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Cour d’appel de Bastia : Prestation de serment pour neuf jeunes avocats


José Fanchi le Vendredi 20 Février 2015 à 16:59

Salle d’audience comble jeudi en début d’après midi à la cours d’appel de Bastia pour une prestation de serment de nouveaux avocats. Familles rassemblées, amis, magistrats, jeunes et anciens routards du barreau, l’instant était à la fois solennel et détendu pour l’entrée officielle dans le métier d’avocat pour neuf nouveaux auxiliaires de justice, trois pour Bastia et six pour Ajaccio



Cour d’appel de Bastia : Prestation de serment pour neuf jeunes avocats
« S’il n’y avait pas de mauvaises gens, il n’y aurait pas de bons avocats » disait le brave Charles Dickens…La grande salle était en effet bondée comme un jour de grand procès mais jeudi, le premier président de la cour d’appel de Bastia, Philippe Herald, recevait cette prestation de serment en présence des bâtonniers des ordres d’Ajaccio et de Bastia et du procureur général  près la Cour d’Appel, Franck Rastoul, lequel a invité les jeunes avocats à toujours garder à l’esprit les valeurs qui cimentent et animent cette profession, à faire preuve de pugnacité dans un univers judiciaire souvent en proie à des turbulences et à toujours maintenir le cap : « Probité, dignité, conscience, humanité et indépendance, l’addition de ces qualités doit forger votre quotidien. »  
Le bâtonnier de Bastia, Me Jean-Pierre Seffar leur a souhaité la bienvenue dans la profession en présence de son homologue, le dauphin Jean-François Casalta, soulignant les vertus de probité, de dignité et de conscience, d’humanité et d’indépendance devant guider ces nouveaux avocats tout au long de leur carrière.


Avant de pouvoir exercer, Le jeune avocat doit prêter serment lors d’une cérémonie au cours de laquelle chacun s’engage solennellement à respecter les principes essentiels de la profession. « Je jure d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité.» Le serment engage l’avocat pour sa vie professionnelle, à l’acceptation sans réserves de ces règles morales et juridiques, date de l’ordonnance de Philippe le Hardi, de 1272. C’est également une déclaration d’indépendance de l’avocat vis-à-vis des pouvoirs publics. De nos jours, il constitue le socle de la déontologie du métier, bâtie sur les principes fondateurs que sont la délicatesse, l’indépendance et la confidentialité.
Pour les trois Bastiais, Benjamin Genuini, Wajhi Daagi, Anne-Laure Thibaudeau et les six Ajacciens Christian Maurel, Simon Appietto, Célia Marcaggi, Pierre-Dominique Cervetti, Dominique Paolini et Michal Solinski, ils ne leur reste plus qu’à faire mentir la célèbre citation de Sacha Guitry qui disait que « Les avocats portent des robes pour mentir aussi bien que les femmes…» L’audience s’est achevée dans un crépitement d’appareils photo et de félicitations des familles fières et heureuses que l’un des leurs devienne avocat.
J. F.