantique, et la certitude que l'Implantation d'un patrouilleur dévore les budgets et les personnels des unités survivantes. Et cela, malgré tout, n'empêche pas la panne sèche.

L'administration reste d'ailleurs très évasive sur son coût de fonctionnement, et il faut bien le dire sur son fonctionnement tout court.

Il ne faut donc pas être grand clerc pour faire l'addition si les choses devaient en rester là: un vieux rafiot Bastiais et un budget aspiré par le futur fer de lance de la douane, c'est la chronique d'une mort annoncée" a déploré l'intersyndicale qui se pose la question de savoir comment se fera la surveillance des côtés de la Corse en 2015.

Pour elle, l'Île sera "dotée d'une unité garde côtes basée à Ajaccio, qui mettra au mieux près de 5 heures de navigation pour se rendre dans le nord de la façade orientale et 3h30 pour le sud.Sur la façade orientale il ne demeura quasiment plus d'administration sur l'eau. Gendarmerie maritime absente (basée à Ajaccio), affaires maritimes en voie de disparition (élément nautique de faible rayon d'action et limité par la faiblesse de ses équipements).

Notre inquiétude porte sur le fait que le moyen dont est doté notre unité (Bastia), est en fin de potentiel qui atteindra sans aucun doute ses limites d'ici 3 ans."
Les perspectives ne sont donc pas réjouiissantes.
  "A terme ( 3ans ) le choix sera simple: soit la brigade sera vouée à fermer, soit elle sera dotée" d'un moyen, certes plus récent, mais surtout beaucoup plus limité pour nos types de missions. On en sera au même stade que les affaires maritimes actuellement."
Autre question de l'intersyndicale : le nouveau Patrouilleur sur les côtes de Corse Mythe ou réalité? 

"Concernant la venue programmée du patrouilleur: ce dernier devra effectivement effectuer des missions sur la Corse. La probabilité que ce dernier soit présent au bon moment, au bon endroit est plus qu'utopique. De plus son potentiel sera exploité en priorité sur les missions frontex et narcops dont la zone d'exploitation se situe dans le Sud Espagne.

Comment accepter qu'en période de restriction budgétaire (fonctionnement, gazole) un moyen de 52 mètres très consommateur de gazole fasse un aller-retour Continent Corse pour surveiller une fois par mois les côtes de la Corse. Le coût de fonctionnement ne peut-il pas être dédié à une vedette supplémentaire en point d'appui sur la côte orientale?"

Dès lors l'intersyndicale réclame "deux vedettes de 28 mètres points d'appui : une vedette côte Ouest et une vedette côte Est, 20 agents par vedette et 4 missions de 72 heures par vedette."