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Corsica Libera apporte son soutien à Christophe Pieri


Nicole Mari le Lundi 18 Février 2013 à 19:05

Corsica Libera, son Exécutif et de nombreux militants, ont tenu, lundi matin, à apporter leur soutien à Christophe Pieri, victime d’une tentative d’assassinat, début février, ainsi qu’à sa famille. Le militant nationaliste, fils de Charles Pieri, circulait en voiture près de Migliacciaru, en Haute-Corse, quand il a été légèrement blessé à un bras. Il n’a ni prévenu les secours, ni porté plainte. Pour Corsica Libera, qui tenait également à faire passer un message politique, cette tentative de meurtre ne provient pas des rangs nationalistes, mais s’inscrit dans la vague de violence qui déchire la Plaine orientale depuis quelques années.



Corsica Libera apporte son soutien à Christophe Pieri
C’est au domicile de Christophe Pieri, à Agnatellu, près de Migliacciaru, dans le Fiumorbu, qu’une cinquantaine de personnes, dont les représentants de Corsica Libera, notamment Jean-Guy Talamoni, François Sargentini, Ghjuvan Filippu Antolini et Joseph Colombani, entourés de la famille de Jo Sisti et de nombreux amis, se sont retrouvés, lundi matin pour apporter leur soutien à un de leurs militants et lire un communiqué politique.
 
Une famille surexposée
Après avoir remercié toutes les personnes qui ont manifesté leur sympathie et leur solidarité au fils de Charles Pieri et à sa famille, Corsica Libera a replacé cette tentative d’assassinat dans la lutte nationaliste contre l’Etat. « Comment dissocier l’acte subi par Christophe et les années cumulées de souffrance, de prison et de drame qu’ont connu le peuple corse et la famille Pieri en particulier ! Dans ce long, trop long combat que connaît la Corse pour vivre libre, digne dans le respect de son histoire, dans le respect tout simplement de l’histoire des peuples conquis militairement et qui refusent le maintien d’une occupation incompatible avec leur propre développement. Dans ce combat, la famille Pieri a beaucoup donné pour n’avoir, en retour, pris que des coups. L’occupant français, dans sa lutte contre les patriotes corses, a ciblé, maintes fois et plus que n’importe quelle autre, la famille Pieri surexposée, blessée, meurtrie, privée de liberté, mais toujours patriote ».
 
Un jeune agriculteur
Le mouvement en a profité pour fustiger l’acharnement policier et judiciaire et ses abus : « Aujourd’hui, le drame qui vient, une nouvelle fois, à travers Christophe, de toucher cette famille démontre l’état de déliquescence que traverse notre société. Une police et une justice liguées pour favoriser la destruction d’une société corse. Une police et une justice qui abusent et instrumentalisent des individus faibles relevant du droit commun ».
Corsica Libera explique que Christophe Pieri est un militant nationaliste, sorti de prison, il y a deux ans et un jeune éleveur « un honnête travailleur » qui vient de s’installer et de se marier. « Aujourd’hui, étant donnée la situation, sa vie d’agriculteur et sa vie familiale sont mises entre parenthèse ». Mais estime-t-il « Cela aurait pu bien être pire et nous devons avoir une pensée émue envers ces patriotes qui ont perdu leur vie fidèle à leurs convictions ». En espérant « ne plus avoir à attendre encore longtemps la fin des larmes et du sang pour que notre île puisse vivre dans la paix que tout peuple reconnu mérite ».
 
Pas de guerre nationaliste
Pour Corsica Libera, cette tentative n’a rien à voir avec de quelconques frictions intra-nationalistes. « Nous affirmons que nous sommes toujours parties prenantes des Accords du Fiumorbo de 1999 et nous sommes persuadés que les autres nationalistes sont aussi toujours dans cet esprit-là. Il faut, donc, chercher les responsabilités ailleurs ».
Le message est clair : Christophe Pieri a été visé parce qu’il est nationaliste, mais cette tentative de meurtre ne vient pas des nationalistes. Difficile aussi de dire si Christophe Pieri a été ciblé par rapport à son père… Corsica Libera se contente de faire remarquer que, ces derniers mois et ces dernières années, d’autres militants nationalistes ont été touchés dans le Fiumorbu et à Moriani et que leur assassinat est en rapport avec leur engagement politique.