Comme son nom l’indique, la citadelle (A citadella), est une petite ville dans la ville. Elle s’étend sur 2, 5 ha et comprend 1,5 ha de surfaces bâties. Ce lieu est à la fois historique et symbolique. En effet, il faut savoir que lorsque les Génois entreprirent de refonder Ajaccio en 1492, ils commencèrent par la construction de la Citadelle.
Aujourd’hui, elle est l’élément le plus visible et le plus massif du patrimoine ajaccien, en partie classée au titre des monuments historiques, l’ensemble du site étant compris dans le périmètre ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager de la Ville d’Ajaccio). Il est primordial que ce lieu soit respecté et protégé.
Depuis 2001, la municipalité n’a qu’un seul objectif concernant la Citadelle : qu’elle soit transférée à la Ville, premier aménageur du territoire communal, et destinée à un usage collectif. Cependant, la question de la Citadelle était liée à celle, plus vaste, du devenir des emprises militaires de la commune.
Fin 2005, un accord de principe était obtenu du ministère de la Défense sur ce dossier. L’Etat conservait Aspretto, la ville obtenait la Citadelle, le conseil général récupérait la caserne Bacciochi, les terrains de Saint Joseph étaient cédés pour créer des logements sociaux.
La CTC est alors intervenue pour dénoncer cet accord qui, selon l’exécutif de l’époque, méconnaissait ses compétences. Les représentants de la CTC furent alors intégrés à un groupe de travail, placé sous l’égide du préfet Pierre-René Lemas, actuel secrétaire général de l’Elysée, qui se réunit début 2006 et qui conclut à la nécessité d’un projet à dominante culturelle pour la Citadelle.
Malgré les relances formulées par la ville auprès des différents ministres de la Défense qui se sont succédé depuis lors, l’Etat ne concrétisa jamais cet engagement. Non seulement la ville n’obtint pas la promesse d’une cession de la Citadelle à l’euro symbolique, mais le dossier des terrains de Saint Joseph s’enlisait également. Entre-temps, la ville faisait l’acquisition à titre onéreux de la caserne Grossetti, grâce à l’aide de la CTC et du conseil général, parvenant ainsi à un premier résultat dans le dossier des emprises militaires.
Depuis 2012, avec l’alternance politique, l’Etat semble enfin prêt à offrir à la ville les perspectives qu’elle attendait pour bâtir un projet concernant la Citadelle.